samedi 31 mai 2014

Cours prénatal pour jumeaux

Quand j'attendais Antoine et Julien, bonne élève, j'ai assisté aux cours prénatals du CLSC. Quelle idée! J'avais eu la présence d'esprit de ne pas attendre d'en être à 32 semaines de grossesse pour commencer les rencontres et je portais tout de même fièrement la plus grosse bédaine de tout le groupe. C'était bien intéressant de rencontrer les autres mamans, mais le cours en entier devait être adapté à mon utérus, c'en était gênant! Chaque explication était suivie d'un avertissement. ''Ah mais pour les mamans de jumeaux, c'est différent, pour vous il faudra plutôt...'' Risques accrus de prématurité, arrivée à l'hôpital, suivi pré-natal, accouchement, premières semaines, allaitement, aide aux familles... Je me sentais un peu extra-terrestre parfois...

Être enceinte de jumeaux, ça représente un grand bonheur oui, mais aussi une source accrue de stress, une préparation différente, c'est la raison pour laquelle l'accompagnement se doit d'être adapté. Il aura fallu Karine Forget, une maman de jumeaux également accompagnante à la naissance pour le comprendre et enfin offrir un service de cours prénatal pour parents de jumeaux.

Les sujets sont regroupés en quatre blocs: le choc gémellaire, la prématurité et les complications, l'accouchement, nourrir et s'organiser. Il est toutefois possible de n'assister qu'aux blocs de son choix et ce, à partir de l'annonce d'une grossesse gémellaire. Les tarifs sont concurrentiels et chaque séance est également offerte en vidéo-conférence.

jeudi 22 mai 2014

Appel au 811

Madame d'Info-Santé: Info-Santé bonjour.

Julien: Bonjour, j'ai avalé un dix sous avec un bateau. 

Madame d'Info-Santé:  Comment tu t'appelles?

Julien: Julien au Carré.

Madame d'Info-Santé: Quel âge as-tu?

Julien: Cinq ans et demi.

Madame d'Info-Santé:  Comment tu as avalé ton 10 sous?

Julien: C'est la faute à Newton.

Madame d'Info-Santé:...

Julien: Ben oui, je voulais savoir ce que ça goûte et là, j'ai relevé la tête et il est tombé dans ma gorge à cause de la gravité. C'est la faute à Isaac Newton!

Madame d'Info-Santé: Est-ce que ta maman est là?

Moi: Oui, madame, je suis là, mais j'ai pas de temps à perdre au téléphone. C'est sa gaffe, c'est lui qui attend, pas moi!

Madame d'Info-Santé: C'est quoi là, un téléphone mains libres?

Moi: Non madame, c'est deux téléphones.

Madame d'Info-Santé: J'aimerais mieux vous parler. 

Moi: Comme vous voudrez, madame.

Madame d'Info-Santé:  Est-ce qu'il a mal?

Moi: Julien, la madame veut savoir si tu as mal.

Julien: Oui, quand j'ai avalé le dix sous, j'ai eu très mal au ventre.

Moi: Oui, quand il a avalé le dix sous, il a eu très mal au ventre.

Madame d'Info-Santé: D'accord, mais là, est-ce que ça fait encore mal?

Moi: D'accord, mais là, est-ce que ça fait encore mal?

Julien: Non, pas vraiment.

Moi: Il dit que non, pas vraiment. Écoutez madame, c'est ridicule, parlez-vous, je vous promets que j'écoute!

Et c'est ainsi que Julien a fait son premier appel à Info-Santé presque tout seul et que je suis investie d'une importante mission de... récupération ... afin d'être absolument certaine que mon petit Julien vaille 10 cents de moins! Paraîtrait que j'en ai pour 3 à 4 jours...


lundi 19 mai 2014

Mes enfants parlent tout le temps...

Au début, c'est mignon, ils entrent facilement en contact avec tous ceux qu'on rencontre: les caissières, les serveurs, les clients dans les files d'attente, les enfants au parc, les gens dans les centres d'achat, les voisins, les chiens des voisins, les toutous, les jouets, les brocolis dans leur assiette et oui, leurs amis imaginaires aussi. Seulement, on les trouve vite étourdissants, se répondant l'un l'autre, devenant les seuls à se comprendre puisqu'un Monde de jumeaux, ça grossit vite, très vite!

