jeudi 31 janvier 2013

Je faisais comment, avant??

Aujourd'hui, il s'est écoulé une semaine depuis la dernière fois. Sept jours. Autrement dit, beaucoup trop longtemps pour ma patience limitée, je ne tiens plus en place. C'est que je compte les jours passés sans, moi!

Et non, ce n'est pas ce que vous croyez. Oh, qu'alliez-vous imaginer là? Je suis juste en manque de... congés. Comprenez-moi, ce n'est pas que je travaille trop, de toute façon, j'adore être au boulot. C'est plutôt que les jeudis n'arrivent pas assez vite, mon agenda est presque rempli pour chacun d'eux jusqu'en mars! Des rendez-vous, des commissions, de la peinture à faire, des vêtements à trier, du ménage, des repas à préparer, des gens à voir. C'est un peu comme la retraite ça; une fois qu'on y est, on ne comprend pas comment on faisait pour travailler en plus de vivre.

Je ne peux pas croire que l'année dernière, j'enseignais à temps plein; 5 jours, 40 heures de prof (comprendre 45 heures en moyenne). Les jumeaux n'étaient pas encore propres et je m'en sortais très bien en surchargeant mes soirées d'épicerie, de médecins, de théâtre. Je pense que je n'ai même pas eu besoin de tous mes congés maladie, c'est vous dire! Cette année, j'étais extrêmement déçue de devoir me contenter d'un contrat à 4 jours semaine parce qu'il n'y avait rien d'autre. Encore heureux que je ne sois pas tombée sur un temps plein, honnêtement, je ne vois pas comment j'y serais arrivée!

Que se passe-t-il donc cette année? L'excuse rénos-déménagement-triple pneumonie-asthme des jujus non-maîtrisé serait trop évidente et inexacte. Non, je pense plus simplement que l'offre a créé la demande. J'ai du temps, je le prends, je n'en aurais pas, je me débrouillerais, c'est tout.

Question d'organisation ou pas, de surcharge de responsabilités ou d'adaptation à mon nouveau chez-moi, je l'ignore. Mais une chose est claire, une seule journée de congé par semaine, c'est soit trop peu, soit trop tout court. Tellement trop en fait, que je songe sérieusement à faire des pieds et des mains pour obtenir un contrat à 100% l'année prochaine. Juste pour être certaine de ne plus manquer... de temps.


:)

mardi 29 janvier 2013

Poésie compostée

Ah comme la neige a neigé
Mon compost est un jardin de givre
Ah comme le frette a fretté
Tous mes résidus organiques gisent gelés
Je suis l'espoir de mon gazon enneigé
D'où les bruns lombrics s'en sont allés.


Composter l'hiver et composter l'été, c'est deux choses. L'été, il suffit simplement de remuer notre amoncellement une fois par semaine et d'y ajouter régulièrement des feuilles mortes pour le protéger des invasions d'écureuil et accélérer le processus. L'hiver par contre, le problème auquel je fais face est l'accès à la boite à compost qui est tout au fond du terrain. À la maison jaune, Papa au Carré me soufflait un chemin pour que je m'y rende aisément, mais ici, la souffleuse ne passant pas la porte de la clôture, nous avons tapé un sentier en raquettes qui se révèle un peu moins praticable. Peu m'importe cependant, car depuis que j'ai instauré le jeu ''Mission Compost'', ce sont mes jumeaux qui se chargent de cette corvée. Au printemps, je m'attends bien sûr à retrouver des pelures et des noyaux tout le long du sentier, mais au moins, mon compost sera bien nourri!

Parce que la décomposition est ralentie puis complètement arrêtée par le froid, plusieurs personnes cessent de composter l'hiver. C'est vrai qu'arrivent les chaleurs du printemps et qu'il reste encore un bon bloc de glace au milieu d'un amoncellement coloré et intact plutôt révélateur de notre alimentation d'hiver. Un petit arrosage et un peu de brun (riche en carbone) équilibrent et redémarrent en général vite le processus de compostage. À ce sujet, les caféïnomanes comme moi sont généralement avantagées puisque le marc de café, même s'il se décompose lentement, est considéré comme riche en carbone. Notez que les buveurs de thé (plus raisonnables que moi!) compostent également, sachet et feuilles sans distinction.

