jeudi 28 février 2013

La relativité...



Comme c'était impressionnant dehors ce matin! Pas étonnant que l'électricité nous ait laissés tomber une bonne partie de la nuit, avec toute cette neige lourde et épaisse accumulée sur les branches, les toits et les fils électriques. Je suis totalement sous le charme! Notez que, malgré la panne d'électricité qui sévit toujours, je puis tout de même vous écrire grâce à mon portable, ça aide à poser un regard rêveur sur le paysage bucolique.

Par contre, j'ai l'impression que je suis en train de passer une autre journée où j'aurai plein de raisons de me traiter de belle dinde. À commencer par la souffleuse qui refusait obstinément de reculer ce matin. Dans une entrée un peu pentue comme la mienne, c'est loin d'être l'idéal! Enfin, j'y suis tout de même arrivée sans accrocher ma voiture ni mon nouveau muret . Pendant que je soufflais la neige, j'ai même assisté à la chute d'une branche... chez mon voisin! Je sympathise, d'autant plus que pendant cinq horribles secondes, c'est sur ma tête que j'ai eu l'impression que la branche atterissait! Bon, c'était peut-être plus une seconde ou deux néanmoins, c'est toute une décharge d'adrénaline qui s'est propagée dans mes veines! 

Mon coeur pompait donc déjà efficacement quand est venu le moment de ranger la souffleuse et que ça s'est corsé. La ***** porte de garage refusait obstinément de se fermer. Et ce n'était pas une panne de courant puisque Diego était en train de garder les gars au salon. J'ai dû user de l'entièreté de ma débrouillardise manuelle légendaire pour fermer la porte manuellement et trouver la barrure. Riez, riez, je sais que la plupart des gens y seraient arrivés en une minute et que j'en ai mis quinze. Reste que je suis drôlement fière de ne pas avoir eu à faire appel au voisin. 

Ensuite, en faisant du ménage sans électricité, j'ai mis plus de temps à réparer mes gaffes qu'à astiquer; bouchons de bière dans le broyeur, eau renversée, savon liquide répandu, etc. Bref, la routine.
  
Puis, un rendez-vous peu plaisant en début d'après-midi m'a fait poser un regard amusé sur mes petites mésaventures du matin. Tout est relatif. 

Et au final, mon rendez-vous me semble en fait presque divertissant chaque fois que je pense à ma copine E. qui entame aujourd'hui ses traitements à l'hôpital. 

Plein d'amour, de pensées positives et d'énergies pour toi, ma belle amie que j'admire depuis toujours...

mardi 26 février 2013

Un zoo l'hiver


 Si vos activités de la relâche ne sont pas encore planifiées, que vos enfants ont environ l'âge d'Antoine et Julien et qu'ils aiment autant observer les animaux qu'eux, sachez que le Zoo de Granby sera encore ouvert durant toute la relâche et la fin de semaine suivante.

Je me transforme en chroniqueuse touristique l'espace d'un billet, car je m'en voudrais de garder ce secret pour moi. Les garçons ont eu tellement de plaisir samedi dernier à visiter le zoo enneigé, rencontrer les différents animateurs et participer aux activités d'hiver. Évidemment, ne vous attendez pas à observer les crocodiles ou les flamands roses sous la neige. Cependant, presque tous les pavillons intérieurs sont ouverts et bien sûr, les zèbres, les yaks, les kangourous et plusieurs félins valent le déplacement!


Némo, Julien et Doris.

''Des zèbres d'hiver, maman!''

Toucher les raies dans le bassin, leur activité préférée, été comme hiver.

Ce sont d'immenses tigres d'Amour.
Fascinantes méduses...

Les cache-oreilles étaient inclus, samedi!

dimanche 24 février 2013

Réno-phobie


Chantier du sous-sol en date d'aujourd'hui.
Jeudi, j'ai pris une douche.

C'est sûrement banal pour vous, mais ça ne l'est malheureusement plus pour moi depuis que nous n'avons plus qu'une baignoire à pattes. Majestueuse, fonctionnelle, un brin rétro, mais baignoire tout de même.

Ma dernière douche remontant à septembre, je vous laisse imaginer le temps que j'y ai passé. Le plaisir de sentir l'eau couler sur moi et me réchauffer en alternance le ventre puis le dos, la sensation que procurent les gouttes chaudes qui tombent, bouger le robinet d'un petit millimètre pour ajuster instantanément la température, laisser le courant jouer avec mes cheveux et retirer le shampoing sans rien avoir à faire... Le luxe quoi!