Et le pire est qu'ils sont intéressants, les petits sacripans! Ils discourent fort, sans hésitation et avec beaucoup d'expression! Essayer de les ignorer quand ils s'adressent à nous c'est une bien mauvaise tactique, surtout devant Julien qui tentera encore plus d'accrocher ses interlocuteurs avec force yeux doux, mimiques drôles et intonations enjôleuses. Leur proposer de jouer au Roi du Silence (on y a pensé, vous imaginez bien!) signifie leur donner un sujet de conversation de plus puisqu'ils en profiteront pour vous expliquer pourquoi ils sont mauvais à ce jeu et qui gagne tout le temps à leur école et bla-bla-bla...

Ils parlent à l'école, dans les rangs, dans les couloirs, ils parlent en jouant, en écoutant la télé, en mangeant, ils parlent quand je leur passe le fil dentaire, quand je change de pièce, quand je conduis, c'est pas mêlant, ils parlent même en dormant!!

J'aimerais ça, des fois, un petit moment tranquille avec eux question de m'entendre réfléchir en leur présence.  Puis, ce doit être agréable, ne pas avoir à lever la main ou à arriver avec une collation pour qu'ils arrêtent leur babillage.

J'ignore ce qu'ils deviendront plus tard. Antoine vise les Olympiques alors que pour l'instant, Julien songe à devenir enseignant (la belle A. fait un stage dans sa classe, son humour et son dynamisme ne sont probablement pas étrangers au choix de carrière de mon fils), bien parler deviendra sûrement un jour un avantage. Un jour.

Et oui, bien sûr, je sais qu'ils n'ont pas attrapé ça des voisins!!


jeudi 15 mai 2014

Le printemps est là

 Les signes qu'il est vraiment arrivé s'accumulent depuis quelques jours.


-La production (8 femmes) sur laquelle j'ai mis tant d'énergie est terminée.

-Les bulbes d'hyacinthes plantés à l'automne ont réussi à fleurir.

-J'ai garé ma voiture au soleil sous un arbre mardi et l'ai retrouvée à l'ombre le soir venu. Et ce n'était pas les rayons du soleil qui s'étaient déplacés, mais bien les feuilles qui s'étaient déployées en quelques heures. C'est fascinant ce qu'un mercure au-dessus de 20 degrés peut avoir comme impact sur la nature (et notre moral!) en une seule journée!

-Un oiseau qui crie: «Où es-tu, Frédérick, Frédérick?» s'est installé dans la cour il y a deux semaines. Pour être honnête, j'ai dit à mes fils que c'était ce qu'il sifflait, mais dans ma tête, c'est plutôt: «Cache ton cul, Frédérick, Frédérick!» Ah maman! Que m'as-tu montré là!

-À l'école, c'est l'effervescence des examens finaux, les coups de soleil du mois de mai qui décorent les petits joues, les enfants qui portent encore leur tuque à côté de leurs camarades en t-shirt.

-Nous avons soupé dehors au moins trois fois dans la dernière semaine.

-La rue bourdonne chaque soir de ti-culs en bicycles. C'est beau à voir, enfin notre quartier s'anime!

-Les voisins sarclent, raclent, nettoient leur piscine tandis que j'essaie de remettre les galets de rivière à leur place dans notre aménagement, de combattre les fourmis charpentières qui ont élu domicile dans un arbre centenaire et d'empêcher Antoine et Julien de piétiner mes pauvres petites pousses de vivaces.
 
-Mon compost n'est pas aussi volumineux que je m'y attendais. Par contre, à voir les écureuils obèses juchés dans les arbres, il n'y a pas lieu de réfléchir trop longtemps au problème! Et parlant compost, je suis heureuse de pouvoir dire qu'il est maintenant écologiquement autonome! Nous avons enfin installé un baril récupérateur d'eau de gouttière et c'est avec cette eau que je garde mes déchets de table à la bonne humidité. Enfin!



-On ne peut pas dire que notre pelouse pousse, par contre, il y a clairement des choses vertes qui poussent dans notre pelouse! Je crois que ce sont des violettes sauvages, elles sont très jolies au printemps et arrivent presque à me faire oublier qu'il faut encore tourber la moitié de la cour arrière bientôt.

-D'ailleurs, s'est emparée de moi une frénésie presque violente à l'égard des pissenlits qui n'ont pas été éradiqués l'année dernière. Ils n'y survivront pas, c'est un massacre et c'est mon compost qui en profitera!