 Vous vous dites peut-être, qu'on ne devrait pas parodier notre Nelligan national à tort et à travers comme ceci mais j'ai d'excellentes raisons, vous saurez! Étant donné l'état de dégradation avancée de mon nouveau terrain, mes plantes, mon gazon et moi avons de grandes attentes envers mon compost... Un si un petit poème ne peut certainement pas nuire...


dimanche 27 janvier 2013

Vois-tu comme c'est beau?

Comment montre-t-on la beauté du monde à nos enfants? Ce matin, c'est dans leurs yeux, c'est dans leurs rires que je la retrouvais. 






Ce matin, grâce au froid d'hiver un peu moins intense (-10), nous avons enfin pu passer un peu de temps de qualité à jouer au requin dehors, au parc près de chez ma maman. Entre deux courses avec les jumeaux, j'admirais le ciel d'un bleu si pur qu'il me semblait presque irréel. J'essayais d'amener Antoine et Julien à en apprécier toute la beauté, mais (j'ai presque honte de l'écrire) à ce moment précis, ils étaient bien plus fascinés par une crotte de chien gelée qui traînait là que par le grandiose paysage d'hiver que nous avions sous les yeux... Qu'à cela ne tienne, j'ai décidé d'abandonner mes observations célestes et de profiter d'une  bonne session d'entraînement à l'extérieur.

Voyez-vous, je m'entraîne au AJ Fitness, un club très privé qui compte seulement Papa au Carré et moi comme membres actifs. Leur principe de base est simple, il s'agit d'essayer de suivre toutes les instructions de deux petits entraîneurs extrêmement exigeants et surtout, très motivants. Un minuscule relâchement de votre part est aussitôt remarqué et dénoncé. Je vous le dis, les non-initiés crient "Grâce'' au bout de quelques minutes seulement. Ce matin, moi, Maman au Carré, j'ai réussi à tenir un bon trois quart d'heures et j'en étais plutôt fière. Je trouvais encore le ciel magnifique, mais il était nettement plus beau lorsqu'il se reflétait dans les yeux rieurs de mon Julien-requin quand je l'ai jeté dans la neige et ai roulé avec lui... jusque sur la mauzusse de crotte de chien fort heureusement toujours aussi gelée. Note à moi-même: moins regarder le ciel et les yeux de mes fils lorsque nous jouons dehors.

Une fois retournés à l'intérieur, Julien a repris ses jeux de constructions pendant que ma mère et son amoureux nous jouaient une valse à quatre mains au piano. J'ai pris Antoine dans mes bras pour esquisser quelques pas avec lui (j'ai toujours aimé valser!). Fausses notes et reprises de mesures n'arrivaient pas à gâcher notre plaisir de tournoyer, les yeux dans les yeux. Antoine riait, riait, de son petit rire sans arrière-pensée.

J'ai beaucoup voyagé au cours de ma plus-tout-à-fait-si-courte vie. J'ai eu la chance d'admirer énormément de choses qui m'ont touchée, qui ont façonné l'être que je suis; des oeuvres d'art, des montagnes impressionnantes, des ruines, des églises, des gens, des monuments, des antiquités, des paysages. Il fut un temps où j'aurais eu envie de revivre ces expériences avec mes enfants, simplement pour leur demander: "Vois-tu comme c'est beau?''.

 Ce matin, j'ai compris deux choses. Mes enfants n'ont besoin de personne pour voir la beauté du monde (j'en suis si fière!). Et à présent, je réalise que moi, c'est d'eux dont j'ai besoin pour l'apprécier pleinement.

vendredi 25 janvier 2013

Refus du congé parental double en Ontario

Voici des nouvelles du couple ontarien qui avait contesté la loi sur le congé parental. C'est sans surprise que je vous annonce que leur appel a malheureusement été rejeté par la cour fédérale.

