mardi 26 avril 2011

Où l'auteure règle des comptes


Je voulais vous présenter cette horreur depuis quelques mois déjà, mais j'hésitais. Mauvais souvenirs. Ressentiment envers elle. Rancune. Séquelles même.

Voici donc, The Rock, la méchante, l'horrible, la lourde roche que je voulais dans mon nouvel aménagement. Celle contre laquelle s'est écrasé mon majeur pour 10 points de suture et une reconstruction du doigt en juin dernier (Coeurs sensibles, s'abstenir). Oui, dix, c'est que j'ai eu le temps de les compter, les mauzusses!

La neige a fondu, la damnée roche s'est repointée le bout du nez et, devinez quoi? On dirait que je la trouve moins belle, cette année. Mais pas question de la changer de place. Oh no! Elle est et restera là. Au pire du pire, on l'enterrera, pas question que quiconque la bouge. J'ai payé assez cher pour l'avoir, je la garde...

Svp, imaginez quelques hostas autour, et dites-moi que vous la trouvez pas si pire là où elle est!!

vendredi 22 avril 2011

Pauvre planète!



C'est aujourd'hui le Jour de la Terre.

Julien a fait des câlins à au moins 20 arbres pendant sa marche aujourd'hui, Papa au Carré nous cuisine du poisson ce soir et de mon côté, dès que je termine ce billet, je cours brasser symboliquement mon compost.


Et chez vous?

vendredi 15 avril 2011

Une quatrième sorte de câlin


Chez les Au Carré, il existe les bébés cornichons, les mamans cornichons et les papas cornichons. Les bébés brocolis, les mamans brocolis et les papas brocolis. Les bébés spaghetti, les mamans spaghetti et les papas spaghetti. Et on continue comme ça pour tout ce qui sort du frigo pour atterrir dans leur assiette. Évidemment, quand il est question de nourriture, les jumeaux veulent immanquablement des papas cornichons, des papas brocolis, des papas biscuits au chocolat et de petits bébés avocats. Ensuite, ils s'inventent des histoires à table et les morceaux de nourriture s'animent pour se transformer rapidement en marionnettes à vue si on n'y met pas de holà.

Cette semaine, ils ont poussé la créativité jusqu'à demander des bébés câlins, des mamans câlins et des papas câlins (ceux qu'on fait en grognant et en serrant fort, fort). C'est tout mignon. Puis ce soir, à court de raisons pour prolonger l'heure du coucher, Julien a proposé qu'on se fasse un frère câlin... Ne sachant pas ce que c'est pour lui, et ne voulant surtout pas courir le risque de décevoir mon fils, j'ai tenté quelque chose à mi-chemin entre le maman câlin et le bébé câlin. Je crois qu'il a été satisfait puisque je n'entends plus un son. (Bon, ok, c'est peut-être aussi parce que j'ai couché Antoine en bas, je l'admets.)

mercredi 13 avril 2011

Sourire quand ils pleurent


Ignorer le comportement, paraîtrait que c'est ce qui fonctionne le mieux pour les crises provoquées par le Terrible Two. C'est donc ce qu'on essaie de mettre en oeuvre depuis plus d'un an.

Honnêtement, nos enfants ne sont pas si terribles, mais ils pleurent énormément, comme je vous racontais il y a une semaine. On ignore, on chatouille le frère tranquille, on jase entre adultes, on pousse des cris extasiés en regardant les écureuils, on tourne leur chaise s'ils y sont assis, mais le miracle promis commence à être long à attendre.

C'est pourquoi il nous a semblé qu'un peu d'observation incognito s'imposait. Rapport de Maman au Carré 007:

-Quand Julien pleure pour avoir le Big Wheels, Antoine le lui donne en demandant: ça va mieux Julien? Julien opine en souriant.

-Si Antoine pleure parce que nous lui refusons un chocolat, Julien lui fait un câlin en demandant: c'est mieux Antoine?

-Lorsque Julien pleure pour avoir le lait de son frère, Antoine le lui cède en souriant et en demandant... Ouais, bon, vous saisissez le pattern vicieux qui s'est installé entre les frères au Carré.

Comment voulez-vous conduire une subtile politique d'ignorance comportementale dans ces conditions!?! Nos fils sabotent nos interventions parentales!!!

J'ai souvent lu que dans une dynamique familiale, les jumeaux forment la dyade la plus forte. Plus solide même que celle de leurs parents. Je commence à le croire, mais je n'ai pas dit mon dernier mot.

Prochaine étape dans mon plan machiavélique: c'est moi qui vais avoir besoin de câlins! Ils ne pourront plus donner trop d'attention à leur frère s'ils s'occupent de moi. C'est la guerre, chers fils et attention! je monte au front armée de bisous, de sourires et de grenades de câlins!

lundi 11 avril 2011

Deux fleurs pour la vie

Cliquer sur la photo pour voir de plus près


Juste à droite de cet article, se trouve depuis quelques mois une rose pour Rose. À l'image de la Rose qu'elle veut appuyer, la mienne est encore en bouton et pourtant, elle irradie une force et une beauté évidentes. Rose, c'est Rose Santerre, la fille d'une extraordinaire copinaute dont je suis, depuis presqu'un an, les évènements qui frappent sa famille.