C'est que mon mignon bikini turquoise et moi, avons passé la journée dans les bains turcs, les saunas finlandais, les salles de détente et les spas bouillonnants en compagnie de Jo et d'Isabelle, la marraine de Julien. La douche de fin de journée m'a permis de réfléchir à la condition qui s'est doucement installée entre mes deux oreilles. La réno-phobie.

Avec la vente de la maison jaune puis l'acquisition de celle-ci, nous sommes immergés jusqu'au cou dans les rénos depuis un peu plus d'un an. Je suis maintenant experte en peinture  au rouleau, en magasinage de moulures, choix de teintures, planchers flottants, toilettes, robinetterie et autres. Championne également dans la planification de repas pour la semaine en une journée, la conciliation famille-chantier, la gestion de la poussière de plâtre et de l'électricité qui saute. Nous en avons encore pour plusieurs mois, mieux vaut me faire une raison...

Réno-phobique, voilà ce qu'est Maman au Carré devenue après toutes ces années passées à rénover. Et je l'avoue sans gêne ni honte; je n'aspire maintenant plus qu'à changer le nom de mon blogue pour quelque chose de classique et sûrement plus reposant: Jumeaux-boulot-dodo... D'ici 2014, peut-être??

vendredi 22 février 2013

La réponse de Julien

Je ne pensais pas que l'énigme de Juju vous embêterait autant! Voici les réponses:

-La branche de l'arbre
-La terre
-Les vers de terre
-Les feuilles mortes (si ce n'était à Julien d'en juger, j'accorderais 10/10 à cette réponse)
-Les racines (pas bête!)
-Un fruit ou un légume

Les grands esprits se rencontrent puisque les fruits et les légumes, c'était également ma réponse.
Réaction de Julien: Ben non maman, le ciel des légumes, c'est ma bédaine!

D'ailleurs selon moi, le ciel du compost, c'est aussi les fruits et les légumes, mais j'expliquerai ça à Julien le printemps prochain, quand on préparera le jardin (j'ai tellement hâte!).

Quant au héros de ce billet, sachez qu'en digne fils de son incomparable mère, il a connu de meilleurs jours que celui-ci, ayez donc une petite pensée pour lui. À la garderie, j'ai dû signer deux rapports d'accident; un coup de pelle accidentel au visage ayant comme résultat un magnifique black eye (j'observe attentivement pour la prochaine fois que j'aurai à en réaliser un faux, au théâtre) et une chute d'une immense balle pour une impressionnante coupure dans la bouche. Finalement, à cause d'un petit accident sur son siège d'auto (après plus d'un an sans problèmes!), le pauvre petit coeur est allé se changer seul, sans avertir personne et a échappé son tiroir à pyjama sur son gros orteil... Il garde malgré tout sa bonne humeur et son sourire légendaires. Mais, je vais devoir reporter la séance de photo que j'avais prévue.

La réponse? Oui, oui, j'y arrive!

Le compost, c'est le ciel de ça. 
Les fleurs. 

Le compost, c'est le ciel des fleurs.


mercredi 20 février 2013

Devinette de Julien

Le compost, c'est le ciel de ça.





Je vous accorde deux jours pour trouver et au passage, vous émerveiller de l'intelligence et la créativité que démontre cet enfant... :-)

lundi 18 février 2013

Sortir du placard

Ils valaient bien quelques tracas...
 Coming-out de blogueuse; mon après-accouchement a été un désastre et j'en ai conservé des séquelles neurologiques.



Voilà, c'est dit. Je l'avais brièvement admis lors de mes premiers textes, seulement il y a quelques jours, un déclic s'est fait dans ma tête et m'a poussée à écrire ce billet. Une amie-blogueuse m'a confié qu'elle a peu de réserves à aborder des sujets ''chauds'',  que souvent d'autres mamans s'y reconnaissent et qu'au final, plus de bien que de mal en ressort. J'ai aussi repensé au texte d'une autre copinaute pour qui admettre sa dépression équivalait un peu à sortir du placard. Donc me voici en train de sortir du mien, ou bien d'en épousseter les squelettes, je suis empêtrée dans les figures de style!

Au-delà de la pudeur que je ressentais à évoquer ces quelques heures passées entre deux Mondes, je dois avouer que j'étais réticente à réveiller l'horreur d'un moment qui aurait dû n'être que bonheur. Ajoutons que plusieurs mamans enceintes de jumeaux fréquentent mon blogue et qu'on lit, à mon humble avis, assez d'histoires d'accouchement horribles. On comprendra que je me sois gardée une petite gêne!

