lundi 30 août 2010

Enfin officiel!

Le texte: les mots de mes jumeaux constitue le premier texte officiel de ce nouvel espace.

Eh oui!, j'ai enfin terminé de transférer les textes de mon ancien blogue. Je suis sursaturée et n'en peux plus de me lire, de me demander si tel ou tel texte vous sera utile ou saura vous faire sourire. Je n'en reviens pas non plus de constater à quel point j'ai décrit les moindres mots, sourires, ou premières extraordinaires de mes petits génies dans la dernière année!

Mais surtout, je vous remercie d'être encore là, fidèles derrière vos écrans. Je poursuis donc nos aventures dans ce nouveau blogue. Je n'ai pas transféré tous mes textes puisque je désirais être le plus pertinente possible pour les futurs, nouveaux ou actuels parents de jumeaux, mais si vous pensez que l'un d'eux manque à l'appel, je vous en prie, écrivez-le moi. Également, je n'ai pas transféré vos commentaires même si ça me fait beaucoup de peine... Écrivez-en de nouveaux, vous savez qu'il me fait toujours plaisir de vous lire.

Sur ce, bonne lecture et surtout, n'oubliez pas d'actualiser vos signets!!

Les mots de mes jumeaux

…qui grandissent et articulent de plus en plus. Avant qu’ils arrêtent de les employer, je me dois de consigner pour vous toutes ces expressions rigolotes qu’ils emploient avec un si beau naturel.
Vous connaissez déjà les moufis (fourmis) mais saviez-vous qu’ils demandent maintenant : « do lait poplait! » et veulent parler au «phone-sonne »?
Quand ils tombent, les jumeaux commentent : « Jolien bombé! » ou « Antoi’ bombé !». Julien ajoute parfois : « J’ai mal… c’est mieux ! ». Tout en continuant de pleurer ce qui nous rend immanquablement sceptique quant à la deuxième partie de l’affirmation.
Le matin quand j’entre dans leur chambre, ils sont debout sur leur coffre à jouets, la tête sous le rideau et observent les voisins qui promènent leur chien. Avant même de regarder, je sais qui passait dans la rue puisque les enfants commentent : « Zia, un chien, allôôôôôô! Jappe, douuuuuux, un chien? ». Sans remords aucun, ils descendent ensuite de leur perchoir et m’aperçoivent : « Dodo fini? ‘veillé, maman? Bonjou’! »
S’ils sont mis en punition, ils croisent les bras en une pâle imitation de leurs parents et grognent : « Douzou’ » puisqu’ils pensent à LA fois où nous leur avons expliqué qu’il y a toujours des avions et des oiseaux dans le ciel. Parfois, c’est « tou’ suit’ » qu’ils marmonnent dans leur coin puisqu’ils entendent de plus en plus : « Viens ici tout de suite ».
Julien possède un « vaval » (un cheval) et tous deux font une fixation sur le « coya » (le chocolat) presque égale à la passion qu’ils manifestent quand vient le temps de « ‘couter Diego, yéééé! ».

La honte

D'abord publié le 08-07-10

Je n'ai jamais compris les gens qui avaient honte des propos de leurs enfants en public. L'exemple classique: une famille dont les membres ont la peau plus foncée arrive dans le champ de vision de notre progéniture qui crie: Hum, bon chocolat! Je me disais que si ça m'arrive un jour, ça ne m'embêtera pas du tout parce que je sais que les gens concernés seront capables de faire la part des choses.

Mais aujourd'hui, Julien m'a prouvé qu'il ne faut pas juger avant de vivre l'expérience par soi-même. Ses propos m'ont réellement gênée et je me suis sauvée avec mon carosse d'épicerie en regardant ailleurs.

C'est qu'il a vu un beau petit garçon d'environ 8 ou 9 ans qui enlevait son chapeau d'un air soulagé. Sous son chapeau, la chimio avait fait son oeuvre et il arborait le crâne caractéristique de ces enfants qu'on aurait le goût de serrer dans nos bras en leur disant: lâche pas!

Au lieu de ça, mon beau Juju a lancé un joyeux: Caillou!!!!

1=zéro


D'abord publié le 21-06-10

En fin de semaine, je jasais avec ma belle-soeur Caroline et elle m'a fait prendre conscience que c'est plutôt drôle, mais pas surprenant, que mes jumeaux ne comprennent pas le chiffre un . Ils ne sont jamais un, on leur parle toujours au pluriel, on prépare tout en double. Le mot un a tout simplement pris le rôle d'un déterminant dans leur langage. Un biberon, un chien, un frère, un 2-3-4.

C'est comme les premiers mois après leur naissance, lorsque tout était tellement au pluriel qu'on avait même du mal à parler des singletons des autres au singulier.

Pour nos deux coquins, tout commence donc à 2; le 1 devient forcément le nouveau zéro!

Coeurs sensibles, s'abstenir

D'abord publié le 11 juin 2010

Doigt amoché, économie de mots forcée.

Samedi 9h20 Pressés, nous travaillons sans gants. En replaçant une grosse roche par terre, je calcule mal les distances et elle m’écrase la main contre la jolie pierre que nous tentions de récupérer.

Ton banal:

Je pense que je me suis cassée le doigt.

Pascal, le même ton :

Je pense aussi.

Connaissance inutile de l’anatomie de mon majeur. Respirer. Marcher. Respirer. Marcher. Douleur. Respirer. Culpabilité. Rester debout. Avancer. S’asseoir dans l’auto. Obéir à Pascal. Respirer. Lever ma main. Ne pas crier devant les enfants. Respirer. Ne surtout pas m’évanouir. Reculer le temps.

C’est moi qui dois choisir l’hôpital. Charles-Lemoyne pour son unité trauma. Non, Pierre-Boucher, c’est plus près. Hésitation. Il faut aller porter les enfants avant. Je choisis Charles-Lemoyne mais Pascal est déjà en direction de Pierre-Boucher.

État de choc. Respirer. Compter. Ne pas penser. Ne pas regarder. Crier enfin. Respirer. Honte.

À l’urgence, on m’installe dans une chaise roulante et me pose des questions sur mon état de santé. On me brusque un peu. On dit que c’est ma faute si je me sens si mal ; j’ai trop respiré et j’hyperventile. Ironique. On me couche ensuite sur une civière et me pose des bandelettes mouillées sur les doigts. Je suis en P2. Priorité 1 étant pour les arrêts cardiaques.

Le personnel me regarde, les patients m’observent. Je ne peux me retenir de pleurer. Je ne pourrai plus m’occuper de mes enfants. Personne ne nous dit rien.

Je dois être trop dramatique. On me transfert dans une petite salle. J’y patienterai cinq heures sans analgésiques. À revivre la pierre qui m’écrase la main. Mes problèmes après l’accouchement. À essayer de m’imaginer sur la plage à Zanzibar. Les doigts trempant dans un bol d’eau saline. Des braises parcourant sans répit ma main.

15h00 Le médecin arrive. Avec lui…la morphine… Pauvres patients qui attendent. Merci de faire ma radio. Le préposé est tellement gentil. Il n’y a pas de fracture. Merci de vous occuper de moi. Pascal est tellement patient. Merci tout le monde…

C’est le temps de nettoyer la plaie et de recoudre. Je ne gèle pas. On m’injecte la quantité maximale d’anesthésiant. Je suis engourdie mais je sens tout. On touche mon tendon (intact par miracle !), on nettoie, on irrigue, on retire les petits morceaux de roches, on débride, on recoud. La douleur est indescriptible tout ce temps. Je mords dans un linge.

De 9h45 à 16h00, les médecins n’auront traité que des arrêts cardiaques, fait une intubation… et reconstruit mon ’’petit’’ majeur. Les autres ont seulement été vus par l'infirmière. La salle d’attente était bondée. C’est trop fou!

16h00, je ressors enfin de l’urgence avec l'interdiction formelle de changer les couches et deux marionnettes à doigts pour amuser mes bébés.

Antoine et Antoine

D'abord publié le 08-06-10

Lorsqu'Antoine veut appeler Julien, il crie: Annnnnnnntoi!
Et Julien se retourne.
Le montant que va nous coûter la psychanalyse de ces enfants dans quelques années! J'aime mieux pas y penser...