La majorité des jumeaux identiques grandissent dans un seul placenta, comme Antoine, Julien, Rose et sa soeur Alys. Cette situation est un peu plus risquée que lorsque chaque foetus a son placenta, puisque le risque de développer un syndrome transfuseur-transfusé(STT) est d'environ 10 à 15 %. Le STT est un déséquilibre de l'apport sanguin entre les jumeaux. Rares sont les jumeaux identiques qui reçoivent exactement le même apport. Par exemple, Antoine était petit et blanc alors que Julien était un peu plus gros et nettement plus rouge cependant, ils n'étaient (merci la vie!) pas atteints par ce syndrome.

Aujourd'hui heureusement, il existe un traitement in utero qui consiste à intervenir à l'aide d'un laser pour détruire les anastomoses causant le déséquilibre sanguin. Le taux de survie des bébés est alors de 50%. Dans le cas de Rose et Alys, cette technique a permis que leur mère les mène à 29 semaines de grossesse.

Nées trop tôt, portant les séquelles de leur arrivée prématurée et de l'horrible STT que tous se sont acharnés à combattre, ces jumelles ont été très malades et le sont encore. Alys est suivie par des spécialistes chaque semaine. Rose est toujours hospitalisée à Ste-Justine et se bat chaque jour pour sa vie.

Frédéric, Stéphanie, leurs filles Élisyane et Alys rêvent du jour ils pourront réunir leur famille sous leur toit. En attendant, Stéphanie, à travers son blogue nous parle d'eux avec lucidité, émotions et courage. Cette femme extraordinaire, courageuse et aimante se sert de son immense talent avec les mots pour l'aider à traverser l'épreuve qu'ils vivent en ce moment.

L'histoire de la famille Santerre me bouleverse depuis le tout début; ce qu'elle vit ne devrait pas arriver. J'ai appris, il y a quelques jours que je suis enfin en mesure de l'aider d'une manière concrète. C'est que, le 21 mai à Montréal, se tiendra la journée bénéfice pour la famille Santerre et 100% des bénéfices leur seront remis. Venez y assister en famille ou encore, faites circuler cette publicité autour de vous.


En attendant, faites-vous plaisir et venez lire l'histoire de Deux fleurs pour la vie.

samedi 9 avril 2011

Épicurien ascendant dépendant affectif.

La famille au Carré aime beaucoup parler, ça, vous l'avez compris depuis longtemps. Je soliloque en dormant, tout comme les jumeaux. Eux conversent même la bouche pleine et adorent crier sous l'eau en faisant des bulles. Rien d'étonnant donc à ce qu'on jase également en voiture. Cependant, l'ennui quand on roule, c'est qu'il est difficile pour des cocos de deux ans et demi, de rester concentrés sur un sujet de conversation alors qu'un monde grouillant de stimuli défile sous leurs yeux. En général, je me contente d'acquiescer à tout ce qu'ils remarquent, de la madame qui court, à l'autoroute trente, aux oiseaux ou aux sempiternels loups jusqu'à l'autobus jaune. Non il est pas jaune, il est orange et c'est pas une madame, c'est un monsieur qui court. Enfin, vous êtes à même de juger à quel point nous débattons quotidiennement du sort du monde lorsque je conduis avec eux.

Un vent de fraîcheur a soufflé dans mon véhicule aujourd'hui grâce à Papa au Carré. Quand il a demandé à Julien, ce qu'il aimait lui, de la vie, nous avons eu droit à cette petite énumération:

-le resetaurant (sic)
-mon bouh! (sa doudou pour dormir)
-et moi j'aime l'arbre

J'analyse rapidement (puisqu'il faut bien un titre à ce billet) et je dirais que ça fait de lui un épicurien dépendant affectif. Qu'en pensez-vous?

Allez, à présent, je me fais plaisir et j'ajoute que mes fils aiment aussi:

-le chocolat
-sauter sur un fauteuil en écoutant ''J'entends le loup le renard et la belette'' de Manau
-cousine Laurence
-les Backyardigans
-faire des cabanes en blocs pour la girafe Vanille
-leur frère
-les séances de chatouilles
-le chat Charlie
-parler à papa au téléphone
-les mésanges qui se posent sur leurs doigts

jeudi 7 avril 2011

La fourmi aux fourneaux


Je me balade souvent sur la bloguosphère québécoise et j'ai envie de partager avec vous mes plus belles découvertes.

