vendredi 31 mai 2013

Mes enfants à moi...

Mes enfants  à moi sont extraordinaires, merveilleusement merveilleux.

Non mais, regardez-moi ça! On n'a même pas eu besoin de leur montrer comment changer le rouleau. C'est acquis! Bon on repassera pour ranger leur chambre et rapporter la vaisselle sale... Positif, pensons positif!

Et on leur expliquera une autre fois la différence entre le rouleau d'essuie-tout et celui de papier de toilette!

mercredi 29 mai 2013

Maintenant officiellement superstitieuse!

J'ai commencé à écrire le texte de lundi dernier il y a plus d'un an. Par superstition, j'en remettais toujours la publication à plus tard. Lundi, la pluie des derniers jours devait avoir affecté mon jugement parce que j'ai décidé que j'étais une rationnelle et donc, totalement au-dessus de tout cela... J'ai publié.

Eh bien, autant pour moi!

Aujourd'hui, mercredi (et les mercredis sont souvent difficiles au boulot!), une puissance supérieure a clairement mis le dernier paragraphe de lundi à l'épreuve. (Mon ange, j'ai compris, j'apprécie ce que j'ai. Je souhaite ce qui arrivera. )

En quelques heures aujourd'hui... Une méga averse a provoqué un giga dégât d'eau au sous-sol, l'auto de Papa au Carré s'est retrouvée au garage avec des problèmes majeurs et j'ai conduit Antoine à l'hôpital à cause d'une troisième pneumonie en quelques mois. Intense... On cherche le positif.... Oh, je le trouverai, mais pas ce soir...

Non mais qu'est-ce que qui m'a pris d'écrire que je souhaitais cela?? J'accepte, oui. Je comprends, okay. Je souhaite? Pas vraiment, c'était un pur procédé littéraire!!!

  

lundi 27 mai 2013

Un ange-gardien un peu trop zélé

Une photo de l'été dernier, mais je l'aime tellement!
Je pense que s'il a tant plu dernièrement, c'est que je viens de semer mon gazon. Mea culpa. J'ai souhaité qu'il pleuve pour ne pas avoir à arroser et voilà, le déluge! Une petite ondée par ci par là aurait suffit, mais l'ange en charge d'exaucer mes souhaits est probablement un petit nouveau encore en probation... Ou alors, c'est un vieux sage qui a une façon parfois... comment dire, bizarre? ironique? de m'exaucer.
 
Croyez-vous aux anges? Aux souhaits envoyés à la vie? Mon ''moi'' rationnel n'y croit pas mais je dois avouer que depuis quelques années, plusieurs de mes voeux ont été comblés souvent au-delà de mes espérances, mais jamais comme je l'avais d'abord imaginé.

Par exemple, suite au dernier été de fous que nous avons eu, j'avais pris quelques livres indésirables et, sans en faire une obsession, souhaitais m'en débarrasser avant l'hiver. En novembre, ''mon ange''  m'a délestée de 10 livres grâce à une pneumonie qui m'a fait manquer presque toute une semaine de travail. Ensuite, toujours débordée et plutôt fatiguée, j'ai inconsciemment émis le souhait de souffler un peu à la maison. De plus, selon les miroirs et mon bikini, les dix livres perdues semblaient nettement insuffisantes. Le retour en force de ma pneumonie m'a littéralement immobilisée en position horizontale durant cinq jours en plus de repartir avec une quantité appréciable de poignées d'amour... J'ai eu ce que je voulais initialement, mais j'ai payé le prix lourd pour cette diète!

Tenez, un autre exemple qui saute aux yeux me vient en tête. Lorsque j'ai voulu avoir des enfants, je n'ai eu aucun mal à tomber enceinte... on connait la suite, mes plans se sont réalisés et deux fois plutôt qu'une! Des jumeaux! Je les voulais en santé, j'ai tellement voulu les avoir en santé! Et maintenant qu'ils ont de l'énergie à revendre, je me sens presque coupable d'apprécier le silence de la maison lorsqu'ils sont malades. Je n'ose d'ailleurs plus souhaiter d'autres enfants, par peur des mécanismes machiavéliques auxquels me soumettraient mon ange-gardien!