Puisque c'est arrivé dans les heures qui ont suivi, je ne vous raconterai pas ici mon accouchement, mais bien le HELLP syndrom et les lourdes conséquences qu'il a engendrées. (Okay d'accord, je parle de mon accouchement ici, si ça vous intéresse.)

En gros, mon système s'est emballé. Tellement, que les appareils à pression automatiques n'arrivaient pas à prendre ma tension, j'avais mal à la tête, mal au foie, vraiment mal. J'aurais bien repris quelques contractions en échange de la disparition de cette douleur, c'est tout dire! Puis, les convulsions ont commencé. Sous forme de grands frissons d'abord. Et c'est là que j'ai ressenti une douleur horrible à la poitrine, à couper le souffle, ça irradiait jusque derrière, entre mes omoplates. Probablement ma première atteinte cardiaque puisque ensuite des marqueurs caractéristiques ont été retrouvés dans mon sang. Le personnel médical se félicitait que je sois consciente pour pouvoir leur dire ce que j'avais. Ironiquement, c'est la dernière pensée cohérente que je sois en mesure de me rappeler, avant qu'on ne me donne de la morphine (ou un dérivé de...) et que je tombe dans un état, ma foi, fort agréable en comparaison avec ce que vivait mon pauvre corps.

Ce n'est que deux ans plus tard, lors d'un épisode de Dr. House où il était question d'épilepsie, que Papa au Carré allait me révéler que les convulsions dont j'avais par la suite été victime ressemblaient à celles (impressionnantes!) de la patiente à l'écran. Seulement les miennes auraient duré plus d'une demie-heure. C'est qu'on me traitait avec un médicament censé soulagé l'éclampsie, une petite-cousine du HELLP syndrome dont je souffrais. Cependant, les convulsions cachaient ce qui se passait réellement; mon foie avait des ratés, mes globules rouges et mes plaquettes étaient en chute libre alors que mes reins avaient cessé de fonctionner. À cause des vaisseaux sanguins de mon cerveau qui éclataient sous la pression, j'allais également me réveiller avec une énorme tache noire dans mon champ de vision. Vous aurez compris qu'avec tout ça, je suis demeurée inconsciente plusieurs heures...

Miraculeusement (aux dires de l'infirmière qui était auprès de moi et dont je n'ai aucun souvenir), je m'en suis quand même bien tirée. Au bout de quelques heures, mes reins ont recommencé à fonctionner. L'oedème de mon foie s'est résorbé après quelques jours, mes plaquette et mes globules rouges sont eux aussi tranquillement revenus à la normale. (Merci à tous les légumes que j'avais mangés, aux cigarette que je n'ai pas fumées et aux longueurs de piscine que j'avais nagées.) Quelques semaines plus tard, même mon coeur était revenu à la normale. Aujourd'hui, reste un peu de la tache noire dans mon oeil droit (en fait, les dommages sont dans mon cerveau, pas sur la rétine) qui m'oblige encore parfois à loucher pour regarder certaines choses. Bizarrement mes yeux, depuis toujours bleus-gris, sont devenus verts presque du jour au lendemain. Ils reprennent tranquillement leur couleur originale.

On m'a renvoyée chez moi au bout de cinq jours, sous haute surveillance, les bébés n'ayant jamais nécessité plus que quelques heures en incubateur. À la maison, je ne fonctionnais plus du tout comme avant. Au-delà du fait que je n'arrivais plus à rester debout à cause des effets secondaires des cocktails de médicaments auxquels j'étais soumise, ma mémoire, ma concentration, mon organisation étaient affectées. Tous blâmaient les pilules et le manque de sommeil. Et quand j'essayais de dire ''boîte'' mais que j'entendais plutôt ''bouteille'', ou ''fourchette'' quand je voulais un ''couteau'', que je préférais aller chercher les objets au lieu d'expliquer comment les trouver, que ma diction mollissait et que mon débit ralentissait, que je me retrouvais devant un morceau de poulet sans pouvoir expliquer pourquoi je tenais un éplucheur à légumes, on continuait de blâmer les médicaments et la fatigue, mais au fond, je savais bien ce que m'apprendrait mon prochain rendez-vous... Oui, j'avais des atteintes au cerveau. Pas lourdes, pas handicapantes, mais qui m'ont rendu la vie difficile.

Depuis, tout est (presque!) revenu en ordre, j'ai cessé de parler bizarrement, appris à faire des pauses avant les mots qui posent problème, j'ai reçu un magnifique calendrier et un agenda sur lesquels je me suis mise à tout noter. Quand les garçons ont eu 9 mois, j'ai eu la chance de jouer Luce dans l'hilarante pièce Les Voisins du Théâtre St-Bruno Players. Mémoriser mon texte a été toute une aventure, mais c'était motivant de voir que chaque défi accompli m'aidait à en surmonter un autre. Mon retour au travail s'est bien déroulé; j'avais déjà appris à morceler mes tâches afin de ne pas trop perdre de concentration.