Comment expliquer la réalité en ce moment? Euh... Un bébé. Un congé parental. Deux bébés. Un congé parental. Trois bébés. Un congé parental. C'est normal, ça??

J'ai tout de même bon espoir qu'un jour, on trouve une façon, à travers le système de congé parental, pour arriver à aider les parents de jumeaux un peu mieux. Leur réalité est différente, leurs besoins sont différents. C'est aussi simple que ça!



mercredi 23 janvier 2013

Le froid qui pique

Vague de froid par chez nous en ce moment, je vous écris donc tout en jetant des coups d'oeil au feu de foyer allumé par Papa au Carré tout à l'heure. Il brûle doucement, crépite, danse et jette des lueurs sur les visages des jumeaux qui écoutent une petite émission avant le dodo, c'est magnifique à voir.

Par chance, mon auto démarre toujours au quart de tour. Il fait si froid et je travaille si près de chez nous qu'elle n'a jamais le temps de vraiment réchauffer l'habitacle. Mais bon, de toute façon, il faut travailler à des dizaines de kilomètres de chez soi pour voyager au chaud par les temps qui courent au Québec. Un seul ennui par contre, notre garage déjà rempli ne me permettant pas de faire dégeler les deux portières coulissantes complètement gelées, les enfants doivent passer par mon siège pour s'installer sur les leurs. Je dois ensuite me contorsionner et prendre de drôles de positions pour clipper la seule attache qu'ils ne sont plus capables de boucler à cause de leurs habits d'hiver. J'ai vite réalisé que j'avais plutôt un problème avec mon orgueil qu'avec de potentielles taches sur mes sièges et me stationne tout simplement le plus loin possible des autres parents de la garderie.

À l'école, comme à la garderie, le personnel consulte les chartes de températures hivernales/facteur éolien et les enfants restent à l'intérieur la plupart du temps. La tension monte, les fenêtres givrées nous empêchent de voir les immenses buttes de neige dans la cour, on sent l'électricité dans l'air, le silence est difficile à obtenir et les chaises accueillant les fesses de mes élèves semblent plus inconfortables à chaque récré passée à l'intérieur. J'essaie d'organiser mes cours pour leur permettre de gigoter un peu, j'allonge les moments passés à mimer les verbes d'action, mais c'est de lumière et d'air frais dont ils ont besoin.

J'entends plusieurs personnes dire: "Il n'y a pas de mauvaise température, il n'y a que des gens mal habillés." Je suis d'accord lorsqu'on parle de sport hivernal, mais certainement pas quand il s'agit de surveiller la cour d'une école. Vous devriez me voir rentrer avec mes cocos, tenter d'avoir des yeux tout le tour de la tête, inciter les élèves à se préparer tout en retirant mes pelures d'oignon, avant de superviser le déplacement... toujours vêtue de mes pantalons de neige et chaussée de bottes mouillées. J'ai donc hâte que le mercure remonte un peu, ma chaude tuque à pompoms est loin d'être seyante puis, il n'y a rien qui stimule autant les petits esprits que quinze minutes passées à jouer au Roi de la Montagne. J'avoue par contre, que si j'avais pu étrenner aujourd'hui mon nouveau bikini dehors, bien au chaud dans un spa, je ne serais sûrement pas en train d'exercer mon sacro-saint droit québécois au chiâlage sur notre climat.

À la garderie d'Antoine et Julien tantôt, une éducatrice nous a vus passer tous les trois bien habillés et en a déduit qu'on s'en allait jouer dehors. "C'est pas un temps pour aller dehors, là, vous allez geler.'' Les jumeaux ne se laissent pas démonter: ''On s'en va glisser, nous!''
Éducatrice qui vient de passer trois jours sans déranger un seul flocon du sol immaculé de la cour de la garderie: "Ben voyons donc, c'est ben trop dangereux, il fait froid!''
Moi, un brin découragée: ''Ben, si on a froid, on va rentrer."