Compost, prends ton envol!


D'abord publié le 17-05-10

Je sais que suivre les péripéties de mon compost peut sembler légèrement trivial, voire inintéressant en comparaison avec les tribulations fantastiques de ma progéniture. Détrompez-vous braves gens, et préparez-vous dès l'instant à des révélations choc!
Tel un Pasteur avec ses vaches, un Archimède devant son pommier, ou encore un Einstein jonglant avec ses neutrons, je conduis depuis trois ans, de fascinantes expériences avec mes déchets domestiques.
J’arrive tout juste du premier brassage du printemps où j’ai constaté la réussite totale et absolue du tas # 642 B annexé au tas #438 A. En d’autres termes, ce que je nomme plus prosaïquement mon compost lent est maintenant mature et prêt à l’épandage. J’avais cessé en juillet 2009 de nourrir mon bébé euh, le tas #642 B au profit du 438 A afin de tester ce qui se décomposerait ou pas.
Je devine que vous n’en pouvez maintenant plus d’attendre et ne voulant aucunement risquer d’avoir des lecteurs aux ongles rongés, je vous livre les conclusions incroyables auxquelles j’en suis arrivée. Tout, absolument tout a réussi à se décomposer. Je n’ai même pas eu besoin du tamis à compost de la fête des Mères! Tant mieux d’ailleurs puisque les garçons m’avaient en fait cueilli des fleurs et fait un magnifique dessin.
Les sacs de couches Moltex font de petites miettes blanches et les noyaux d’avocats les plus jeunes ont eu besoin d’être légèrement écrasés entre nos doigts, mais c’est tout.
Et maintenant, tremblez voisins et ville de Ste-Julie, les murs de ma prison à compost croulent sous les déchets domestiques parfaitement valorisés et une magnifique clôture entoure maintenant notre maison. Peu importe qui était le voisin délateur qui avait obligé Papa au Carré à l’enfermer, le compost de Maman Einstein au Carré reprendra bientôt sa liberté!

Des "pas" dans la bouche

D'abord publié le 16-05-10

Plusieurs fois aujourd'hui j'ai expliqué à Julien qu'il ne faut PAS mettre de cailloux dans la bouche.

En fin de journée, Antoine est venu me voir, tout content de me montrer ses petites roches en disant: "Pas, maman, pas!"...

Celui qui a pris le temps


D'abord publié le 14-05-10

Un concombre a tué trois tri-athlètes qui s’entraînaient ce matin et en a blessé trois autres grièvement à Rougemont. S’cusez mon joual mais j’me peux pus depuis que j’ai entendu ça. Ça prend-tu un méchant concombre innocent pour faire ça !!

En même temps, je pense à un autre conducteur qui a croisé ma route en fin d’après-midi aujourd’hui. Vous n’en entendrez jamais parler ailleurs qu’ici, je pense. Il roulait tranquillement parce qu’il circulait dans un quartier résidentiel. Quand il a constaté que ma portière était ouverte, je l’ai vu décélérer encore, puis c’est là que Julien a décidé qu’il se levait de son siège et descendait dans la rue. Je me suis précipitée vers lui mais il a cru que nous jouions à Maman va t’attraper… Le conducteur s’est arrêté doucement devant Julien, a attendu que je le tire vers moi puis a pris le temps de me faire un petit signe de la main, connivence entre parents, avant de repartir… encore plus doucement qu’il était arrivé.

Quand vous entendrez parler de l’accident de Rougemont, ayez une petite pensée pour l’homme qui a pris le temps de regarder le sourire de mon fils cet après-midi.

Regard sur le livre Jumeaux: Mission possible

D'abord publié le 09-04-09

J’ai bien aimé cet ouvrage offert par ma mère à Noël. Concis, il aborde plusieurs étapes de la vie avec des jumeaux, surtout d’un point de vue parental et pratique. Il répond à plusieurs interrogations que, consciemment ou non, nous avions Pascal et moi avant que nos enfants ne se pointent le bout du nez. Par contre, le ton du livre laisse parfois penser que la catastrophe est toujours à notre porte lorsque les enfants se présentent en paires. Aussi, les exemples, les noms et le ton général datent d’une autre génération. Il reste que je le recommande sincèrement aux parents qui attendent des multiples. Il s’agit selon moi d’une publication pertinente et de surcroît, québécoise.

Je me fais un petit plaisir en vous recopiant quelques petits extraits savoureux que j’y ai pigés. Le premier représente bien l’esprit général du livre…

La journée de mon accouchement, on m’avait avertie que la première année avec des jumeaux était é-POU-vantable. À l’époque, j’avais trouvé ça plutôt inquiétant. Il est vrai que tout en tentant de rester positif devant la vie et de prendre une journée à la fois, il faut être réaliste : la première année avec des jumeaux n’est pas de tout repos.

L’auteure aurait tout aussi bien pu nous écrire : Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, consistera à vous occuper de non pas un, mais deux bébés. Vous tenterez de les maintenir en vie sans altérer votre santé mentale (ni la leur) jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de marcher, manger, faire leurs devoirs et baisser seuls la lunette des toilettes. Bonne chance! (Vous en aurez besoin.)

Un jumeau est heureux de découvrir sa main, et en plus, il découvre presque en même temps la main de son jumeau. Cela prend un certain temps avant qu’il se rende compte que s’il y a quatre mains, il n’y en a que deux qui dépendent de lui! Pendant la première année de sa vie, il arrive un moment où les enfants comprennent que maman est une autre personne et non une extension d’eux-mêmes. Les jumeaux doivent pousser cette notion plus loin. Le bébé qui est toujours à ses côtés, est-ce une autre personne aussi? Où finit l’un et où commence l’autre?

C’est pour ça que Julien met souvent son doigt dans le nez d’Antoine!

Dans les livres sur le développement de l’enfant, on explique que des enfants en bas âge qui semblent jouer ensemble jouent en fait en parallèle jusqu’à l’âge d’environ 3 ans. (…) Tous les parents de jumeaux à qui j’ai posé la question m’ont confirmé que leurs enfants ont interagi et joué ensemble bien avant leur premier anniversaire de naissance.

Pascal et moi ajoutons notre voix à ces écrits plein de sagesse qui prouvent que pour les chercheurs, comme pour une certaine radiologiste, les jumeaux sont une aberration de la nature. Notre opinion est plus… nuancée

À 18 mois, vous pouvez les laisser marcher et vous contenter de les prendre par la main pour les guider ou les retenir. Votre dos s’en portera mieux. De plus, courir après vos deux amours vous aidera à entretenir la forme et la santé.

Ce commentaire me laisse perplexe, on ne sait trop s’il vise à nous encourager ou à nous décourager… Par contre, celui qui suit décrit mes matins depuis que mes fils savent marcher.

Pendant la petite enfance, le parent doit lui-même habiller les deux enfants avant de sortir. Il est fort possible qu’ils partent dans des directions différentes dès qu’ils passeront la porte. La notion de danger est inconnue pour les enfants de cet âge. Ils se dirigeront probablement vers la rue dès que vous aurez le dos tourné. Vous aurez à en ramener un, et ensuite l’autre, sans fin jusqu’à ce qu’ils soient assez vieux pour savoir ce qu’est le danger… ou jusqu’à ce que vous clôturiez la cour.

Encore deux petites semaines avant que cela ne soit fait

Les citations en caractères gras, sont toutes tirées du livre Jumeaux : mission possible écrit par Gisèle Séguin et publié en 2009 aux Éditions du CHU Ste-Justine.