D'ailleurs, mon premier blogue est né dans le cadre de ma phase ''j'essaie de repousser mes limites''. C'est que j'avais remarqué que j'avais du mal à organiser mes idées sur papier, alors qu'auparavant, les mots me venaient si naturellement. J'ai donc pris mon clavier et mon courage à deux mains pour raconter l'histoire de ma grossesse et des premiers mois avec les enfants. Ne sachant trop que faire du résultat, je m'étais dit que c'était un bon départ pour un blog... Et me voici maintenant, presque 200 billets plus tard, j'ai du mal à y croire!

Je sais bien que je ne serai plus jamais celle d'avant. De toute façon, quel parent peut s'en vanter? J'ai appris à vivre avec mes lacunes et j'ai développé d'autres qualités comme la patience, la persévérance, je suis moins orgueilleuse aussi, moins exigeante envers moi-même.

J'aime toujours autant jouer avec les mots, les analyser, m'en servir, les mémoriser, les enseigner même! Et bien que ce soit encore difficile de maintenir ma concentration aussi longtemps, j'arrive à faire des choses que je n'aurais jamais faites. Comme ce texte. J'aurais pu l'écrire avant, peut-être même un peu mieux. Mais il y a cinq ans, vous ne l'auriez pas lu puisque je n'aurais jamais, jamais osé le publier!

samedi 16 février 2013

Qu'y a-t-il dans un nom?



"What's in a name? That which we call a rose
By any other name would smell as sweet."   **

Romeo and Juliet (II, ii, 1-2)


Qu'y a-t-il dans les noms de vos enfants?

Chez les miens se trouvent leurs ancêtres, leurs parrains, un de mes anciens élèves, un réveil à 3 heures du matin et même... un peu de l'ex-copine de Papa au Carré.

Pour suivre ce qui vient, sachez que mes fils, selon leur baptistaire, se nomme Julien François Gabriel et Antoine André Laurent.

Attention pour les ancêtres, attachez votre tuque! Feu Julien était le parrain d'André et donc le grand-oncle de Papa au carré lequel est le petit-fils de Gabriel, lui-même frère du premier Julien et conséquemment père d'André. Vous êtes toujours là? Françoise est ma grand-maman, mais également la maman de mon oncle François, le frère de ma mère. Laurent, c'est le père de mon père, le grand-père que je n'ai jamais connu mais à qui il semblerait que je ressemble beaucoup. Antoinette est la grand-mère de ma mère, bien que je doive admettre que dans ce dernier cas, il s'agisse seulement d'une coïncidence.

De façon assez pratique, le parrain d'Antoine se prénommant Marc-André (c'est mon frère), il devenait facile d'ôter le Marc pour ainsi faire un clin d'oeil à deux personnes. Quant à Jean-François, le parrain de Julien, en ne gardant que le François, c'est à trois personnes que nous pensions. 

Être enseignante limite en général beaucoup les possibilités de noms. Trop de souvenirs, trop de... d'associations. Mais dans mon cas, c'est plutôt l'inverse qui s'est produit lorsque j'ai rencontré Julien Q. Cet ado était vraiment charmant, coquin, persévérant, drôle et... un peu tannant (je l'avoue, ce sont toujours mes élèves préférés ceux-là) (oh! est-ce que j'ai écrit ''préférés''??). Je n'étais pas encore enceinte que le prénom de mon futur fils était trouvé. Aujourd'hui, personne n'est surpris d'apprendre que Julien partage beaucoup de qualités avec son homonyme.

Et le prénom de mon aîné dans tout ça? Depuis que nous savions que nous en aurions besoin d'un deuxième, nous n'arrivions pas à trouver. Mathias-Laurent-Gabriel-Olivier-Loïc-Xavier-Thierry?? Une semaine ou deux avant sa naissance, ce pauvre enfant en avait déjà entendu de toutes les couleurs et je commençais à culpabiliser. C'est à trois heures du matin, alors que je dormais profondément, que Papa au Carré m'a confié que Tatie Fanie (la marraine du bébé sans nom) aimait bien le prénom Antoine. Bien qu'à moitié réveillée, je n'ai mis que trois secondes avant de répondre que c'était maintenant réglé. Après quatre mois à parler à Julien et... à son petit frère sans nom, on comprend que ça commençait à presser.