Arrivés à la maison, les jumeaux se sont improvisés une glissade avec les escaliers du patio et ont eu tellement de plaisir qu'ils ne voulaient plus rentrer. Vraiment plus rentrer. Même pas pour faire un petit tour à la toilette. C'est pourquoi Jumeau X a fait pipi dans son pantalon. Évidemment, jumeau Y l'a imité pour ne pas être en reste. ''Je voulais juste faire comme Jumeau X, maman, c'est pas grave!'' Précisément la journée où Papa au Carré a mis la machine à laver en quarantaine pour travailler dans ce coin-là...On n'avait pas (si!) froid, mais on est rentrés quand même...


lundi 21 janvier 2013

Merveilleux Complexe d'Oedipe

Souvenir d'été pour mettre de la chaleur dans cette glaciale journée
Puisque mes enfants entrent dans leur complexe d'Oedipe, ça veut aussi dire que plusieurs étapes marquantes et intenses sont maintenant derrière moi. En ce moment, je me remémore l'allaitement en tandem pendant lequel mes jumeaux semblaient plus fusionner l'un avec l'autre que partager un moment de qualité avec moi, leur mère. La peur de l'étranger, qui survient habituellement vers 9 mois et que mes enfants n'ont jamais démontrée. Plus tard, vers l'âge de dix-huit mois, nous avons remarqué qu'ils semblaient montrer des problèmes d'attachement envers nous; ils étaient aussi affectueux envers les caissières, les serveuses et les infirmiers qu'envers leurs parents. Puis est venu le Terrible Two (divertissant!) auquel nous avons survécu grâce au coin-retrait et à notre patience à l'égard des planchers parsemés de petits pois, de morceaux de tofu et de purée de carottes. Et cette année, à travers les rénos intenses, l'achat de la nouvelle maison et la vente de l'ancienne est apparue cette merveilleuse phase du développement chez les petits garçons; le complexe d'Oedipe.

Oedipe est cet homme qui, suite à la prédiction d'une pythie (une espèce de Jojo Savard des Grecs), s'est vu abandonné par ses parents à la naissance. Des années plus tard, ignorant tout de son identité, il tue son père et épouse sa mère Jocaste, avec qui il aura plusieurs enfants. Lorsqu'il apprend la vérité, (toujours grâce à Jojo!) il se crève les yeux et passe le reste de sa vie à expier ses crimes. Laissés à eux-mêmes, ses enfants connaissent eux aussi plusieurs drames. On lui envie presque son sort lorsqu'on apprend que son épouse/mère, se pend, envahie par les remords. Cette charmante histoire nous est racontée, entre autre par Sophocle, un tragédien grec, dans Oedipe roi, Oedipe à Colone et Antigone. Je ne recommande pas particulièrement Oedipe à Colone, mais les deux autres ouvrages sont une lecture agréable.

C'est à cet Oedipe donc, que réfère Freud lorsqu'il évoque le fameux complexe qui porte son nom et dont je me réjouie tant. Selon de rapides recherches, il surviendrait à partir de 2 à 4 ans pour s'estomper doucement à la pré-adolescence. On le remarque lorsqu'un ''désir'' pour le parent de sexe opposé apparaît, et que le parent de même sexe est perçu comme un rival.

En clair, en ce moment, mes enfants font tout pour m'être agréable et tentent d'embrocher Papa au Carré en courant et en criant comme des perdus un peu partout dans la maison. Littéralement. Moi j'aime bien. Rappelez-vous, après m'avoir ignorée et utilisée surtout comme source de nourriture pendant deux ans,  j'ai à présent deux mignons chevaliers servant qui me réclament des bisous, des câlins, qui viennent se coller sur moi pendant la sieste. Ils m'amènent des cadeaux (parfois, j'oublie que ce sont des cadeaux et les remets à leur place... à leur grand dam!), m'aident à cuisiner, me frottent le dos si j'ai l'air fatiguée. À toute heure du jour, j'entends des ''T'es belle maman.'', ''Je veux t'aider.'', ''Je t'aime, maman.'', ''Maman, Antoine il dit que je suis un gros ***.''. Oui, bon, tout n'est pas parfait, mais avouez que je suis chanceuse d'avoir mes petits anges avec moi.