Mon autre bout du bocal à moi


D'abord publié le 22-03-10

Jusqu’à aujourd’hui, je n’arrivais pas à me réjouir de l’arrivée hâtive du printemps. Et paf ! C’est arrivé tantôt ! Un petit youppi de rien du tout s’est frayé un chemin dans mon humeur.
Je dois bien admettre que la neige est presque toute fondue sur notre terrain. Mais ça a été long !!! (Pas aussi long qu’à St-Boniface, on s’en doute, mais quand même !) Je gardais toujours un minuscule espoir que l’eau d’érable arrête de couler et que le temps nous permette une dernière soirée de snow. Miais nion, comme dirait Julien…
En fin de semaine, nous avons commencé à préparer le terrain pour la clôture qui arrivera bientôt. Il faut admettre que nous avions négligé nos devoirs de banlieusards-propriétaires-terriens depuis quelques temps. Et en ce moment, on ne sait plus où donner de la tête ! Égaliser, arracher, couper, détourber. Hier. j’ai même surpris Pascal en train de jeter de la neige dans la rue pour la faire fondre plus rapidement. Je l’admets, sur le coup, j’ai eu honte. Très honte. Surtout que je me cassais le dos à essayer de démolir une petite butte pleine de racines quand je l’ai aperçu en train de jouer au parfait petit banlieusard avec sa pelle. Et il n’y allait pas avec le dos de la main morte, je vous en passe un papier ! Ok, je vais l’écrire, même si ça finit mal mon histoire. Il avait besoin de mesurer le terrain pour déterminer à quel endroit passera la clôture. Plate comme ça.
Bref, cet après-midi, les jumeaux et moi sommes allés surprendre leur papa qui s’échinait à arracher de modestes arbustes qui ne lui avaient pourtant rien fait. Ils ont couru un peu partout à l’arrière de la maison, excités comme des poissons rouges qui arrivent à un bout du bocal en se disant : Oh wow, comme l’autre bout de bocal a l’air tellement totalement inexploré ! Ils tombaient dans les feuilles mortes et y restaient, l’air de penser : Oh wow, une feuille morte non-analysée ! L’instant d’après, c’était le spa qui attirait leur attention, puis un woi (un oiseau) ou un wayon (un avion). Toujours de bonne humeur, toujours le sourire aux lèvres.
Papa au Carré et moi, on se regardait en se disant que nos enfants étaient tellement totalement beaux à voir et... que l’indispensable clôture nous permettra peut-être de tenir le coup d'ici la fin de l’été.

5276 couches de coton

D'abord publié le 12-03-10
Vous saviez que nous utilisons des couches de coton depuis que les garçons sont assez gros pour entrer dedans? Depuis un mois environ, par contre, je commence à être un peu… comment dire… tannée. Des couches en général et de ce qu’il y a dedans pour être plus précise. Des petits, des gros, des écrapous, des secs, de ceux qui font dire à mon conjoint que c’est le plus gros de sa vie, de ceux que je dois gratter dans la toilette quand les couches ont fait leur écologique office. Pour une journée moyenne de fin de semaine que je passe seule avec mes fils, je change une douzaine de couches ! Depuis qu'ils sont nés, ils en ont donc souillé 7680 et je considère que je peux honnêtement dire que j'en ai changé 70%. On parle de 5376 couches en 21 mois ! C'est presque aberrant... impossible!
Mais le coton c’est pas juste bon pour l'environnement, il y a le portefeuille aussi, jusqu’à 1000$ par enfant, paraît-il ! À ce prix-là et sachant ce que je sais aujourd’hui, je ne sais pas si j’opterais à nouveau pour ce choix. Je paierais volontiers 2000$ pour que mes enfants soient propres demain matin. Seules les considérations environnementales nous empêchent de nous procurer les infâmes Pampers, Huggies et cie pour d’autres moments que la nuit et les sorties.
Je mets de plus en plus souvent les enfants sur leur petit pot… Il parait que les bébés du coton sont propres plus rapidement que ceux en couche de papier. Je commence à comprendre que ce n’est pas du tout parce que ces dernières sont plus absorbantes mais clairement à cause des parents qui en ont marre de laver, sécher, plier et enfiler les couches de coton à leur progéniture !
J'ai confiance qu'un jour le miracle se produira et les couches ne seront plus qu’un autre souvenir à classer avec la suce, le tire-lait et les purées. En attendant, j’aimerais bien savoir si l’intervention divine se produira dans six ou dans dix-huit mois. Encore 2160 ou 6480?

Ça y est

D'abord publié le 19-02-10


En ce moment, j’ai des mains de maman, une auto de maman, un horaire de maman, un salon de maman, des vergetures de maman, un cellulaire de maman, un salaire de maman, un (épais!) dossier médical de maman, des seins de maman, un réfrigérateur de maman, une cour arrière de maman, un agenda de maman et même un blogue de maman.

Mais jusqu’à tout récemment, les principaux intéressés étaient les derniers à m’appeler par ce titre bien mérité. Jusqu’à tout récemment, ils n’utilisaient ce mot que pour dire qu’ils voulaient plus de nourriture, que je sois présente ou pas. Jusqu'à tout récemment, tout le monde sauf moi les avait entendus l'employer.

Mais ce soir, à 20 mois moins trois jours, Julien m’a pointée et a dit « maman »!!!

Dernier vaccins avant 4 ans... ouf!

D'abord publié le 18-02-10

Je reviens tout juste du CLSC ou les garçons ont reçu leur vaccin RRO et un autre truc… Oh comme la visite en CLSC n’est pas adaptée aux familles de jumeaux de 20 mois!

Je suis arrivée en tenant Julien par la main et en poussant Antoine dans sa poussette parapluie. J’ai disposé les jouets que j’avais apportés dans une aire de jeu scientifiquement dicté par mon instinct maternel puis, j’ai sorti Antoine de sa poussette. Au début, tout allait bien, ils se gardaient une petite gêne tout en explorant leur nouvel environnement. Mais ça n’a pris que quelques minutes avant que je n’aie à sortir mon arme secrète : les biscuits à la farine d’avoine que j’avais apportés pour m’acheter 5 minutes. Ensuite, l’infirmière nous a rapidement appelés alors que j’étais en pleine désorganisation à tenter d’empêcher Julien d’aller dans les bureaux, à rattraper Antoine avant qu’il ne sorte dehors, à ramasser nos manteaux et la poussette. Les jouets étaient déjà rangés, les garçons s’en étant désintéressés après avoir réalisé la vastitude possibilité des multiples recoins de l’endroit.

C’est l’infirmière qui a amené Antoine dans le bureau et l’a installé sur un petit tabouret… je crois que j’y serais encore sans elle. Quand ça a été le temps de préparer le bras de Julien pour les injections, le pauvre cœur s’est rappelé que ça faisait mal les piqûres et a commencé à se tordre et à hurler d’appréhension. Antoine s’est approché et a exigé d’être pris à son tour, ce que j’ai fait. C’est là que le vrai chaos a commencé. J’ai décidé d’allaiter Julien pour le calmer, et tant qu’à y être, j’ai allaité Antoine. Il se calmait instantanément mais dès que l’infirmière, pressée par ses prochains rendez-vous lui désinfectait le bras, il recommençait à hurler. Elle s’est dit que ça ne fonctionnerait pas et a suggéré qu’on appelle sa collègue pour venir nous aider. Piquée dans mon orgueil, j’ai pris les choses en main, ai remballé mes seins et lui ai expliqué qu’on n’aurait pas besoin d’aide mais qu’il faudrait entendre des enfants pleurer. Moi j’étais capable de tenir un bras, mais il faudrait qu’elle désinfecte et pique rapidement. Ce que nous avons fait devant Antoine qui pleurait à présent sans trop savoir pourquoi. Au tour de la troisième injection (la première d’Antoine), Julien regardait la seringue avec de grands yeux qui débordaient de terreur.

Aussitôt sortis de la salle, j’ai permis à Antoine de promener sa poussette et ai donné un jouet et un autre morceau de biscuit à Julien. Plusieurs autres enfants étaient arrivés dont une de l’âge des garçons, qui jouait tranquillement devant sa mère qui écoutait la télévision. J’essayais tant bien que mal de deviner quelle direction serait la plus dangereuse et fermais porte sur porte pour limiter la piste de course. Un autre père est arrivé et a simplement assis son fils d’environ 18 mois sur une chaise à côté de lui, pendant qu’il tuait le temps avec son cellulaire. Avec simplement un biberon pour remplacer la suce avec laquelle il était entré, on n’a pas entendu le petit cependant que les miens poussaient des cris de joie, de frustration ou des rires communicatifs.