Aujourd'hui j'écris ces lignes en songeant à ce que j'ai légué à mes enfants en les prénommant Antoine et Julien... C'est tout un bagage pour des enfants pas encore nés! De plus, j'ai toujours en tête les personnages de Marc-Antoine et Jules César (Antoine et Jul...ien) dans la pièce de Shakespeare Antoine et Cléopâtre. Au regard de mon dernier billet (Problèmes de coeurs) c'est légèrement... troublant, à commencer par le fait que les deux ont été les amants de Cléopâtre. Je m'arrête là pour les comparaisons, lisez-le si vous en voulez plus. ;-)

Une dernière chose, j'ai toujours trouvé assez louche que l'adorable ancienne conjointe de Papa au Carré se prénomme Julie. C'est une tout petite lettre qui fait la différence, mais on s'y accroche à ce ''n''!


** Qu'y a-t-il dans un nom? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom.



 

jeudi 14 février 2013

Problèmes de coeurs...

Violet pour É. et rose pour moi. 
Remarquez l'emploi du pluriel dans le titre! Déjà! J'en reviens pas, je ne pensais pas que ça arriverait si vite.

Tout a débuté il y a deux semaines, lorsque Papa au Carré a demandé aux jumeaux à qui ils voulaient envoyer un Valentin. Julien a choisi A. Vraiment comme bru éventuelle, j'approuve; elle est toute mignonne avec son grand sourire perpétuel, ses belles boucles, elle essaie toujours de faire rire les jumeaux et déborde d'énergie. Un seul petit pépin, Antoine également a un béguin pour A.

Ni l'un ni l'autre ne voulaient en démordre sur le coup. Finalement, à force de négociations serrées, il a été convenu qu'A. recevrait une carte signée par les jumeaux et qu'Antoine et Julien choisiraient aussi une des deux autres petites de leur groupe à qui offrir un Valentin individuel.

Seulement voilà, depuis que nous avons passé un peu de temps avec É. à la fête au Lac, lorsque Julien nous en parle, il baisse vraiment les paupières et a un petit ricanement idiot. Je crois que la douceur et les beaux yeux d'É. viennent de faire une première victime chez la gent masculine. Et Antoine, frère loyal qui comprend plus que ce qu'il peut verbaliser, ne dit rien et semble lui concéder la petite, mais je vois bien ses yeux tout tristes quand Julien nous parle de sa Valentine. Ensuite, Antoine nous raconte qu'à la garderie, il veut jouer au mariage du roi et de la reine, mais seulement si c'est É. la reine... Ouch! ça fait mal à mon coeur de mère (ce n'est pas la partie concernant le mariage qui pose problème, mais bien celle où il n'y a qu'une seule reine pour deux rois).

Je rappelle qu'ils n'ont que quatre ans et demi...

On me dit que je suis mieux de m'habituer, on me cite des études disant que le coup de foudre entre deux personnes est en grande partie lié à leurs gènes. Antoine et Julien partageant exactement le même patrimoine génétique, j'essaie d'estimer quelles seront les implications...

On règle ça à coup de Iniminimanimo pour l'instant, mais j'appréhende leurs 12 ans!

mardi 12 février 2013

Simpler, better!

''Pourquoi se casser la tête?'' semble se dire mon Julien depuis quelques temps.


Tantine au Carré: Wow Julien! tu es très bon pour écrire ton nom! Mais regarde, ton ''e'' est à l'envers...



 Julien: Mais non Tantine, regarde!





Antoine: Qu'est-ce que c'est, un voeu?

Maman au Carré: Un voeu mon loup, c'est un rêve que l'on désire réaliser. 

Julien: Je rêve que je mange des bonbons.

Maman au Carré: On peut aussi faire un voeu pour quelqu'un d'autre, lui souhaiter quelque chose. Veux-tu faire un voeu pour moi avant que je souffle mes bougies ?

Julien: Je rêve que tu manges des bonbons.

P.S. Les voeux de Juju se sont réalisés le soir-même.
 Quant au mien... Paraîtrait qu'il faut garder le secret... ;-)

dimanche 10 février 2013

Les bonheurs quotidiens

Au-delà de la fusion des gènes de deux personnes qui s'aiment ou de la pérennité de la race humaine, d'où vient le désir de faire des enfants? De consciemment changer autant sa vie, son corps, de volontairement diminuer son temps de sommeil et augmenter ses pattes d'oie?

Avec les jumeaux et Complexe d'Oedipe aidant, je concrétise de plus en plus toutes les petites choses que je rêvais de faire lorsque j'ai pris la décision de les avoir. Cheveux blancs et vergetures ne font pas le poids à côté de ma...