J'ai également vu certains de mes souhaits dramatiquement exaucés. Comme lorsque je trouvais que ma vie était devenue routinière et commençait à manquer de piquant. Quelques jours plus tard, mon oncle était victime d'un grave accident de ferme devant mes yeux horrifiés. Oh! ma routine, ma vie routinière plate, reviens!

La nouvelle maison, je ne l'ai pas désirée, c'est Papa au Carré qui la voulait. Par contre, j'admets avoir trouvé l'ancienne petite parfois... Eh bien, aujourd'hui, je n'ai plus matière à me plaindre. Par contre, je ne commencerai pas à me dire qu'elle est trop grande pour nous, ce serait probablement suffisant à mon ange pour décider de provoquer la chute d'un arbre sur la vieille partie afin de me faire réaliser que la grandeur est en ce moment adéquate!!! 


En fait, je n'ose plus rien souhaiter par peur des conséquences qui s'amèneront avec la réalisation de mes désirs. Mon ange, j'ai compris, j'apprécie ce que j'ai. Je souhaite ce qui arrivera. 

Ouch! J'espère que je ne l'ai pas vexé! Je suis certaine que j'en ai déjà trop écrit mais... il faut bien une conclusion à ce texte!

samedi 25 mai 2013

Au club d'écriture

5h00, c'est trop tôt!!
À chaque troisième mercredi du mois, nous sommes une petite dizaine à nous réunir pour noircir ensemble du papier. (Dans mon cas, c'est plutôt un écran qui se remplit.) Quelqu'un pige un thème sur lequel nous écrivons en silence pendant une vingtaine de minutes. La plupart des autres écrivains en herbe utilise la première personne. Deux d'entre elles créent spontanément des poèmes rimés de plusieurs strophes. Considérant le peu de temps alloué, ça m'impressionne chaque fois.

Puisque j'y vais précisément pour explorer autre chose que le ''je'', je suis une des seules à explorer des personnages, des ambiances en utilisant la troisième personne. Lors de notre dernière rencontre par contre, alors qu'on pigeait le dernier thème, nous avons réalisé qu'il ne restait plus que dix minutes pour rédiger... Un peu paniquée devant le peu de temps, mes réflexes de blogueuse ont rapidement repris le dessus et voici le texte que j'ai pondu...

 Samedi matin

Les lueurs de l'aube pointent à peine que déjà, les neurones de mes fils sont en pleine ébullition. Comment si peu lumière parvenant à leur rétine réussit à signifier à leur cerveau qu'il est temps de se mettre en marche dépasse mon entendement.

Dodo plus tard le vendredi soir, promesse de bonbons s'ils restent au lit sagement, déjeuners préparés à l'avance, télévision pré-programmée. Rien n'y fait, les réveils après 7h00 (la grasse matinée quoi!) sont depuis longtemps chose du passé.

Les mesures de contention? Nous y avons songé pour bien vite écarter l'idée par considération morale. Les droguer? Trop compliqué. Les enfermer? Trop bruyant. Les prêter pour un temps? Encore une des meilleures idées que nous ayons eues jusqu'à présent!

En attendant, je rêve d'un samedi matin reposant, sans hématomes, sans bris matériels ou graffitis mais surtout, sans Cheerios répandus si je ne me lève pas! 


15 mai 2013

jeudi 23 mai 2013

Au tapis au carré

Mes deux jobs non-rémunérées viennent de m'envoyer solidement au tapis aujourd'hui.

Rénovatrice
À défaut de manier le marteau, je me penche régulièrement sur les achats et approvisionnement en matériaux. Avec tous les employés qui se sont succédés récemment, j'ai du pain sur la planche... Cet après-midi, en entrant dans un magasin qui vend des pierres factices pour la façade de notre futur garage, la porte s'est refermée brusquement sur mon tendon d'Achille et a un peu (presque rien, là!) égratigné la peau. J'ai vu des étoiles, mes jambes ont molli et les proprios m'ont retrouvée assise en plein milieu de la place à essayer de garder ma tête entre mes genoux. Choc vagal, la grande classe! Finalement, je regarde mon tendon qui porte si bien son nom aujourd'hui, et je confirme que l'évanouissement était justifié par un bel hématome...