L’infirmière qui avait fait mon évaluation quand je suis sortie de l’hôpital en disant que j’avais l’air « fragile » semblait bien découragée que je n’essaie pas de faire asseoir mes enfants. Puis elle se rappelait que j’en avais deux et tentait (mais sans succès) d’arborer un air plus compréhensif…

Je me suis dit, c’est vrai que je suis seule pour m’occuper de mes deux grouillants jumeaux, mais je ne vois pas pourquoi je devrais me sentir mal de ne pas être assise avec eux à faire un jeu calme dans une salle d’attente si excitante!

C’est là que je me suis rappelée,mais 7 minutes trop tard, qu’il ne fallait attendre que quinze minutes avant que tout danger de réaction allergique soit écarté…

L'oeil du cyclone...

D'abord publié le 06-02-10

...c'est maintenant.

Plusieurs personnes (en général de purs inconnus) nous ont dit qu'elles comprennaient un peu ce que nous pouvions vivre puisqu'elles avaient eu leurs enfants rapprochés. Poliment, nous répondions que "non, ce n'est pas pareil." Mais dans les faits, si vous voulez trouver LA phrase qui montre que vous n'avez aucune empathie, aucune imagination, aucun respect face à ce que vivent des parents de jumeaux, voilà, vous l'avez trouvée! Parce qu'un bébé de 18 mois, tu sais au moins à quel moment lui dormira, mais avec des jumeaux de 3 mois, une chose est sûre, tu dois être prêt à t'endormir dès que les deux ont les yeux fermés, ce qui arrive...rarement!

Je trouve que nous vivons en ce moment une accalmie dans les soins et l'éducation à procurer aux jumeaux. Je m'explique. Ce qui est le plus difficile à gérer en ce moment sont les transitions. Mettre un jouet de côté pour se préparer à aller dehors, ranger un jouet avant de partir pour la garderie, laisser un jouet pour aller souper, arrêter de jouer avec le moulin à eau pour sortir du bain. Bref, vous voyez la constante ici! Mais ça ressemble enfin à ce que vivent les familles de plus d'un enfant, je crois, quel que soit leur âge. Nous aurons donc mis 19 mois et demi avant d'être en mesure, nous, de comprendre ce que vivent les parents qui ont eu des enfants rapprochés.

C'est évident qu'on en a royalement marre de changer les couches, de faire un lavage de linge de ti-loups par trois jours, de les habiller, de laver leur chaise-haute et alouette!!! Mais c'était exactement la même chose pour ma mère quand mon frère et moi avions disons... 6 et 24 mois!

L'accalmie dont je parle fait référence au "terrible two" qui approche à grands pas. Plusieurs mamans de jumeaux attestent que cette époque a été plus difficile que les premiers mois avec leurs enfants!

Si c'est vrai, alors, je crois que nous allons commander des caisses de Valium... et un t-shirt qui dit: non, ce n'est pas pareil, bon!

Petits malheurs et gros bonheurs

D'abord publié le 05-02-10

Petits malheurs

Julien a une grosse prune sur le front. Antoine a tiré sur la tige d'une plante et a failli recevoir le pot sur la tête. Je suis d'ailleurs surprise que ce ne soit pas arrivé avant. Et nous qui considérions le salon comme sécuritaire!!! Ensuite, Julien a reçu la barre du tapis roulant juste dans le petit mou sous l'oeil. Rien qu'à le regarder, on aurait le goût d'appeler le DPJ! Mais rassurez-vous, il a à peine pleuré plus de 10 secondes.

Gros bonheurs

Ils ont ajouté le cochon, le singe et l'âne à leur répertoire de cris d'animaux. Je dois avouer que ce ne sont les plus élégants à entendre, mais on s'émerveille de tout!

Ils signent "fini" et "encore" couramment maintenant! Quel soulagement pour les genoux! "Les genoux?'' vous entends-je penser en différé. Mais oui, puisque nous n'avons plus besoin de laver le plancher autour des chaises après chaque repas. Un repas sur quatre je dirais!

Ils disent: bébé, non, papa, 'core (pour encore), pa'ti (pour parti), auto, coa (pour leur poupée Betty Coa), dodo, wow (pour canard), dehors. Ils répètent maman mais ne l'utilisent toujours pas en contexte. Ce qui honnêtement, est vraiment une épine dans le pied pour quelqu'un qui avait mis ça dans sa liste de choses à faire d'il y a dix ans..

(...) Acheter une maison.

Aller en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique.

Entendre mon bébé m'appeler ''maman".

Faire un feu de bois de grève. (...)

Si ça continue, ce ne seront plus des bébés quand ils utiliseront le mot tant attendu et il faudra tout recommencer avec une autre progéniture. Ce sera tant pis pour le papa qui songe à la vasectomie!!! (hihihi!)

Toujours dans la série petits malheurs et gros bonheurs. Les cerfs du Mont St-Bruno ont envahi notre sous-bois, la neige est maintenant constellée de traces de pas et l'écorce des arbres tout abîmée. Ne serait-ce des empreintes qui se retrouvent partout chez les voisins, je serais encline à penser que c'est mon compost qui les attire malgré la boîte exigée par la ville. Mais force est de constater que mon honneur et mes résidus domestiques maintenant légaux sont saufs! Reste à voir ce qu'il adviendra de nos arbres centennaires! Et vive la population de cerfs faméliques, affamés et sans aucuns prédateurs que vous subventionnez, chers contribuables!

Mes mignons bébés vampires

D'abord publié le 05-01-10

Depuis quelques jours, les garçons se disputent pour avoir le jouet de l’autre. En fait, j’allais écrire qu’ils se disputent pour des riens, mais je me mets à leur place, et c’est clair qu’un verre d’eau, ce n’est pas rien! Et pour ce qu’ils en comprennent, c’est peut-être la dernière petite auto aimantée de la création!

Quand leur père ou moi sommes dans les parages, on dirait que c’est encore pire. Un grondement que faute de mieux, nous qualifions de vampirique sort de leur petite gorge de bébé de 18 mois, puis ils se frappent ou s’arrachent sauvagement l’objet fétiche du jour. Bref, le yâble est aux vaches!

Mais hier soir, je les regardais faire en me demandant ce qui se passait dans leurs mignonnes têtes de bébés, pourquoi ils se fâchaient ainsi l’un contre l’autre et jamais contre nous, d’autres enfants ou bien contre des jouets. Je me souvenais aussi qu’Antoine m’a déjà mordu un sein jusqu’à y laisser des marques parce qu’il était trop content de se coller sur moi.

Comme tactique parentale d’ignorance des mauvais comportements, nous avions décidé d’accorder plus d’attention à la victime plutôt qu’à l’offenseur. Mais force est de constater que cela ne fonctionne pas bien pour certains comportements, dont les batailles de vampires. Je suis même dans l’obligation d’admettre que Pascal et moi ne sommes plus tout à fait les numéros un dans le cœur de nos enfants; voilà pourquoi notre géniale tactique ne donne rien quand les jumeaux cherchent l’attention de leur frère! J’en suis même venue à me demander si ça ne serait pas la raison pour laquelle ils n’aiment pas que nous les prenions ensemble sur nos genoux. Ils sont en fait jaloux… de moi! Pourtant, j'adorais quand ma mère nous lisait une histoire à mon petit frère et moi quand nous étions petits.

Suite à ces réflexions qui n’ont en fait duré que quelques secondes (puisqu’il y a déjà plusieurs semaines qui j’y pense), j’ai pris Antoine sur mes genoux et je l’ai obligé à regarder Julien pleurer.

Tu as fait de la peine à Julien parce que tu l’as frappé. Il faut que tu sois doux comme ça avec lui. Fais-lui un câlin pour t’excuser.

Antoine a alors pris son petit frère dans ses bras tout doucement et l’a serré contre lui. Et l’impensable est arrivé. Juju l’a à son tour enlacé et a même penché sa tête jusque dans son cou. C’était trop mignon!

Mais dorénavant, gare à vos cous quand vous prenez mes garçons!

Constats

D'abord publié le 04-01-10


Plusieurs constats s'imposent suite à ma rencontre avec un médecin de Ste-Juju visant à passer un bilan trombophilique. Le dit bilan mettra, je l'espère, un point final à ce #$%** de hellp syndrome qui a entaché les premiers jours après l'accouchement. Résultats dans 6 semaines!