Courte liste des petits bonheurs quotidiens avec mes enfants.

-Les sentir s'accrocher chacun à une jambe et s'attendre à ce que je cours 100 mètres.
-Jouer à la pâte à modeler.
-Les rires qui emplissent la maison.
-Préparer des Bananes sourires/pas sourires et autres créations culinaires.

L'un d'eux avait l'esprit de contradiction ce soir-là. :-)

-Les regarder dormir (est-ce qu'on fait encore ça quand ils sont ados?).
-Expliquer ce que veut dire ''protéger la planète''.
-Marcher en leur tenant la main (ça, je sais qu'on ne le fait plus lorsqu'ils sont ados.).
-Transformer mes bras en refuge pour petits coeurs en peine.
-Entendre des ''Sais-tu qui est la meilleure maman du Monde entier? C'est toi maman.'' et savoir que pour quelques années encore, ils le penseront vraiment.**
-Chanter des berceuses.
-Écouter des dessins animés pour enfants sans avoir à se cacher.
-Avoir un prétexte pour faire des activités que je n'aurais jamais faites sans eux. Comme célébrer l'arrivée de l'année du Serpent dans le quartier chinois à Montréal.

Magnifique journée aujourd'hui.

-Répondre à leurs questions. Comment on fait pour rentrer dans la télévision? 
-Lire des histoires en faisant les voix.
-Les oeuvres d'art de moins en moins abstraites dans lesquelles on voit évoluer leur regard sur le Monde.
-Offrir l'asile de mon lit aux petits lève-tôt.
-Jouer sans remord dans les modules des parcs extérieurs.

**Au fait, mes enfants ont tout faux, mais je n'irai pas jusqu'à leur dire la vérité. La réponse à cette question est simple; c'est la mienne. ;)


vendredi 8 février 2013

Petite semaine ordinaire

Méritée comme rarement blanche le fut!
Je suis de nature très maladroite, sans doute parce que je suis si lunatique. Cette semaine, j'ignore ce qui se passe, peut-être un passage de Mars ou Vénus dans mon décan, mais ma maladresse est à son apogée et je cumule les bêtises comme ce n'est pas permis. J'ai toujours été ainsi, et si autrefois j'ai eu espoir de changer, j'essaie à présent de simplement... comment dire... assumer mes gaffes avec panache et grâce. J'essaie.

Tout a commencé lundi, lorsque je suis venue dîner à la maison pour mettre mon canard aux fruits et à l'Amaretto (eh non, je ne suis pas végétarienne!) à cuire dans ma merveilleuse mijoteuse. Ma main gauche, dont le majeur handicapé depuis 3 ans accélère le rythme des bris en cuisine, a laissé tombé la cuve sur le plancher de céramique. De gros morceaux, des miettes, de la poussière de mijoteuse, il y avait de tout partout.

Cet événement semble avoir sonné le début de la charge. Ensuite, les garçons ont retrouvé la cachette du beurre d'arachides auquel ils vouent un véritable culte. Je paie depuis pour mes lacunes de mère puisque je retrouve encore des traces du crime un peu partout dans la maison. En essayant de les nettoyer, j'ai d'ailleurs marché de tout mon poids sur le pied d'Antoine. Oui, j'ai marché sur mon enfant chéri! Oh! le regard mouillé et triste qu'il m'a lancé!

Aujourd'hui, j'espère que mes prouesses au volant de ma fidèle compagne sont passées inaperçues. C'est que, puisque j'habite au pied d'une montagne, il faut donc gravir au moins une côte raide pour se rendre chez moi, peu importe le chemin que l'on emprunte. J'ai tenté par deux fois de grimper la première, ce qui fait qu'à la seconde, l'expérience me dictait que si je n'y arrivais pas du premier coup, mieux valait renoncer. J'ai renoncé. La honte pour mon orgueil de conductrice! Je n'ai réussi qu'à la troisième côte et encore, c'est parce que la charrue était passée avant moi.
 
Mercredi, 6 février 2013, -20 degré, apothéose.

-Maman, tu as encore oublié tes gants à l'école comme une belle dinde?

Ce sont mes enfants qui, dans toute leur innocence, m'ont entendue marmonner en tentant de boucler leur ceinture, les doigts (est-il nécessaire de le préciser?) nus, livrés à la morsure du froid. À la lecture de ce qui suit, vous constaterez bientôt que le détail a son importance...