Maman
Après souper, je me tiraille avec les deux jumeaux en même temps. Je dois faire de la bonne bouffe parce qu'ils sont de plus en plus forts et énergiques. D'un coup mu par un réflexe, la tête de Julien vient cogner violemment contre mon arcade sourcilière. Et rebelote pour les étoiles, les jambes molles et le choc vagal, avec un sac de canneberges congelées en prime! (Le traditionnel sac de petits pois a rendu l'âme le mois dernier.) Je jette un oeil à mon oeil et ouch! j'ai l'air d'avoir perdu! J'anticipe déjà les questions des 110 élèves à qui j'enseigne demain, tous plus curieux les uns que les autres...

Rénos: 1
Jumeaux: 1
Maman au Carré: 0

lundi 20 mai 2013

Les Au Carré en fuite...

Lice de Troll ball, il y a 1002 ans...
C'est un chantier!... c'est bouetteux! c'est un capharnaüm! Que dis-je, c'est un capharnaüm? C'est n'importe quoi!

Pas d'électricité toute une matinée, le lendemain, c'est l'eau qui était coupée.  En général, je vis plutôt bien avec ces petits désagréments. Mais la semaine dernière, alors que j'enjambais  avec nonchalance et grâce un tas de détritus de construction comme si je n'avais fait que cela durant les derniers mois, j'ai réalisé qu'il était plus que temps que je fuie la réalité de mon époque pour me plonger dans pire. Quand j'en suis à me plaindre de manquer d'eau courante ou d'électricité en plein mois de mai, c'est signe que je suis mûre pour un retour dans le temps, un petit millénaire, pour être exacte.

Une dizaine d'heures dans les bois, sans latrines, sans eau courante, à courir partout en armure avec mon bouclier pour me protéger de l'ennemi et mon sablier pour guérir les miens, ça remet les idées en place. Tout comme le banquet qui suit d'ailleurs... Pour vous mieux expliquer, je cite Edmond Rostand, et sans parodie cette fois!
 Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès! Non, non c'est bien plus beau lorsque c'est inutile!

De quoi je me plaignais déjà la semaine dernière?? L'eau courante? L'électricité? Pardi que voilà de bizarres idées!

Oui, je sais, je suis dans la trentaine et vous aurez compris que je fais encore des activités de jeux de rôles... Je suis d'accord, j'ai des courbatures, des robes médiévales et je me retourne lorsqu'on m'appelle Bérengère; ça manque un peu de sérieux! Et c'est bien le but...

On aurait pensé que la maternité m'aurait guérie de ce travers, mais il semblerait que ça n'arrivera pas. Surtout avec Julien qui veut jouer un orc et Antoine qui se voit déjà en chevalier l'été prochain, Bicolline c'est loin d'être du passé pour moi!

vendredi 17 mai 2013

Journée internationale contre l'homophobie

Vous savez pour quelle raison la Journée internationale contre l'homophobie se tient un 17 mai? Parce que c'est un 17 mai que l'Organisation Mondiale de la Santé a retiré l'homosexualité de sa liste de maladie mentale. De quelle année? 1992 (!!!). Il y a 21 ans seulement donc, être homosexuel équivalait en théorie, pour le corps médical, à porter une maladie mentale (comme la dépression ou la schizophrénie). Encore aujourd'hui, nul n'a besoin de changer de pays pour constater à quel point le combat contre l'homophobie est toujours d'actualité.

Comme enseignante au secondaire, j'ai souvent été témoin de gestes ou de paroles homophobes. L'école où j'enseignais prenait souvent le taureau par les cornes et j'ai parfois même été fière témoin de situations où c'était les jeunes eux-mêmes qui mettaient fin à l'intimidation en dénonçant les propos discriminatoires. Malheureusement, ce ne sont pas tous les milieux, ni tous les jeunes qui y parviendront.