Et le plus beau dans l'histoire, c'est qu'en ce moment, les jumeaux vivent en grande symbiose l'un envers l'autre, je ne pense donc pas être en train de déstabiliser la construction de leur personnalité en étant une mère trop fusionnelle. ;-) De toute façon, quand on pense à la fin qu'a connu la famille d'Oedipe, il nous vient rapidement une petite gêne!

samedi 19 janvier 2013

Reprise des rénos

Méticuleux Antoine...
Après la pause du temps des fêtes, nous nous sommes attaqués cette semaine à la salle de jeux du sous-sol.

Il ne nous manquait qu'un gars de plâtre et nous l'avons engagé aujourd'hui. Il est vraiment très efficace et ne nous charge que quelques bonbons de l'heure!

vendredi 18 janvier 2013

Toute une corvée!

 Attention, je vais bientôt écrire trois petits mots qui pourront surprendre.

Je sais pertinemment que je ne suis pas seule dans ma... spécificité. Mais certains pourraient interpréter les propos du prochain paragraphe comme... une hérésie, un besoin refoulé, une anomalie même, lorsque sortant de la bouche d'un femme (ou de son clavier, dans mon cas!). Alors que si c'était un homme qui le confiait à un autre, ils se donneraient une bonne bine sur l'épaule en signe de solidarité masculine et il n'y aurait plus rien à ajouter.

Je. Déteste. Magasiner.

Voilà, vous l'avez lu.

Surtout lorsqu'il s'agit de magasiner de nouveaux vêtements. Et encore plus lorsque, comme c'est souvent mon cas après avoir été malade, j'ai perdu du poids et ne connais plus ma taille exacte.

Je sais, je sais, je ne suis probablement pas une femme normale aux yeux de plusieurs. Je pourrais peut-être faire semblant? Courir les soldes, essayer des morceaux en me tortillant dans des cabines trop petites, tenter de visualiser avec quels autres articles je pourrai les assortir chez moi et m'imaginer enseignant ainsi habillée? Non, impossible. J'ignore pourquoi, mais je me raidis juste à y penser. 

 Les adorables femmes de mon entourage le savent et j'ai régulièrement des poches de vêtements usagés qui atterrissent chez moi, pour mon plus grand bonheur. C'est écolo, c'est écono et je procède aux essayages dans le confort de mon salon, combinant les pièces que je possède déjà aux trésors que je découvre. Je complète ensuite ma garde-robe par de très (heureusement!) rares visites dans des friperies ou des boutiques régulières.

Mais bon, spa entre filles oblige, j'avais vraiment besoin d'un nouveau bikini et voici que j'ai trouvé hier la plus mignonne petite chose; rayée noir et blanc avec un soupçon de turquoise. Je l'ai essayée sans râler, avec même, un brin d'enthousiasme (je n'ai jamais dit que je n'aimais pas les nouveaux vêtements, c'est seulement les magasiner qui m'horripile ;-) ). J'ai hâte à la semaine prochaine pour enfiler mon bikini neuf; vêtue de ma nouvelle acquisition, en gougounes fleuries et avec ma robe de chambre à imprimés d'ours polaires, je serai d'un tel chic devant les bains à remous!

Je n'ai maintenant plus qu'à investir dans un tailleur ajusté à ma nouvelle taille et... je devrais rapidement reprendre le poids perdu. C'est la loi de Murphy appliquée à moi.

Quoi qu'à bien y penser, pourquoi pas? Cela m'éviterait la corvée de magasinage qui m'attend! 

mercredi 16 janvier 2013

I won't quit my day job!

Voici nos chefs-d'oeuvre de la fin de semaine dernière.
J'adore cuisiner avec mes enfants. J'aime faire un peu de tout, mais disons que lorsqu'il s'agit de desserts, ils deviennent instantanément plus motivés.