À la municipalité, voulant ouvrir mon porte-feuille pour payer les taxes, ma monnaie a semblé jaillir de toute part pour s'étendre bruyamment sur le comptoir et le plancher. L'art d'attirer l'attention. D'autant plus que je payais en plastique. Juste devant la sortie, je me suis retournée pour saluer la charmante préposée à l'accueil et ai accroché la courroie de mon sac à main dans la poignée de porte. Pendant quelques secondes, j'ai eu l'air d'un Arlequin de second ordre; le haut du corps projeté vers l'arrière alors que mes jambes continuaient leur chemin. J'ai cependant réussi, je ne sais trop comment à me recomposer un air (à moitié) digne, un petit sourire de circonstances et à passer la porte sans trop rougir.

J'avais encore une grosse épicerie à faire dans un endroit dont je tairai ici le nom. Je consens toutefois à vous révéler que mes cartes de crédit n'y sont pas acceptées. Au bout d'une grosse heure de dégustations, d'empilages dans le panier et de charmants moments avec les jumeaux, j'étais à deux doigts de franchir la file d'arrivée, les bras levés en signe d'accomplissement et de fierté lorsque ma carte de guichet a annoncé ''Limite excédée''. **BIP** (c'est de la double-censure) Je connaissais le topo, pour avoir fait la même, même chose la dernière fois que j'avais payé les taxes, car c'était elles, le coupable. À moins d'abandonner là mon panier chéri rempli de denrées dont nous avions vraiment besoin, j'avais une dernière course à faire dans le froid et... le sujet du prochain billet de mon blogue commençait lentement à émerger (j'avoue toutefois, que je pensais à l'origine l'intituler Petite journée ordinaire). J'ai donc rattaché les enfants dans leur siège, ai conduit quelques kilomètres et fait le transfert de fonds. Je le répète, en bonne lunatique je connais la routine! Revenue à mon point de départ, je confesse m'être demandée si d'être laissés seuls dans la voiture un petit 10 minutes allait vraiment affecter leur psyché à long terme. Réalisant que c'était plutôt la mienne qui allait en subir les contrecoups, je me suis re-re-regelée les doigts en entendant à nouveau le ''belle dinde''. Mais c'était cette fois ma petite voix intérieure qui parlait. Qui parlait un peu fort.

Leçon d'une semaine heureusement terminée (et fort bien terminée, merci! :-) ) : dinde d'accord, mais ne jamais oublier le ''belle'' ainsi que avec grâce et panache!

mercredi 6 février 2013

Bonne Semaine des enseignants!

Nous sommes en plein coeur de la semaine des enseignantes et des enseignants, comme j'en suis une, je publicise!

J'aimerais en profiter pour vous parler du travail des spécialistes (comme moi!), qui se dévouent année après année auprès de vos cocos. Enseignants de musique, d'art dramatique, d'arts plastiques, d'éducation physique ou d'anglais, ils passent entre 35 et 70 heures par année auprès de vos enfants. Certains leur enseigneront à chaque année de leur primaire, ayez donc une petite pensée pour eux cette semaine.

Ils ont souvent une lourde tâche, un statut précaire (avouons-le d'emblée, devant les conditions de travail, plusieurs chercheront éventuellement à devenir titulaires), plusieurs locaux (quand ils en ont un!) et un nombre impressionnant d'élèves. J'en ai environ 300 cette année, répartis entre deux écoles et leur âge varie de 6 à 13 ans. Oui, oui, je connais leurs noms, leurs forces, leurs lacunes, j'ai un bon mot pour eux lorsqu'ils se présentent dans ma salle de classe et il m'arrive moi aussi de soigner les petits bobos, de consoler les gros chagrins ou de conseiller les parents.

Et si vous désirez souligner l'excellence de notre travail, un simple petit mot nous fait toujours extrêmement plaisir! Encore plus lorsqu'il est signé de la main de votre enfant...

Ça, et/ou une bouteille de vin, tout dépend bien sûr, du jour de la semaine où vous me le demandez. ;)


lundi 4 février 2013

Fête au Lac

Julien (en bleu) sur Caramel et Antoine sur Sunny.
Extraordinaire après-midi au Parc au Lac hier.

 Nous avons été totalement emballés par la haute gastronomie locale (fondue au chocolat, guimauves sur le feu, et chocolats chauds :-) ), les jeux gonflables, le soleil, les maquillages, les spectacles, la glissade et surtout, la balade en poneys.