Depuis que j'enseigne, lorsque j'entends des jeunes utiliser des noms référents à l'homosexualité hors contexte ou se moquer de comportements efféminés pour un garçon ou plus masculins pour une fille, j'arrête mon cours, on s'assoit et on discute. Ce qui fonctionne le plus avec les ados et les pré-ados, c'est lorsque je leur demande comment ils réagiraient si leur meilleur ami leur annonçait qu'il (elle) était gai (e). Mes élèves (et j'en ai eus beaucoup!) admettent en général tous rapidement qu'ils voudraient être là pour les aider et les supporter dans leur ''coming out". Ensuite, je demande s'ils pensent que leur ami les choisirait pour révéler leur orientation suite aux mots ou aux moqueries qu'ils viennent d'avoir... Silence. Têtes qui se tournent vers la personne interrogée. Rougeurs qui montent aux joues. Et puis le plus beau: la sortie publique pour annoncer qu'ils seront là sans juger pour les amis en questionnement. Une prise de conscience qui fait du bien. C'est même un petit dix minutes bien investi dont m'a déjà reparlé un ancien élève.

En terminant, une petite publicité pour Le registre des actes homophobes de Gai écoute, qui est confidentiel et sert à dresser un portrait de la situation et mettre en place des moyens de prévention et sensibilisation. On invite victimes ou témoins à remplir une déclaration afin de recenser tout acte homophobe.

Bonne journée internationale contre l'homophobie!

mardi 14 mai 2013

Beaucoup à dire...

C'était le garage...
...mais pour rester positive, c'est une journée comme ça, où il vaut mieux que j'écrive peu...



Une petite image tout de même...

dimanche 12 mai 2013

Moments intensément maman

Bonne fête des mères!
Quand j'hésite entre le Pad thai et le Cari rouge au resto, il m'arrive parfois de chantonner intérieurement: Iniminimanimo, c'est ce plat que je choisis. Bleu, blanc, rouge ce ne sera pas toi, au nom de la loi (prononcez ''loua'' pour plus de crédibilité).

Au sortir du bain, j'attrape une serviette de la pile, la déplie pour constater que c'est une serviette pirate avec capuchon... et je m'essuie quand même avec.

Bien endormie le matin, je me trompe de tube et sursaute à peine en goûtant le dentifrice sucré de Dora.

Après être allée porter les garçons à la garderie le matin, je reprends la route en écoutant du Annie Brocoli dans le tapis. J'ai besoin de quelques secondes avant de réaliser que je peux arrêter de marquer le rythme de la tête et changer pour Radio-Can.

Note à mes papas lecteurs: Messieurs, ne vous sentez pas mis de côté aujourd'hui, c'est juste qu'Intensément parent, ç'aurait tué l'allitération... Je sais très bien que les papas aussi regardent Annie Brocoli!

vendredi 10 mai 2013

Entendu hier...

Maman au Carré: Les gars? Aimez-vous ça être des jumeaux?

Antoine: Oui, parce que ça nous fait un ami pour jouer... Et parce qu'on s'aime.

Maman au Carré, intérieurement: Fiou! Parce que c'est pas comme si on pouvait y changer grand chose!

mardi 7 mai 2013

Entre rénos et jumeaux

Dalle de béton du nouveau cabanon: prête!
 Regarde le printemps , le revoilà!

Et avec son arrivée, je ne sais plus où me lancer! Tout semble déjà si pressant en cette saison et voici qu'à cause des contracteurs qui commencent les nouvelles rénos sous peu, nous débordons de choses à faire à l'extérieur malgré le nombre d'heures d'ensoleillement à notre disposition.

-La piscine à partir parce que les algues ont déjà commencé une nouvelle colonie.
 -Les mauvaises herbes à arracher parce que la terre pour partir les semis de gazon se trouve en monticules au fond de la cour...
-... à cause de Papa au Carré qui a pelleté un immense trou pour couler le salle de béton du nouveau cabanon qui sera monté en fin de semaine...
-...parce que la démolition du vieux garage commence aussi dans quelques jours et qu'on doit entreposer son contenu dans quelque chose de plus grand que le nouveau cabanon...

Vous vous y retrouvez vous??

Et j'ai encore oublié d'appeler l'émondeur...