Constat #1: Le transport en commun à Montréal est trop lent, trop cher. Partir de Ste-Juju pour aller à Ste-Juju m'a pris 2 heures, un trajet d'auto, deux bonnes marches, deux lignes de métro et une d'autobus. Coût de l'opération sans compter l'essence sauvée? L'équivalent d'un billet de parking à l'hôpital.

Constat #2: Je marche toujours aussi rapidement qu'avant par rapport aux piétons montréalais.

Constat #3: Dans les escaliers, je suis toujours aussi en forme musculairement parlant mais le cardio ne suit pas. Constat #3 reflèterait ma nouvelle vie de mère au travail?

Constat #4: La vue d'un incubateur pour bébé de même que l'attente près de l'unité de néonatalogie me font venir les larmes aux yeux. Je suis tellement contente que mes enfants n'aient pas connu cela! Ou quelques heures à peine en ce qui concerne l'incubateur.

Constat #5: Je dois vraiment prendre le temps d'enlever mes bottes quand je me fais peser chez le médecin!

Ce qui m'amène au constat #6 . Malgré le constat #1, je dois prendre le transport en commun plus souvent. Beaucoup plus souvent!

Dehors l'hiver

D'abord publié le 28-12-09

Cet après-midi, nous sommes allés promener les enfants en traîneaux. La neige qui tombe a rendu les rues parfaites pour ce genre d’exercice. Les bébés tendaient la langue pour attraper les flocons en poussant des cris de joie chaque fois que Pascal ou moi les tirions en courant. Ça valait la peine de les habiller pour sortir!

Avez-vous déjà essayé d’habiller un enfant d’un an et demi pour aller dehors l’hiver? Il faut réussir à rentrer le pouce dans la mitaine, enfoncer les deux pieds au fond des bottes, passer les jambes dans les salopettes, passer les jambières par-dessus les bottes, les manches par-dessus les mitaines, le foulard autour du capuchon. Personnellement, je finis toujours par oublier qu’est-ce qui va par-dessus quoi.

Au début, le petit loup coopère, il trouve ça drôle. Il fait oumph quand on lui dit de forcer pour mettre les bottes. Mais peu importe la vitesse à laquelle on l’habille, il finit toujours par avoir chaud et c’est là que l’expérience de l’habilleur entre en compte. La mienne se limite à… pas grand-chose. Préparer le stock à l’avance et chanter des chansons pendant que l’enfant se déchaîne, se tord, hurle et que ceux qui assistent à l’opération se mettent à penser « vasectomie et/ou célibat éternel ». Il faut alors faire vite. Ne rien tenter d’extravagant, laisser le bébé se promener partout en chignant pendant que l’habilleur s’habille, mettre le manteau du petit loup à la dernière seconde et sortir dehors en poussant un soupir (quel faux cliché!), un cri de soulagement.

Maintenant, ceux qui ont répondu « oui » à la question du début peuvent me comprendre quand je dis que je n’ai toujours pas trouvé le truc pour en habiller deux dans la joie, l’harmonie et le bonheur!

Croquettes de pois chiches

D'abord publié le 18-12-09

Dans la lignée de Copenhague (notre nouveau Kyoto… je l’espère), je vous propose une autre recette végé parce que… qui sauve une vache sauve un bœuf! Elle a été imaginée par Papa au Carré et inspirée d’une recette du fameux livre Kilo-cardio.

1 boîte de pois chiches
2 c. soupe de germe de blé
2 c. soupe de noix de Grenoble, concassées
2 œufs battus
½ tasse de céleri haché
¼ tasse d’oignons hachés
Cari, graines de carvi, sel et poivre au goût


Réduire les pois chiches en purée. Un mélangeur est l’idéal pour cette opération. Dans un grand bol, mélanger tous les ingrédients. Façonner des croquettes et les faire dorer 3 à 4 minutes de chaque côté dans une poêle antiadhésive. Si vous n’êtes pas à la diète, ajouter un peu d’huile d’olive à votre poêle.

Petite soirée ordinaire

D'abord publié le 09-12-09

Mardi soir, 17h14
Papa au Carré étant occupé à poser les pneus d’hiver sur ma voiture, je dois faire la routine souper/chatouilles/bain/boires/dodo toute seule pour la première fois depuis des semaines.
Les jumeaux semblant d’excellente humeur, je suis ambitieuse et je décide préparer une soupe avec les légumes bio de la semaine dernière. Je prends le temps de changer les couches avant le repas puis, les garçons mangent comme des rois (ou des cochons, c’est selon le point de vue!). La soupe est un succès, le poisson rentre au poste et ils finissent sans respirer les pots de yogourt nature et de compote de pommes. Génial! J’arrive même à manger en même temps qu’eux. Julien ne teste la théorie de la gravité qu’une seule fois. Et encore, sur un malheureux petit pois qui ne lui avait bien entendu rien fait, mais qui arborait, je dois admettre, quelques rides le rendant peu appétissant.
Le souper prend fin dans la joie, le calme et l’harmonie sur un minuscule carré de chocolat provenant de leur calendrier de l’Avent. Mes deux fils s’amusent ensuite paisiblement avec leur train, leurs livres, nos sofas et la télécommande. Petite soirée ordinaire.
Vous lisez mon récit en vous disant, hum, une histoire comme celle-là ne mérite pas un texte sur le brillant blogue de Jumeaux, rénos-dodo, il doit y avoir anguille sous roche! Eh bien, cher lecteur, vous avez tout faux… En fait, c’est encore pire qu’une anguille et beaucoup plus difficile à laver qu’une roche…
Mardi soir, 18h37
Observez comment une petite phrase anodine peut rapidement tout faire basculer.
«Chéri? Les enfants sont méga gentils, je vais leur donner leur bain maintenant, ok? N’oublie pas de manger la soupe au curcuma dans la petite casserole. »
Depuis une semaine, leurs fesses étant loin de refléter notre conception générale de l’expression douce comme des fesses de bébé, je les laisse faire du tout-nu sur le plancher de leur chambre pendant le court laps de temps que je prends à partir un lavage de couches. Je ne le sais pas encore, mais l’engrenage infernal vient de se mettre en branle…
Quand je remonte, ce n’est pas un mais bien deux bébés qui ont fait pipi ET caca par terre. Et Julien s’en est, de tout évidence, donné à cœur joie un peu partout dans la chambre. Je cours chercher des débarbouillettes pour ramasser le tout. En nettoyant, je constate qu’il y a des traces de pieds liquides sur le sol, je retire donc les chaussettes d’Antoine d’un coup sec. En même temps, qui n’aperçois-je pas le doigt levé à quelques centimètres de la petite crotte là-bas? Un Julien bien concentré, les yeux fixés sur… ouais bon passons. J’abandonne mon fils aîné pour voler à la rescousse de mon autre progéniture pour aussitôt le laisser afin d’empêcher le premier de marcher dans les traces du second (dans les deux sens du terme!).
STOP! Assez, c’est assez, je dois admettre, que j’ai perdu le contrôle. Je pense un instant monter les enfants dans leur bassinette respective pour laver le plancher, mais j’ai eu ma leçon vous pensez bien! Idée de génie, je les dépose donc dans le bain, à moitié habillés et me précipite dans la chambre pour terminer la dégoûtante tâche qui m’incombe d’office.
Évidemment, leurs pleurs s’élèvent rapidement malgré la montagne de jouets sous lesquels je les ai ensevelis. Ils se calment dès que j’arrive, mais Julien sanglote de plus belle quand il apprend qu’un bouchon n’est pas une suce. Je les prépare directement dans la baignoire et remplis l’eau directement; ils sont enchantés. Enfin un bon coup!
Mais qu’est-ce qui flotte autour d’eux? J’avais pourtant rincé le bain avant de changer les couches… Les couches… Ouache!!! J’essuie rapidement leurs fesses et n’ai même pas besoin de retirer le bouchon puisque Juju le tète déjà frénétiquement. Ils fondent bien sûr en larmes en entendant l’eau qui coule, se disant que je veux probablement jeter les bébés avec l’eau du bain.
Comme nous ne sommes plus à l’époque d’un seul bain par saison, je le remplis et les lave rapidement. Afin d’abréger leurs souffrances, je les prends tous les deux avec moi dans une unique serviette pour les amener à leur chambre. Je vous dis que c’est rendu lourd, ces petites choses gluantes-là!
Et c’est une fois les bébés séchés, habillés et prêts à boire que mon chum est rentré en s’extasiant sur tout ce que j’avais réussi à faire «toute seule ».
En regardant les morceaux de casse-tête en mousse que je venais de frotter, l’amoncellement de guenilles mouillées et les sourires de mes enfants, je lui ai répondu : «Si tu savais comme je suis rendue efficace et organisée, mon amour!"