D'accord, ce n'est peut-être pas la Fête des Neiges de Montréal ou le Carnaval de Québec, mais notre ville sait, en toute simplicité, organiser de merveilleuses fêtes familiales.




samedi 2 février 2013

Le jour de la marmotte

J'ai vu mon ombre aujourd'hui!
Je suis une marmotte. Une vraie. Née en février, j'adore me prélasser dans mon lit au réveil. Je sais que c'est incompatible avec la vie de jeune maman, mais ce matin, grâce à Papa au Carré et à l'incomparable Diego, j'en ai bien profité. Puis, pendant que mon chum travaillait à ma future salle de lavage, j'ai traîné les jumeaux au Parc du Mont St-Bruno où nous avons cherché des marmottes.

Note à ma mère: Oui, je sais que je ne devrais pas dire MA salle de lavage, mais ton gendre ne comprend même pas l'utilité d'avoir autre chose qu'une laveuse, une sécheuse et du savon à lessive. Donc, MA salle de lavage (contenant NOS électros) représente des heures de négociations et elle sera, je l'espère, merveilleuse. Petite, mais pratique. 

Aucune trace de bêtes à poils aujourd'hui au Mont St-Bruno. Seulement moi, Marmotte Enjouée, et... ? Comme j'ai vu mon ombre, préparez-vous à vivre encore 6 semaines de froid hivernal!

Un de mes films préférés est justement Le jour de la marmotte. Chaque fois que je l'écoute (et je m'en confesse, je l'ai beaucoup écouté) je ris, je tombe sous le charme de Bill Murray, puis je finis par réfléchir aux implications d'un jour sans fin.

Dans ce film de 1993, Phil Connors (Murray), un reporter se rend chaque année à Punxsutawney afin de réaliser un reportage sur la prédiction de Phil la marmotte. Verra-t-elle ou ne verra-t-elle pas son ombre? Seulement voilà, pris dans la petite ville à cause d'une tempête de neige, notre héros se réveille le lendemain pour se rendre compte qu'il vit encore une fois la même journée que la veille. Le surlendemain est également un 2 février et tous les jours suivants. On le voit tout d'abord profiter de la situation, puis déprimer et kidnapper la marmotte avant de tenter plusieurs fois et sans succès de s'enlever la vie avec elle. Peine perdue, des centaines de jours s'écoulent, avec chaque matin, toujours la même chanson (I Got You Babe de Sonny and Cher) annonçant le retour du Jour de la marmotte...

Je ne vous livre pas la fin, d'autant plus que vous l'avez probablement déjà vue et/ou que vous aurez deviné qu'elle est heureuse. D'ailleurs, pour les nostalgiques, je suis certaine qu'au moins une chaîne de télévision a programmé ce film-culte pour ce soir.

Nous avons tous des parties de notre vie qui nous semblent être un jour de la marmotte. Mes lecteurs qui sont parents me comprendront sans doute. Et, je m'avance trop peut-être, les parents de jumeaux encore plus. Remarquez, n'ayant aucun petit singleton à élever ici, je suis dans l'incapacité de comparer.

Reste que les couches à mettre, à enlever, le lave-vaisselle à remplir, à vider, les bébés à habiller, à déshabiller, à attacher, à détacher, l'épicerie, le ménage, les consignes à répéter, fais ceci, ne fais pas cela... c'est le Jour de la marmotte de plusieurs; il est tellement facile de s'y laisser entraîner. Surtout lorsque nos enfants sont petits. On a l'impression que rien ne progresse, que tout est à recommencer. Et dans mon cas, c'était vrai, tout était toujours à faire en double. Puis oh! les petits miracles ont commencé à s'enchaîner; une nuit de sommeil de 6 heures, un peu moins de couches à changer, les premiers mots, l'entrée en garderie, le sevrage. Finalement, je me suis rendue compte que j'étais nostalgique de ce temps où ils étaient si petits que je pouvais sans peine les coucher tous les deux sur moi pour dormir bien au chaud sur le sofa. Et dans deux jours, imaginez, j'irai inscrire mes bébés à l'école. À l'école!!

D'un côté, l'idée d'un jour sans fin est séduisante; pas de nouvelles rides ni de nouveaux bourrelets, rien à craindre de la mort, pas besoin de police d'assurance ni de consulter la météo, la possibilité de développer ses talents, ses connaissances à l'infini, de faire le bien, de prévenir les accidents, de rendre les autres heureux, de vivre entourée d'un éternel Complexe d'Oedipe au Carré... Alors que d'un autre côté, ne pas voir ses enfants vieillir, évoluer, les saisons changer, ne pas devenir grand-mère... Nah!

Allez, fin de la pause-blogue, j'ai une montagne de vaisselle qui m'attend, du linge à plier, de la poussière de plâtre à essuyer, des câlins à recevoir, des bisous à donner, des bricolages et un souper à préparer...