lundi 30 août 2010

Regard sur le livre Jumeaux: Mission possible

D'abord publié le 09-04-09

J’ai bien aimé cet ouvrage offert par ma mère à Noël. Concis, il aborde plusieurs étapes de la vie avec des jumeaux, surtout d’un point de vue parental et pratique. Il répond à plusieurs interrogations que, consciemment ou non, nous avions Pascal et moi avant que nos enfants ne se pointent le bout du nez. Par contre, le ton du livre laisse parfois penser que la catastrophe est toujours à notre porte lorsque les enfants se présentent en paires. Aussi, les exemples, les noms et le ton général datent d’une autre génération. Il reste que je le recommande sincèrement aux parents qui attendent des multiples. Il s’agit selon moi d’une publication pertinente et de surcroît, québécoise.

Je me fais un petit plaisir en vous recopiant quelques petits extraits savoureux que j’y ai pigés. Le premier représente bien l’esprit général du livre…

La journée de mon accouchement, on m’avait avertie que la première année avec des jumeaux était é-POU-vantable. À l’époque, j’avais trouvé ça plutôt inquiétant. Il est vrai que tout en tentant de rester positif devant la vie et de prendre une journée à la fois, il faut être réaliste : la première année avec des jumeaux n’est pas de tout repos.

L’auteure aurait tout aussi bien pu nous écrire : Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, consistera à vous occuper de non pas un, mais deux bébés. Vous tenterez de les maintenir en vie sans altérer votre santé mentale (ni la leur) jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de marcher, manger, faire leurs devoirs et baisser seuls la lunette des toilettes. Bonne chance! (Vous en aurez besoin.)

Un jumeau est heureux de découvrir sa main, et en plus, il découvre presque en même temps la main de son jumeau. Cela prend un certain temps avant qu’il se rende compte que s’il y a quatre mains, il n’y en a que deux qui dépendent de lui! Pendant la première année de sa vie, il arrive un moment où les enfants comprennent que maman est une autre personne et non une extension d’eux-mêmes. Les jumeaux doivent pousser cette notion plus loin. Le bébé qui est toujours à ses côtés, est-ce une autre personne aussi? Où finit l’un et où commence l’autre?

C’est pour ça que Julien met souvent son doigt dans le nez d’Antoine!

Dans les livres sur le développement de l’enfant, on explique que des enfants en bas âge qui semblent jouer ensemble jouent en fait en parallèle jusqu’à l’âge d’environ 3 ans. (…) Tous les parents de jumeaux à qui j’ai posé la question m’ont confirmé que leurs enfants ont interagi et joué ensemble bien avant leur premier anniversaire de naissance.

Pascal et moi ajoutons notre voix à ces écrits plein de sagesse qui prouvent que pour les chercheurs, comme pour une certaine radiologiste, les jumeaux sont une aberration de la nature. Notre opinion est plus… nuancée

À 18 mois, vous pouvez les laisser marcher et vous contenter de les prendre par la main pour les guider ou les retenir. Votre dos s’en portera mieux. De plus, courir après vos deux amours vous aidera à entretenir la forme et la santé.

Ce commentaire me laisse perplexe, on ne sait trop s’il vise à nous encourager ou à nous décourager… Par contre, celui qui suit décrit mes matins depuis que mes fils savent marcher.

Pendant la petite enfance, le parent doit lui-même habiller les deux enfants avant de sortir. Il est fort possible qu’ils partent dans des directions différentes dès qu’ils passeront la porte. La notion de danger est inconnue pour les enfants de cet âge. Ils se dirigeront probablement vers la rue dès que vous aurez le dos tourné. Vous aurez à en ramener un, et ensuite l’autre, sans fin jusqu’à ce qu’ils soient assez vieux pour savoir ce qu’est le danger… ou jusqu’à ce que vous clôturiez la cour.

Encore deux petites semaines avant que cela ne soit fait

Les citations en caractères gras, sont toutes tirées du livre Jumeaux : mission possible écrit par Gisèle Séguin et publié en 2009 aux Éditions du CHU Ste-Justine.

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