dimanche 16 janvier 2011

Rappelle-toi qu'on oublie vite

Les garçons sont malades. Antoine depuis jeudi et Julien depuis samedi soir. De petites quintes de toux et de la petite fièvre pour Juju alors qu’Antoine est aux prises avec des sérieuses quintes et des pointes régulières à 102 F.
C’est ma faute, je crois que j’ai attiré le mauvais œil en disant à tout le monde que mes enfants n’avaient encore rien attrapé de l’hiver. En plus, je prétends depuis longtemps qu’en dehors de leurs sempiternelles otites, ils ne sont jamais malades en même temps. Note à moi-même, ne plus extrapoler quand on me demande comment vont les jumeaux.
Mais cette fois-ci, on dirait que je n’arrive pas à être « cool as a cucumber » devant les respirations sifflantes et les emballements du thermomètre (auriculaire! enfin il entre dans leurs oreilles et je n’utilise plus le rectal qu’en cas de doute!)
L’hiver dernier, celui où il ne s’est que rarement écoulé plus de trois jours de suite sans que l’un d’eux ne soit fiévreux, je connaissais les horaires de la clinique aussi bien que la section Santé du Mieux-vivre avec son enfant. Sans regarder mes notes, j’arrivais à me rappeler à combien était monté le thermomètre, à qui et quand j’avais administré X ml du médicament Y. Je me réveillais à heures fixes sans efforts (mais de mauvais humeur!) pour écouter les poumons et toucher les petits fronts. Je berçais, je consolais, j’étais… patiente.
Aujourd’hui, Pascal faisait du temps supplémentaire donc pendant la nuit, je me suis levée à chaque fois que l’un d’eux pleurait, c’est-à-dire aux heures environ. Vers 6h30, j’entends Julien hurler : « Antoine? Antoine? ANTOINE? ANTOINE!!! », je m’imagine mon aîné bleu, étouffé sous sa couverture de jungle, me lève en trombe et arrive dans la chambre légèrement étourdie, pour constater qu’une forme caractéristique fait bomber anormalement singes et lions sur le lit. Je comprends alors que je ne sauve personne et ne réussis en fait qu’à interrompre leur jeu de cache-cache avec mes angoisses maternelles. Note à moi-même : ne se lever que lorsque l’un d’eux pleure ET que l’autre crie, au moins, il y aura un bobo à embrasser et tu conserveras ton titre de Super-Maman malgré ta tignasse de femme des cavernes.
Le reste de la matinée, ils couraient partout comme des petits pop corns ou restaient anormalement tranquilles, affalés sur le divan. Le tout entrecoupé de crises de larmes incroyables pour des raisons tout à fait inutiles. Ils ont brisé des jouets, en ont égaré d’autres, se sont chamaillés, poussés, ont refusé de manger, puis refusé de sortir de table, puis refusé de manger jusqu’à ce que je les mette au lit. Et encore là, j’ai fini par installer Julien dans son parc.
Rassurez-vous, j’ai passé de beaux moments avec eux quand même, mais je n’avais plus aucune résistance, plus aucune… patience quand Pascal est revenu du boulot.
Espérons que j’oublierai les petites maladies de 2011 aussi rapidement que j’ai évacué les compétences de maminfirmère accumulées en 2010.
Au fait, quelqu’un peut me dire à quelle heure ouvre la clinique demain, j'ai oublié??? C'est pour que je sache à quelle heure je dois m'armer de patience pour poireauter en groupe devant une distributrice de numéros.

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