06-12-1989


D'abord publié le 05-12-09

Demain, il y aura vingt ans que les événements de la Polytechnique se sont produits. J’avais 12 ans à l’époque. C’est l’âge où l’on observe le Monde pour construire son Univers. Et cet homme venait de tuer 14 femmes parce qu’il considérait qu’elles n’avaient pas leur place dans une institution à forte dominance masculine.

Vous rappelez-vous de cette journée? Je n’étais peut-être qu’un petit bout de femme en devenir, mais je m’en souviens comme si c’était hier.

Je croyais jusqu’à ce moment avoir grandi dans un monde où les femmes avaient pris leur place. Ce jour-là, j’ai ajouté un morceau à ma compréhension de la société québécoise. Un homme détestait à ce point la femme instruite qu’il était entré à Polytechnique, avait de sang froid demandé aux hommes de s’écarter, puis consciemment abattu des dizaines de femmes. L’horreur.

De ce mois de décembre, j’ai bizarrement un souvenir très clair d’une jeune femme lumineuse, étendue sur une civière, venue témoigner aux médias avec un sourire serein. Je ne me souviens plus trop exactement… Parlait-elle de pardon? Disait-elle sa joie d’être en vie? Nous annonçait-elle qu’elle deviendrait tout de même ingénieure?

Toujours est-il que depuis quelques jours, on nous repasse en boucle des images d’ambulanciers et de policiers qui courent dans une école qui pourrait être la nôtre.

Pourtant, c’est elle qui pour moi symbolise le mieux le 6 décembre 1989.

Petite vite

D'abord publié le 20-11-09


Savez-vous pour quelle raison nous avions attendu quelques mois avant d'essayer de concevoir après que j'aie arrêté la pilule?

On ne voulait pas prendre le risque d'avoir des jumeaux!

Cachez ce tas que je ne saurais voir!

D'abord publié le 03-10-09


Quand j'ai commencé mon tas de compost chez moi, j'en ai presque fait une obsession. Je cherchais à mettre le plus de choses possible dedans et faisais des expériences pour voir ce qui fonctionnait ou pas. Par exemple, les papiers mouchoirs, les épluchures et les rognures de gazon disparaissent très vite. Les cheveux, le carton et les gros morceaux de légumes sont plus lents alors que les écales de pistaches et les épis de maïs prennent plus d'une année à se décomposer. Les pires sont les brindilles. Jusqu'à présent, je ne suis pas arrivée à les faire disparaître. Les sacs supposément "biodégradables" du sushi shop mettront, je pense cinq ans alors que les sacs des couches Moltex y arrivent sous notre climat, en 18 mois (acceptable). C'est cependant trop long pour avoir un compost qui est encore nutritif quand on veut l'utiliser!

C'est la raison pour laquelle je me procurerai au printemps un tamis à compost! Certains rêvent d'une nouvelle paire de chaussures. Pour ma fête, moi, je veux un tamis à compost!

Avec le recul je m'étonne d'avoir réussi à brasser mon tas une fois par 5 jours de mai à octobre, de l'avoir arrosé par temps sec, d'y avoir ajouter des feuilles mortes pour le garder en santé. Mais ou aie-je trouvé ce temps??? Peut-être que si je n'avais pas de blogue... Je ramenais même les déchets putrescibles lorsqu'on revenait d'un souper chez des amis. Jusqu'à ce que mon chum me l'interdise formellement après l'oubli d'un sac d'épluchures dans ma voiture.

Je le confesse avec réticence, j'ai même amené mes amis visiter mon tas de matières en décomposition tellement j'en étais fière.

Puis, en mai 2009, la cata! J'ai été dénoncée par des voisins jaloux, pollueurs (et probablement baby-boomeurs, forcément en fait puisque sur les cinq, ils le sont tous!)(salutations à mes lecteurs boomeurs!). Une inspectrice de la ville de Ste-Julie est venue me sommer de construire une boite pour cacher cette indignité rebutante de la vue des pauvres banlieusards qui nous entourent. Mon compost, inodore, je précise, était encore gelé et je ne pouvais donc le brasser pour faire disparaître les résidus de l'hiver, ô quelle horreur dépravée dans un quartier tel que le nôtre! C'est une nuisance, ça attire la vermine, c'est contraire au règlement et blablabla. Plus elle tentait de justifier l'injustifiable, plus elle me mettait hors de moi.

Finalement, elle nous a donné un mois de sursis(trop aimable) et Pascal a procédé à l'érection de la fameuse boite. RIP au pin mort pour cette cause. Depuis, mon dos crie "grâce, pitié'', lui qui n'arrive plus à remuer le précieux produit. Priez pour mon compost qui pourrit par manque de soins. Et louons la ville de Ste-Julie qui réussit si bien à encourager ses citoyens dans la poursuite d'une saine gestion des déchets!

Les écureuils(la dite vermine!) eux, viennent toujours, l'amoncellement de matières putrescibles est toujours là, simplement, nous l'avons rapproché des terrains des voisins (on trouvait le tas brun plus harmonieux qu'une boite en pin) mais maintenant, il est caché et m'enlève presque le goût de composter.

Élise 0 Ville de Ste-Julie -1

Je ne suis pas seule dans ma double confusion!

D'abord publié le 30-09-09


Danielle, l'éducatrice des enfants, a remis les bébés à Pascal hier soir en lui disant que Juju avait les fesses rouges!!! Mais c'est Antoine qui a les fesses irritées et que j'avais (un peu, pas beaucoup là, à peine!) habillé de bleu!!!

Je ne suis pas la seule à me tromper de bébé parfois!!! Sauf qu'hier... je crois que ça a duré toute la journée. Hihihi!!

Ce matin, j'ai mis à Julien: sa veste bleue, son manteau bleu, son chapeau bleu, son chandail bleu, ses pantalons bleus, ses bas bleus et ses Robeez rouge et brun! Antoine est en jaune, vert et brun. Cette fois, ça devrait aller!

Petite moment philosophique derrière la laveuse

D'abord publié le 27-09-09

Je regardais mes couches de coton se faire laver et ça m’a fait penser à tous ces bidules de la vie courante que nous tenons pour acquis. Je ne parle pas de la technologie de fous qui nous permet de monter la température à 16h00 parce que notre tante attrape généralement un coup de froid en fin d’après-midi ni même à nos i-pods, courriels, agendas électronique, cartes à puces ou autres. De toute façon, ces derniers consomment souvent plus de temps et d’énergie qu’ils ne nous en épargnent !
Non, je pensais plus à tout ce que Papa au Carré et moi sommes contents de retrouver après une activité médiévale. Quand nous reculons de 1000 ans pour aller à Bicolline, nous nous y sommes préparés. C’est seulement une illusion puisque nos vêtements sont appropriés au climat, propres, déjà tissés, cousus (pas assemblés, cousus) notre nourriture est tuée, assaisonnée, nutritive, abondante quelle que soit la saison et nous sommes en santé. Et c’est malgré tout un choc culturel à chaque fois.
J’imagine alors ce qu’aurait été ma vie à cette époque. Comme le dit si bien mon chum, cet exercice est inutile puisque je serais probablement morte et lui, pour s’occuper de ses jumeaux, aurait marié en secondes noces une jolie jeune femme de 16 ans riche de sa bouche aux 16 dents !
Il n’y a pas si longtemps donc, j’aurais passé toute une journée par semaine au lavoir, cela sans compter les lavages de couches, qui n’auraient probablement pas été en coton… Le but de mes journées aurait été de réussir à nourrir tout le monde convenablement : ramasser, engranger, tuer, saler, dessaler, mijoter, pétrir. Sans électricité, et donc sans cuisinière, cela va de soit, mais sans lumière aussi ! Quand on sort dehors aujourd’hui, c’est brumeux et un peu froid ; on couvre bien les garçons et on se dépêche à entrer dans la voiture ou la maison. C’est probablement inimaginable pour nos ancêtres! Un tel degré de confort leur semblait sûrement si impossible que je parie qu’ils n’osaient même pas y rêver pour leur roi.
Nous avons donc atteint et dépassé les attentes les plus folles de nos ancêtres ; la possibilité d’un confort physique presque absolu par la maîtrise artificielle de notre environnement. Mais si fragile ! Et si injustement distribué! Pourquoi la mince ligne entre confort et superflu a-t-elle été brouillée si rapidement dans notre histoire? Nous ne faisons même plus la différence entre nos besoins en eau courante et en communication électronique ! Demain arrive une panne d’électricité et nous serons totalement démunis. À quel endroit prendriez-vous votre eau en cas de panne du système d’aqueduc ? Dans quel état se retrouveraient nos villes et villages sans égouts ?
Bref, je regardais mes couches se faire laver et je pensais à mon corps de femme de 32 ans qui fonctionne parfaitement, à mes dents qui sont toutes intactes, à mes fils qui sont vivants, aux temps libres que je réussis malgré tout à avoir Et j’ai éprouvé une reconnaissance immense pour l’humanité qui a réussi à nous procurer ce confort, artificiel oui, certainement fragile, bien que parfois complètement inutile, mais ô combien apprécié.
Je me dis que même si on a dépassé les limites pour certaines choses, il faut tout de même prendre le temps (puisqu’on l’a !) de se souvenir de ce que notre vie devrait logiquement être.

