dimanche 24 juillet 2011

Le chevalet


C'est là que nous venons de passer cinq journées merveilleuses à simplement jouer dans le sable, observer les grenouilles et nourrir les poissons avec du pain (ma découverte personnelle de l'été, merci Papa au Carré!). Seulement Antoine et Julien n'ont pas compris que nous allions au chalet et ont parlé du chevalet tout au long de la semaine. C'est si charmant, que nous n'avons pas encore eu le coeur de les corriger...

Comment tu t'appelles?
À chaque endroit visité, ils ont demandé le nom de tous ceux que nous rencontrions... Ils ont parfois posé cette question deux, trois, quatre fois à la même personne, c'en était gênant! Heureusement qu'ils sont de plus en plus mignons (si c'est dieu possible!), ça passe mieux... La plus patiente reste encore Wack la Grenouille qui les a patiemment écoutés sans broncher pendant plus de 15 minutes. En fait, c'est moi qui s'est énervée et leur a suggéré de lui trouver un nom et ce sont eux qui ont décrété qu'elle portait l'élégant (élégant pour un amphibien, ne nous méprenons pas!) prénom Wack.

vendredi 15 juillet 2011

Balade à vélo

Je reviens d'aller porter les jujus à la garderie en tirant leur Chariot à vélo et je me demande encore ce qui était le plus facile. Tirer 70 livres en entendant ''Go maman go!'' ou tirer un Chariot vide... mais silencieux.

samedi 9 juillet 2011

Conversations impromptues

M'étant bien amusée à retranscrire les dialogues du parc l'autre jour, je sévis à nouveau avec les conversations que j'entends en ce moment même en provenance de leur chambre. Je vous épargne les répétitions en boucle!

Julien: Julien il a froid, Antoine.
Antoine: Oui, Julien, tu as froid?
Julien: Oui Antoine, j'ai froid. Mais si Julien il a froid, Antoine aussi il a froid.
Antoine: C'est vrai Julien, moi aussi j'ai froid.

Plus tard.

Julien: Maman!
Antoine: C'est ma maman à moi, Julien.
Julien: C'est ma maman à moi aussi, Antoine.
Antoine: Je crois que maman elle est pas dans la maison.
Julien: C'est notre maman à nous, Antoine.

mardi 5 juillet 2011

Conversation par enfants interposés


Au parc, dans la rue, ou à la piscine avec mes marmots, je croise souvent des parents ou des grands-parents eux-mêmes accompagnés de leur descendance. Se produit alors un phénomène étrange digne des ateliers de dadaïsme auxquels j'assistais au cégep: la conversation par enfants interposés. C'est évident, mes jumeaux aiment les autres bambins presque autant qu'ils adorent la gent canine du quartier. Un peu moins évident à admettre: moi aussi j'ai envie de jouer... non, de lier conversation avec les adultes que je croise au parc. N'ayant pas de chien, deux solutions toutes trouvées s'offrent à moi: Antoine et Julien. Pratique. Mais parfois aussi, surréaliste...


Maman au Carré: Oh! Regardez les cocos, il y a un autre petit garçon au parc. Venez, on va lui dire bonjour.
Jumeaux en extase: Oui, maman, tu as raison, c'est une bonne idée. Bonjour! *
Maman au Carré: Il faut parler plus fort, mes amours.
Jumeaux gênés: Bonjour, je m'appelle Ju-toine. **
Madame: Dis bonjour aux petits garçons, ma punaise.
Garçon: Bonjour, je m'appelle 'i'o.
Maman au Carré: Bon, Julien, Antoine, dis ton nom.
Julien: Moi c'est Julien! Lui c'est Antoine.
Antoine (en même temps): Lui c'est Julien! Moi c'est Antoine.
Maman au Carré: Lui c'est Julien-bleu et lui c'est Antoine-rouge.
Madame: Victor, demande aux enfants ils ont quel âge.
Maman au Carré: Dis au petit garçon quel âge tu as?
Antoine, montrant deux doigts: J'ai deux ans.
Julien, en montrant trois: J'ai trois ans. Et j'ai une casquette. Elle est belle.
Madame: Ah, tu vois Victor, ce ne sont pas des petits jumeaux, hein?
Victor: Non maman. Ce sont des petits garçons.
Maman au Carré, intérieurement: Ah AH!
Julien: Non, Antoine tu as trois ans. Il a trois ans.
Antoine, prenant rapidement un coup de vieux: J'ai trois ans.
Maman au Carré: Et Victor, quel âge il a vous pensez les cocos?
Victor: Moi j'ai trois ans! Et mon papa il m'a donné des pinces.
Maman au Carré, se sentant ridicule mais ne pouvant risquer de perdre l'attention de ses trésors: Oh là là! Est-ce que vous trouvez que ce sont de belles pinces, mes fils.
Julien: Oh oui, maman, moi je pense que tu as raison.*
Madame: Victor, dis aux garçons qu'il fait beau dehors, hein!
Victor: Il faut beau dehors, hein!
Maman au Carré: Les garçons, on dit : oh, oui!
Jumeaux: Oh oui!
Maman au Carré: Demande à Victor s'il veut jouer avec toi. Dis: Victor, est-ce que tu veux venir glisser?
Julien: Victor, est-ce que tu veux venir glisser avec moi?
Victor: D'accord.

S'ensuivent deux minutes intenses passées seule à faire de petits sourires polis à la Madame. Heureusement, les enfants reviennent rapidement à la rescousse; ils ne savent plus quoi se dire.

Madame: Victor, demande à Antoine et Julien s'ils habitent dans le quartier.
Victor: Le quartier?
Antoine et Julien: ?
Madame: Victor il habite par là, sur la rue des Vaches-qui-broutent.
Maman au Carré: Dis à la Madame que tu habites sur la rue des Vaches-qui-brettent.
Antoine: Nous on habite sur la rue des Vaches-qui-pètent.
Madame: Oh, mais Victor, tu vas aller à la même école qu'Antoine et Julien, c'est merveilleux! En attendant, c'est pas tout ça, faut qu'on y aille. Dis bonjour aux jumeaux.
Victor: Bonjour aux jumeaux!
Maman au Carré: Dites bye à Victor!
Jumeaux occupés: Bye à Victor! Bye la Madame! Bye. Bye! BYE! Byyyyyye! BYYYYYE! Bye!
Maman au Carré, un peu honteuse de servir à sa progéniture le plus vieux truc de l'Univers: Bye mes ti-loups!
Les ti-loups, en courant: Ouiiiinnnn! Maman, attends-nous!


Que celui qui n'a jamais eu ce type de dialogue à cinq voix se lève et admette que... c'est grâce à son chien qu'il rencontre d'autres adultes (ou que son enfant ne parle pas encore).

*Mes enfants me parlent réellement comme ça. Je crois que je devrais les enregistrer en prévision de leur adolescence.
** En fait on ne comprend jamais leur nom parce qu'ils se présentent systématiquement en même temps...