Par contre, n'ayant pas un sens artistique visuel très développé, ni beaucoup d'aptitudes manuelles, je dois avouer que nos biscuits (pré-faits, c'est un cadeau de Noël) contiennent une quantité... appréciable de sucre ( ! ), de colorant et beaucoup, beaucoup... d'amour! Ça compense un peu pour les bavures, les approximations, les mélanges bizarres de couleurs et... c'est bon!

Avez-vous deviné qui a décoré quel biscuit sur ma photo? Pour la Madame Pain d'épice, personne n'est surpris d'apprendre qu'il s'agit de mon merveilleux Antoine. On sent toute l'expression de l'énergie bouillonnante de ses 4 ans, son utilisation maîtrisée, audacieuse de la couleur et on voit immédiatement son côté Picasso simplement en regardant le visage du personnage. Le Monsieur Pain d'épice et le bébé en haut, sont de moi: classiques, à la limite de l'ennui je dirais. Par contre, le petit dernier en bas, avec sa bouche barbouillée, ses yeux verts et la masse informe de ses vêtements est... aussi de moi. Le fait est que nous avons mangé la création de Julien avant la photo... Voilà, vous avez ici, sous les yeux, les limites de mes compétences en art visuel. Vivement mon retour sur scène pour réellement exploiter mon côté créatif! :P

Non, vraiment, je ne compte pas sur les bonshommes et les maisons de pain d'épice pour payer mon hypothèque. Je vais continuer à enseigner (j'adore!).

Par contre, d'un point de vue strictement maternel, je peux bien vous le dire à vous: oui, nous étions tout beurrés à la fin, oui, nous en avons mangé autant que nous en avons mis sur nos biscuits mais surtout... qu'est-ce que nous avons eu du plaisir!

lundi 14 janvier 2013

À chaque jumeau sa chambre?

Les gars, si vous vous endormez bien ce soir, vous allez avoir le droit de dormir tard, tard, tard demain matin...

Je concluais ainsi mon dernier billet samedi. Autant vous l'avouer tout de suite, je ne conseille pas la technique. Le premier soir où j'ai essayé, ils n'ont vu que du feu et se sont endormis comme les deux petits anges qu'ils sont (parfois!), mais... étaient tous deux debout à 5h00 du matin. Vous avez bien lu, 5h00, c'est souvent leur heure. Ils avaient mal compris le message, j'imagine! Et ce soir, c'est encore pire, 60 minutes après les bisous/câlins rituels, j'ai surpris Juju dans la chambre de son frère. Ils chuchotaient en faisant un casse-tête et ne semblaient pas comprendre l'utilité d'aller dormir lorsqu'on n'a pas sommeil. Mignon.

À l'autre maison, un jumeau dérangeait souvent l'autre et c'est un peu pour cette raison que nous avons voulu qu'ici, ils aient chacun leur chambre. Lorsque nous avons emménagé, ils se sont mis à avoir peur du noir, à imaginer des petits monstres poilus et des loups bleus dans leur chambre, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Honnêtement, je m'y attendais un peu puisqu'ils dorment ensemble depuis qu'ils sont nés, et même avant, si l'on y songe. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'était l'ingéniosité dont ils feraient preuve pour réussir à obtenir l'attention de l'autre alors qu'ils sont pourtant dans des pièces séparées.

Une fois couchés, ils chantent des chansons ensemble, se parlent, vont se porter des livres, des toutous. Si l'un pleure, c'est l'autre qui m'appelle, quand ils sont malades, on peut compter sur le bien-portant en cas de crise. Et le matin, c'est inévitable, le premier qui se lève s'assure que l'écho de sa voix se fait entendre devant la chambre de son frère. Ça, c'est lorsqu'il n'ouvre pas sa porte en ''pensant avoir entendu qu'il était réveillé, c'est vrai maman!''. C'est d'ailleurs souvent à ce moment qu'ils construisent des cabanes, en font leur Univers, y transportant leurs trésors, baissant le ton pour ne pas me réveiller et continuer à jouer, tranquilles.