Je suis loin d'être aussi solide que je le voudrais et je redécouvre des mini-muscles oubliés dans mes mains, à force de retirer le pavé uni. Heureusement, mon dos tient le coup malgré tout le gravier pelleté, les pissenlits arrachés et la terre épandue. Je n'en dirais pas autant de l'état de mes réserves de nourriture qui sont à sec...

Pendant ce temps, les garçons courent partout et ont bien du mal à suivre des règles qui changent tous les jours.
 ''On joue en avant aujourd'hui.''  
''Ok les boys! on s'en va derrière.''

 ''Non, on ne joue pas dans la terre, vous êtes trop bien habillés.''
 ''Allez hop les gars, dans le tas de terre, c'est le dernière journée pour en profiter!''

 ''On enlève les souliers, mon ange  .''
''Non, remettez vos souliers, vos pieds sont trop sales!''

 ''On ferme la porte, les bébiiiittes!''
 "Non, laissez-la ouverte, je m'en viens les mains pleines...''

Voici le genre d'idée qui leur vient quand je suis trop occupée...
Le nombre de petites bêtises qu'inventent ces garnements tout en réussissant à respecter les consignes est proprement effarant. Ça doit être un reflet de leur créativité!

Encore heureux que j'aie réussi à préparer une fête à Papa au Carré la semaine dernière. Tout à sa pelle mécanique, il n'a rien vu venir. J'ai rarement organisé un surprise aussi facilement tant il était heureux de manier sa mini-excavatrice! Enfin nos amis ont pu profiter qu'elle n'était pas trop en chantier pour visiter notre nouvelle demeure. Parce qu'à partir de la semaine dernière, et jusqu'aux premiers jours d'été... Garage, cabanon, salle de bain du sous-sol, salle de lavage, petite finition un peu partout; nous aurons encore de quoi nous occuper!

dimanche 5 mai 2013

Journée des gaffes!

C'était hier...

-J'arrête de surveiller mes enfants pendant 5 minutes et ils réussissent pendant ce temps à faire un barrage d'une centaine de roches pour stopper l'eau verte du back-wash du voisin.
-le barrage crée un lac vert fluo monstrueux au beau milieu de la rue.
-j'apporte des bottes de pluie aux garçons afin qu'ils puissent ramasser les roches au sec. Je me retourne deux secondes et les bottes sont aussi mouillés que les cailloux.
-j'oublie de prendre une photo du barrage.
-j'appuie sur ''envoyer'' pour un courriel pas encore terminé... J'ose espérer qu'il était assez bien formulé pour ne froisser personne...
-je retrouve mes pousses de l'ancienne maison transplantées à l'automne, ensevelies sous toutes sortes de détritus. Mes suspects plaident tous non-coupable. La marmotte se retrouve à présent au banc des accusés.
-Julien passe la matinée à pleurer pour des riens. Je m'aperçois que, toute à mon jardinage, j'ai oublié de faire manger les enfants...
-notre ordi, atteint d'un mauvais virus, m'empêche de vous montrer en photos l'état disgracieux du terrain. Disons que le jeu préféré des enfants est en ce moment le tas de terre, c'est tout dire!

La tête ailleurs, je cumule les bêtises, les travaux semblent stagner alors que la maison, parfaitement (ou presque!) propre vendredi accumule de plus en plus de terre. Heureusement, personne n'est blessé, ç'aurait été le comble! En début de soirée, outils, branches et poussière ramassés, BBQ allumé, on constate le travail abattu. Peut-être y arriverons-nous d'ici l'été!

vendredi 3 mai 2013

Bonheurs en série

Et non pas le bonheur de faire les séries...

C'est plutôt d'une suite de petites joies vécues successivement hier dont j'avais envie de vous parler.

Tout a commencé avec un téléphone qui n'a pas sonné. Avec la météo annoncée, et conformément à la loi de Murphy, j'étais honnêtement convaincue qu'on m'appellerait pour faire de la suppléance. Et non, le téléphone est demeuré muet ce qui m'a donné une journée à moi, rien qu'à moi... et surtout de la plus belle façon... imprévue! Pour enfin profiter des rayons du soleil et jardiner tranquillement... Pas d'enfants, pas de moustiques! Ça ne m'était pas arrivée depuis... oh depuis au moins aussi longtemps que j'ai des enfants!