Pourquoi les jumeaux fascinent-ils autant?

D'abord publié le 26-09-09

Peut-être la réponse tient-elle en ces mots qu'a eus ma collègue apprenant que j'en attendais.


''Parce que ce n'est pas à moi que ça arrive!''

Le charme des jumeaux

D'abord publié le 25-09-09

Ce qui fait le charme de mes jumeaux.

-Les éclats de rire en duo.

-Quand ils se prêtent leur suce.

-Les regarder se tourner l’un face à l’autre pendant le dodo quand ils n’avaient que quelques semaines.

-Voir Antoine frotter la tête de Julien pour le shampouiner.

-La fierté de constater les aptitudes sociales qu’ils ont déjà développées.

-Savoir qu’ils ne seront jamais seuls, même sans nous.

-L’allaitement simultané, c’est indescriptible !

-Les cris de ralliement qu’ils poussent depuis qu’ils ont 6 mois.

-Relaxer parce qu’on s’occupe d’un seul enfant.

-S’ennuyer de l’autre pendant ce temps-là.

-Sentir ses bébés bouger dans son ventre dès la 16e semaine parce qu’on a déjà l’utérus si distendu.

-Répondre « 5 minutes » à la question qui tue.

Tranches de vie : Très drôles les matins

D'abord publié le 18-09-09


Et pas faciles, je vous le concède! Je cours littéralement partout dans la maison parce que peu importe l'heure à laquelle je me lève, je suis toujours en retard. C'est que les bébés ont toujours tant de plaisir à jouer quand ils se lèvent que j'ai du mal à les arracher à leurs jeux pour les changer ou les faire déjeuner. Résultat? On finit immanquablement par être à la dernière minute mais... de bonne humeur.

De plus, on dirait qu'à chaque matin je commets une gaffe. Avant-hier, j'ai oublié Julien dans sa chaise haute. Antoine, rassasié lui, jouait partout en poussant des cris de joie pendant que je me ''déguisais'', croyant que tout allait pour le mieux quand tout à coup, Julien s'est mis à pleurer. Patiemment, je lui disais: ''Mais non Trésor, maman est là, va jouer avec ton frère.'', mais rien n'y faisait. Vous vous imaginez ma surprise et ma culpabilité quand j'ai trouvé mon fils sanglé (par moi sa mère) dans sa chaise haute!

J'ai tellement hâte qu'ils puissent marcher, ou du moins se tenir debout le temps que je sorte l'autre frère de la voiture. Parce que, croyez-le ou non, je tente encore de me conformer à la loi voulant que l'on ne doit pas laisser un enfant seul dans une voiture (mais en échapper un en tentant de porter les deux, ça, c'est correct!). Prenez ce matin par exemple. Je détache Antoine de son siège et vais ensuite chercher Juju de l'autre côté. Le temps de crier oups, le petit vite s'était balancé dans le vide et s'est retrouvé coincé par terre, entre le banc et le siège du passager. Très drôle! Mais le plus hilarant a été quand je l'ai repêché tout en gardant Juju entre mes bras. C'est simple, le Cirque du Soleil nous aurait donné un contrat!

Évacuons le motton une fois pour toute! (peut-être)

D'abord publié le 13-09-09


Saviez-vous que pour certaines catégories de revenu familial, il peut être substanciellement plus avantageux pour une famille d'envoyer ses enfants dans une garderie privée et d'ainsi bénéficier des remboursements gouvernementaux?

Un problème pour ces familles, elles doivent payer d'abord et ne reçoivent que la moitié du remboursement de façon anticipée. Le reste leur est payé à travers leur remboursement d'impôt. À quand les prêts bancaires pour ''retour au travail'' ou ''tentative d'amélioration de la condition financière familiale?''

En gros, si le revenu familial brut est inférieur à plus ou moins 80 000$, il est plus avantageux d'envoyer ces enfants au privé. Voici un calculateur intéressant à utiliser et à faire connaître.

http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2009-2010/fr/Garde2009_Francais.html

Transmettez donc ces informations aux parents autour de vous. Peut-être se dirigeront-ils vers des ressources privées qui correspondent mieux à leurs besoins et libéreront ainsi des places à 7$ pour des parents comme nous... Pendant qu'elles sont encore à 7$.

Évacuons le motton

D'abord publié le 13-09-09


(Demande au lecteur, faites-le moi savoir si vous croyez que je suis trop impulsive en envoyant cette diatribe au CPE concerné.)

Le 20 décembre 2007, nous avions mis nos enfants en attente d'une place subventionnée en installation à Ste-Julie. Nous avions demandé un quatre jours avec la cinquième journée au jour de leur choix. Nous avions spécifié en mai 2009 que nous étions prêts à prendre une seule place à la fois sans problème, quitte à attendre, l'autre frère ayant priorité.

Ces gens -dont le travail est payé par nos impôts.

-qui sont soi-disant chapeautés par des normes provinciales.

-qui se doivent donc de respecter la liste d'attente (sic).

-à qui nous envisagions de confier ce que nous avons de plus précieux.

Ces gens, donc, ont donné une place à l'enfant d'un couple de nos amis (pour qui nous sommes extrêmement heureux) qui l'avait inscrit EN JUIN 2009!!! Pour ajouter l'insulte à l'injure, eux-mêmes remarquent l'incongruité de la situation en soulignant qu'un couple de leurs amis avait eux-mêmes inscrit leur enfant en 2008 sans jamais recevoir l'appel tant convoité. (pas des jumeaux, mais bien un petit singleton tout ce qu'il y a de plus normal!)

Morale de l'histoire, ô amis en attente d'une place à 7$ (ou de deux ou même trois!), inondez ces incompétents fonctionnaires de vos appels quotidiens vous enquérant de l'évolution de votre dossier. Peut-être finiront-ils par respecter leur liste de priorité! Mais d'ici-là, ne leur faites pas trop confiance!!