C'est un peu leurs réactions à la séparation de chambres et au déménagement, j'imagine. En attendant, je constate qu'ils sont de plus en plus soudés, unis et qu'ils recherchent l'attention de leur jumeau encore plus que la mienne...

Des chambres différentes, mon oeil oui! Selon moi, ils y voient plutôt deux terrains de jeu à exploiter... ensemble!

samedi 12 janvier 2013

Psychologie inversée

Entendu hier soir...

Maman au Carré: Antoine, finis ton riz si tu veux avoir de la salade.

Plus tard...

Julien: Moi je vais juste manger du brocoli, bon!
Maman au Carré: Ah non Julien,tu peux pas manger seulement du brocoli, tu dois aussi manger de la viande et du riz.

Et ça fonctionne, par chance, par goût ou peut-être grâce à la psychologie inversée, je n'ai jamais vraiment eu à faire ouvrir la porte du garage pour que ma progéniture ingurgite des chargements de légumes.

Note à moi-même: tenter l'approche suivante les soirs de pleine lune, lorsqu'ils persistent à se relever...
-Les gars, si vous vous endormez bien ce soir, vous allez avoir le droit de dormir tard, tard, tard demain matin...

Ben quoi? Pas de scrupules qui tiennent devant la perspective de 30 minutes de sommeil de plus... pour moi!

jeudi 10 janvier 2013

Croque-carotte

Voici la nouvelle passion des jumeaux: le jeu Croque-carotte de Ravensburger (à partir de 4 ans). C'est aussi le premier jeu auquel j'ai autant envie de jouer qu'eux.

Le but est simple, il faut que l'un de nos petits lapins arrive à croquer la carotte au sommet du sentier. Pour y parvenir, des cartes nous indiquent si notre petite bête avance de une, deux ou trois cases. Jusqu'ici, c'est assez simple, là où ça se complique, c'est lorsqu'on pige une carte qui nous oblige à tourner la carotte et qu'un trou apparait soudainement sous l'un des lapins qui fait la course. Les garçons adorent et c'est un suspense qui me fait moi-même retenir mon souffle! :)

Amateurs de jeux, vous m'en donnerez des nouvelles, j'espère!

mardi 8 janvier 2013

Alors vous comprendrez

Je suis récemment tombée sur ce texte que j'avais écrit pour mes enfants il y a déjà presque deux ans, et j'avoue qu'il me parle encore. J'espère qu'il saura vous toucher aussi.

 Chaque mot qu'il contient décrit toujours ce que je ressens pour eux et je n'ai pas envie d'en changer une virgule. Je le transcris ici, c'est sûrement le meilleur moyen pour que mes fils le lisent un jour.

** Pour les curieux, oui, l'inspiration me vient de Kipling et Robert Munsch. J'adore le livre de Munsch qui m'a donné envie d'écrire ce texte. Je le lis régulièrement à mes enfants et je n'ai toujours pas réussi à le terminer les yeux secs. **

Alors vous comprendrez

Déjà dans mon ventre, mes fils, vous remuiez tellement que j'en avais du mal à me reposer.
Et pourtant, la dernière chose que je faisais avant de m'endormir,
c'était de vous caresser pour que vous sentiez mon amour.

Quand vous êtes nés, vous aviez tellement besoin de moi que je n'en dormais presque plus.
Et pourtant, la dernière chose que je faisais avant de m'allonger,
c'était de vous regarder dormir pour écouter votre souffle.

En vieillissant, vous m'épuisez chaque jour avec vos jeux et vos chicanes.
Et pourtant, la dernière chose que je fais avant de me coucher,
c'est de vous embrasser en vous disant je t'aime.

Bientôt, je le sens, vous reviendrez si tard que je n'arriverai plus à trouver le sommeil.
Et pourtant, la dernière chose que je ferai avant d'éteindre,
sera j'espère, de vous remercier d'être rentrés.

Et si un jour vous passez comme moi une nuit blanche au chevet de votre enfant malade,
et que pourtant la dernière chose que vous faites avant de souffler,
c'est de lui chanter sa chanson préférée, 


alors vous comprendrez, mes fils, à quel point je vous aime.