Une fois les jumeaux casés portés à la garderie, je me suis donc attaquée à mon champ de pissenlits. J'adore les pissenlits, comprenez-moi. C'est tout mignon au printemps et ça fait de magnifique bouquets... (qui sèchent en une journée puis tachent le mains pendant 48 heures... mais ça...) Les arracher me procure un sentiment de satisfaction difficile à battre. ''Tiens-toi, tes feuilles pis ta grosse racine, vous n'embêterez plus jamais mon gazon pratiquement inexistant. Puis en plus, je t'ai arraché avant la floraison. Ha HA!'' Avouez que vous ne connaissiez pas Maman au Carré si vindicative! Bof, rassurez-vous, je n'ai que quelques minutes de fiel à déverser sur mes malheureuses fleurs, ensuite, mon esprit se met à vagabonder. L'arrachage de pissenlits en solitaire est encore une des seules activités qui me laissent penser... et j'adore ça, réfléchir tranquillement...

Au petit matin, comme à chaque année, j'avais pris la résolution de garder mes gants et d'utiliser mes outils le plus possible pour jardiner, afin de préserver la peau de pêche de mes mains et le corail de mes ongles (sic!). Au bout de quinze minutes, j'étais assise sur la pelouse quatre brins d'herbe et des mauvaises herbes et j'avais envoyé valser mon arracheur à pissenlits. Après trente minutes, j'y allais à mains nues et sans remords. De toute façon, la terre avait déjà pénétré sous les ongles et commençait à s'incruster dans les plis de mes doigts. Une excuse vite trouvée: malgré toute l'utilisation que je fais du clavier, j'ai encore la bosse de l'écrivain sur le majeur, je peux bien avoir des mains de jardinière pour encore un été! Le contact de la terre avec la peau, c'est un petit bonheur sensuel (maintenant) inavoué pour moi...

À l'heure du midi, le temps avait filé si vite que je me pensais encore le matin. Petite pause le temps d'une belle salade printanière (je fais ce que je peux avec les tomates que j'ai). Je regarde mes courriels et j'y lis des mots qui font basculer le printemps vers l'été. Comme je suis chanceuse d'être si bien entourée!

De retour dans la cour, je brasse mon tas de compost et quelle surprise de constater que ça va bon train et que ça chauffe déjà comme une fournaise! C'est un compost sans graines de mauvaises herbes, donc peut-être que je peux espérer que ma pelouse en profitera dès juin? Je ne peux m'empêcher d'y glisser mes doigts sans gants pour en sentir la chaleur. C'est fou la nature, mon compost dégage une vapeur visible et je m'y brûle presque. Les morceaux de pamplemousse qui restent n'ont décidément aucune chance!  Et le tas qui résulte de ma guerre de tranchées est assez volumineux pour constituer un nouvel amoncellement de grosseur plus qu'honorable. Si c'est pas du bonheur, ça!

Antoine et Julien admirant leur CPE et le chemin qu'ils ont parcouru
En fin d'après-midi, je suis allée chercher les garçons en passant par les champs de maïs. Entre la boue et les semis, c'est rare que c'est possible d'y circuler, j'ai donc profité de l'occasion. Dire que le 22 mars, nous y étions passés en raquettes et qu'hier, j'y ai circulé en shorts! C'est fou le climat québécois!

La rencontre avec la directrice du CPE (concernant l'intimidation que vivent mes fils) a été au-delà de mes espérances. J'avais peur qu'elle me redise de mieux outiller mes enfants contre les agressions et qu'elle me suggère de minimiser ce qu'ils nous rapportent, mais au contraire! ce petit groupe est maintenant sous haute surveillance! Le retour dans les champs s'est fait la tête haute pour tous.

Et en chemin, mes magnifiques enfants m'ont cueilli un non moins magnifique bouquet de... pissenlits qui, au moment même où je vous écris, gît, tête basse dans un verre d'eau. Future nourriture à compost, muette vengeance de Maman au Carré.