Les jujus et la garderie

D'abord publié le 04-09-09

Danielle, la gardienne des enfants est vraiment extraordinaire! La preuve c’est que les garçons ont réalisé leur premier dessin hier. Un gros gribouillis avec des picots! Il paraît qu’ils ont commencé par manger les crayons de cire (on s’en doutait!) avant de les promener sur leur feuille. Maintenant, celles-ci trônent fièrement sur notre frigo!
Le seul ennui avec cette garderie (la seule qui ait accepté de nous accorder une entrevue pour la rentrée, on s’en souvient!) c’est les heures d’ouverture. Je commence à 8h00 à Beloeil donc à 7h30, le sac des garçons est déjà sur son perron, les jumeaux sont détachés et je suis prête à les transporter, un sur chaque hanche jusqu’à la porte de la maison. J’ai à peine le temps de leur dire au revoir que je suis déjà repartie! J’attrape parfois un peu de trafic sur la 20, je stresse à l’idée d’arriver en retard au boulot, de voir mon salaire coupé et de recommencer à zéro les 21 jours que je dois bosser avant d’accéder à la liste « officielle » de rappel de la commission scolaire. Danielle m’a tout de même assurée que dès janvier, elle ouvrira ses portes à 7h15 mais aussitôt que la neige arrive par contre, j’essaie de devancer ça! Imaginez si je travaillais encore pour St.Johns! Je commençais à 8h00 et le matin, je mettais 40 minutes à couvrir les 44 kilomètres. De chez Danielle, vous ajoutez deux kilomètres et cinq minutes, quelle horreur! Je n’ai qu’un seul regret, celui de ne pas avoir démissionné avant!!!
Déjà que je me lève à 5h30 pour réussir à être prête à temps. Ben quoi? Comme c’est ma première année aux Patriotes et mon grand retour au primaire, j’essaie d’avoir l’air de… quetchose là! Maquillée, bien habillée, bijoutée, les cheveux disciplinée, douchée. Toutes des choses que… ouais bon, passons; j’étais une mère au foyer dans la dernière année, un peu d’indulgence! Puis il faut changer les garçons les faire manger, les habiller, les rechanger parce que eh oui! ils ont fait leur travail de bébé! Ouf! Heureusement que je peux me reposer à l’école!

Les cours de natation

D'abord publié le 30-08-09

Nous sommes de retour du premier cours de natation des enfants. C’était bien sympathique, par contre, nous avions tous oublié qu’il fallait porter un bonnet de bain. Pascal s'est donc précipité à la maison en me laissant préparer les enfants dans un vestiaire familial gros comme notre walk-in (et je n’ai pas un gros walk-in!). Finalement, la monitrice s’est servie de mon bébé pour faire ses démonstrations en attendant que Pascal revienne.

Au début, je me demandais pourquoi autant de parents étaient venus à deux et avaient manqué une opportunité d’être tranquille sans la marmaille. Après le cours et avec le retour au vestiaire pour le dernier changement, j’ai compris. Pendant que les papas changeaient les autres bébés, les mamans elles, n’avaient qu’à enfiler leurs vêtements secs pendant que j’essayais tant bien que mal de ne pas dégoutter sur mon bébé gigotant sur son petit, tout petit banc. Une fois changé, le mien se traînait partout pendant que j’enfilais mes jeans et mon chandail tout en laissant mes cheveux ressembler à n’importe quoi (mais vraiment n’importe quoi!). J’imagine que Pascal vivait la même chose avec le sien dans le vestiaire des hommes (moins les cheveux).

Vivement la semaine prochaine, pour qu’on se reprenne avec les bonnets, les bons vestiaires… et l’expérience!

Les garderies ou plutôt... l'absence de ...

D'abord publié le 24-08-09


La recherche d'une garderie (musique dramatique soulignant le suspense et le stress que cela implique).

Trop chère, trop loin, trop surpeuplée. Et la majorité du temps, les places sont déjà ''trop'' remplies avant même que l'on ne sache qu'elles étaient disponibles... Et pour des bébées de moins de 18 mois... quelle galère!
Mon problème est que je change d'emploi à mon retour au travail en septembre.
(Ben oui, j'ai démissionné, désolée pour ceux pour qui c'est un choc!) Je suis enseignante au secondaire et je veux me rapprocher de mon lieu de résidence. 88km par jour, ça commence à faire!
Et en-dehors de notre ville, nous ne savons même pas vers quel endroit diriger nos recherches!
Je viens ici en parler parce que j'en ai un peu (mais si peu) marre de me faire dire «
ah oui, des jumeaux, ça doit pas être facile à trouver une place pour eux! ».
Euh, non, pas facile DEUX places. Oui, au même endroit, oui, en même temps! Non, ce ne sont pas des extraterrestres. Oui, je dois gagner ma vie même s'ils sont tout petits! Non, je ne fais pas partie de cette catégorie de mères qui réussissent à rester à la maison pendant la petite enfance de leurs rejetons. Pas capable! Je les admire et les envie même beaucoup ces mamans, mais j'ai besoin de développement personnel, besoin de me sentir utile pour d'autres...

J’écrivais ces lignes en juin (2009). Depuis, une seule visite dans une garderie surpeuplée de Ste-Julie puis, rien, niet, nada,nothing… le néant. Personne ne retourne seulement les appels que je fais et on ne répond même pas à mes courriels. La recherche d’un cinq et demi à Montréal, c’est de la petite bière à côté de l’attente d’une place en garderie(merci Jean Charest!). (Vous vous dites sûrement… elle fait la difficile, elle cherche une place à 7$, ou bien au privé mais à 25 $. Même pas, on est prêts à aller à 30$ !) Puis aujourd’hui, le téléphone a sonné, et c’était plus comme une musique s’élevant d’un orgue baroque tonnant la marche nuptiale au sortir d’une église. NOUS AVONS UN RENDEZ-VOUS POUR MERCREDI !!! Priez pour nous si vous priez, sortez vos énergies positives si vous en avez ! On prend tout, on n’est pas regardant !

Les soirs de pleine Lune

D'abord publié le 22-80-09

Depuis que Julien est né, il est le souffre-douleur de la famille. C’est un peu comme si un mauvais sort s’acharnait sur lui. Quand il avait quelques jours et que nous étions à l’hôpital, Pascal lui avait donné du jus de citron au lien du colostrum. S’il avait pu en redemander, il l’aurait fait. Si nous avions le malheur de cogner un des enfants, c’était assurément Julien. Quand nous changions deux fois la couche au même bébé, c’était Antoine le bénéficiaire. Juju est tombé, a été égratigné, a léché des doigts qui venaient de manger des chips aux jalapenos. Je tairai le reste par peur de voir débarquer la DPJ. Quoiqu’à bien y réfléchir, je ne devrais pas m’inquiéter, ils sont si débordés…
Bref, quand nous étions au chalet du Lac Mégantic, le sort est passé d’un frère à l’autre. C’est probablement une conjoncture incroyable de pleine Lune, de sang versé (je m’étais coupée sur la tranche du papier alu), de paroles magiques (Julien enlève ton doigt de l’oreille d’Antoine), d’urine de bébé (Alexandre avait fait pipi dans la pataugeuse) et d’une autre chose faite par Sophia (mais j’ai promis à Magalie et Stéphane de ne jamais en parler) (sauf peut-être sous torture légère).
Alors que je surveillais attentivement les tortillements de Julien dans la dite pataugeuse pipitée, c’est Antoine qui a basculé et s’est retrouvé sur le dos, complètement immergé et incapable de se redresser, tel une tortue des Galapagos en détresse. Évidemment, je suis venue à son secours en moins de temps qu’il ne faut pour dire « sorcellerie », mais quand même, je me suis dit : Antoine? Bizarre…
Plus tard dans la journée, alors que je m’amusais avec Antoine sur un canapé, j’ai pris quelques secondes pour admirer les exploits d’Alexandre et c’est ce moment qu’a choisi mon fils aîné pour se jeter par en arrière de façon tout à fait imprévisible et atterrir sur la tête. C’est là que j’ai compris que le mauvais sort jeté à Julien après sa naissance avait été transféré à Toine-Toine.
Maintenant parents, quand Antoine est dans le coin, faites attention aux soirs de pleine Lune…
AJOUT DU LUNDI 24 AOÛT: LE MYSTÈRE SE DENSIFIE; ANTOINE A UNE CONJONCTIVITE DEPUIS 9 JOURS ET AUJOURD'HUI, IL VIENT DE SE PRENDRE LE COIN DE MON BANC DE PARC EN PLEIN SUR LE NEZ...

L'unique expérience de l'unique

D'abord publié le 20-08-09

Mardi, mon frère a amené Antoine chez ma maman et ne nous l’a ramené que pour le dodo.

Alors que la plupart des parents vivent l’expérience « unique » avant de vivre la « multiple », nous n’avions aucune idée concrète de ce que c’était.

Nos conclusions… nous aimons mieux ne pas y penser…