 

dimanche 6 janvier 2013

En deuil... de la scène

Mardi soir prochain, ce seront les auditions de ma troupe de théâtre amateur, celle dont je fais partie depuis maintenant six ans. Mes amis y seront et essaieront d'obtenir de très beaux rôles. Même ma mère espère remonter sur les planches une autre fois. C'est qu'elle a eu, elle aussi la piqûre de la scène.

Toutefois, pour la première fois, j'ai décidé que je ne m'impliquerais ni de près, ni de loin dans cette production. J'ai eu un automne intense et chargé; trop de rénos, un déménagement, un magnifique rôle, comme j'en avais toujours rêvé mais qui s'est finalement révélé très prenant lui aussi, et surtout, la santé qui vacille. Autant de raisons pour me tenir loin de ma passion, pendant quelques mois du moins.

Cependant, c'est une résolution difficile à tenir. J'ai déjà commencé à planifier mon mardi soir, question de résister à la tentation de grimper dans ma voiture ''juste pour aller dire merde aux membres qui auditionnent". La pièce choisie m'intéresse beaucoup et après avoir lu la vision du metteur en scène, je sais que j'aurais adoré travailler un personnage en particulier, passer quelques mois en la compagnie d'Anne Deever et surtout, des autres membres de la troupe.

ANNE
Une femme, début de la trentaine, qui a beaucoup de force de caractère. Elle a des convictions qui lui donnent de la force. Elle est honnête et terre-à-terre. Elle partage cependant l’idéalisme et la droiture de Chris (un autre personnage). 

Un petit deuil s'amorce donc pour moi. On parle souvent de la santé du corps, de l'importance de bien manger et de faire du sport. Pour moi, stimuler l'esprit, mener à bien des projets, travailler l'imaginaire est tout aussi important et m'apporte énormément. Je devrai maintenant trouver autre chose pour appâter mon cerveau. Dans les mois qui viennent, j'ai bien l'impression qu'à défaut de mémoriser des textes ou de préparer des maquillages de scène, les billets se feront plus nombreux sur mon blogue.

P.S. Mes excuses, depuis 48 heures, certains problèmes sont apparus dans plusieurs des fonctions de mon site. Tout semble depuis être rentré dans l'ordre.


vendredi 4 janvier 2013

L'hiver, la mer et les heures


La cour, immaculée. C'était deux minutes avant qu'on y lance deux petits monstres en raquettes!
L'hiver est magnifique cette année, vous ne trouvez pas? Comme si la saison déployait tous ses trucs d'un coup, pour nous charmer et nous forcer à l'aimer. De gros flocons presque tous les jours, un froid bien piquant l'autre nuit, qui me fait apprécier encore plus la lumière, le feu dans le noir, compagnon obligé des bas du Jour de l'an (Joie!) bien remplis. 

Les enfants ont du mal à marcher dans la cour tellement la neige a neigé ici et la pente à glisser est encore plus populaire cette année. Une seule déception pour les jumeaux, les patinoires et le lac ne sont pas encore praticables à cause du temps doux ayant précédé la neige qui nous a ensevelis. On attendra encore un peu avant d'apprendre à patiner.

Les billets pour le Sud sont achetés, imprimés et bien rangés. J'espère que la ''slush'' et le vent froid qui accompagnent traditionnellement nos printemps québécois sauront me donner envie d'une petite semaine à la mer, car pour l'instant, j'ai surtout envie de gambader parmi les flocons et les mille et un sourires qu'ils provoquent chez les jumeaux.

Je compte les précieuses heures qu'il me reste avant de reprendre le travail lundi. Je me sens toujours mélancolique lors des dernières journées de vacances, comme si j'avais oublié de profiter du congé et que j'essayais maladroitement de maximiser les derniers moments de liberté. Je ne sais trop si je dois me lancer dans la cuisine, le ménage, les bricolages avec les enfants, donner des nouvelles ou simplement, profiter des heures qui s'égrainent trop rapidement à mon goût.