Aujourd'hui c'est le blogue de ma copinaute Mariève qui est à l'honneur. J'ai croisé cette admirable maman pleine d'énergie à l'occasion de soupers de mamans de jumeaux. À chaque fois, nous en venons immanquablement à discuter de nos blogues respectifs. Le sien parle bouffe. Recettes, liens vers des reportages, réflexions sur la cuisine d'aujourd'hui, tout intéresse cette maman occupée en autant qu'il soit question de nourriture.

Dernièrement, un article de La Presse a fait réagir Mariève puisqu'il y était question de l'intérêt que manifestent naturellement les enfants à l'égard de la préparation des repas. Elle nous a donc cuisiné un savoureux billet qui a donné des idées à la famille au Carré puisque nous l'avons prise au mot et avons concocté de magnifiques muffins avec l'aide des jumeaux. Je vous certifie que chacun des raisins ou morceaux de pruneaux que vous voyez sur la photo a été ajouté un par un avec amour. Vous pouvez également constater que pour préserver une ambiance détendue, chaque cuisinier avait sa fourchette attitrée.

Au début, nous pensions aller porter le fruit de notre labeur à la famille de Magalie et Stéphane qui nous gâte souvent de leurs propres créations, mais nous nous sommes vite ravisés quand Antoine et Julien se sont mis à lécher leur ustensile pour goûter...

N'empêche le résultat était délicieux...même si je me sens obligée d'admettre que nos fils ont plutôt choisi d'égrainer leurs créations que de les manger.

La fourmi aux fourneaux

dimanche 3 avril 2011

Non pas!


Je ne peux pas croire qu'on a déjà pensé être déjà sortis de la période du Non...

Mais non! Alors qu'avec Antoine, tout allait comme sur des roulettes depuis toujours et que Julien semblait sorti de cette fameuse période, paf! depuis quelques semaines, Antoine s'est soudainement mis à avoir des crises de larmes pour un oui, un non, un peut-être, un cri de corbeau, une mitaine déplacée de quelques micro-millimètres, un sourire, une grimace, la couleur de sa fourchette... (Bref, j'explique mais, si vous avez des enfants normaux, vous n'avez pas besoin de ma liste. Ah non? Ah bon. Mais ne m'en parlez pas avant une bonne année. ) Évidemment, Julien a rechuté et, sans nous ramener son interprétation magistrale de la danse du bacon, est maintenant passé maître dans le subtil tremblement de la mâchoire inférieure, sensé émouvoir ses interlocuteurs.

Ce matin donc, j'emmenais mes deux jumeaux rencontrer les jeunes membres de la troupe de théâtre de Tati Phanie, la marraine d'Antoine. Je leur avais passé une belle petite chemise et, découragée par la négligence de leur coiffeuse, avais tenté de discipliner les mèches rebelles à l'aide d'un peu de mousse. Je pensais ensuite bien faire en leur donnant congé de tuques. Non. Non pas. La crise. La cata. La différence entre maintenant et il y a un an est tout de même frappante. Quand c'est terminé, ils s'arrêtent net, disent: ''Maman, Julien bien pleurer?'' et passent à autre chose.

Aujourd'hui, dans l'auto, je me suis bien amusée quand j'ai entendu mon fils ajouter:

-C'est fini la tuque, Antoine.
-Oui.
-C'est parce qu'aujourd'hui on a des cheveux, Antoine.

samedi 2 avril 2011

Un loup qui pue!


Nos jumeaux aiment. Et quand ils aiment, attention, c'est souvent avec passion. Voici une suggestion de lecture pour vos moins de sept ans préférés, un livre que nous avons un jour emprunté à la bibliothèque municipale et que les garçons nous réclament depuis plusieurs fois par jour. Un petit truc si vous avez des jumeaux, en plus de la version audio, essayez de mettre la patte sur la version originale . Vos petits loups auront ainsi chacun leur exemplaire.

C'est depuis leur arrivée en meute que nous les appelons nos petits loups. Ils hurlent souvent, font semblant d'être un loup et, plus troublant encore, s'arrêtent parfois sans raison pour lever la tête en affirmant, l'air sûr d'eux: ''Oh, j'ai entendu un loup!''. Rien de surprenant donc, à ce qu'ils dévorent le livre audio de Dominique Demers, Lustucru, le loup qui pue . C'est magnifiquement bien fait: une narration inspirée, des personnages attachants, des dessins qu'on peut presque sentir, une musique efficace et surtout, des hurlements en remplacement de la traditionnelle clochette de fin de page.

C'est l'histoire de Lustucru, un loup exemplaire en tous points de vue. Il a fréquenté les meilleures écoles pour devenir un loup et son haleine fétide lui permet de chasser sans trop d'efforts. Un seul ennui, Lustucru préfère de loin manger des mounch-miams au fromage qui pue, verse une larme lorsqu'un animal succombe à son odeur abominable et aimerait bien jouer avec un enfant plutôt que de les faire fuir...