jeudi 25 juillet 2013

Vendu, c'est vendu

Après (je n'ai pas osé trop m'approcher pour la photo)
Avant (une coquette demeure)
Quand on vend une maison dans laquelle on a été heureux, qui a vu grandir nos enfants, il faut s'attendre à ce que la coupure fasse un peu mal. C'est normal.

Il y a presqu'un an maintenant, nous avions choisi un jeune couple tout mignon, à qui vendre notre propriété. Elle enceinte, lui entrepreneur dans la région. On était contents de penser que notre impeccable demeure, fraîchement rénovée, allait abriter une autre jeune famille. Que les murs qui avaient reçu la purée de mes gars en recevraient d'autre. Que l'âme de notre maison verrait d'autres rires, des fêtes entre amis, des jeux, bref, la vie qui passe pour encore longtemps.

Nous sommes partis à un coin de rue de là pour une demeure un peu plus grande et plus lumineuse... mais un peu moins impeccable. La maison jaune et bleue me manquait mais de petites racines d'affection commençaient à pousser pour la maison verte. Dans la dernière année, nous l'avons remise à notre goût, recyclant tout ce que nous pouvions et ne démolissant que l'essentiel, par exemple le garage, une salle de bain et le cabanon qui étaient pourris...

Vous imaginez donc notre surprise lorsque nos voisins nous ont annoncé que notre ancienne maison allait être rasée pour faire place à une plus moderne construction. Honnêtement, je n'y croyais pas. Cependant, lorsque les nouveaux proprios ont fait abattre les trois arbres centennaires (trop près des fondations) que j'adorais, devant la maison, eh bien, j'ai commencé à me faire une raison. Puis au cours de la dernière semaine, j'ai assisté à la lente déconstruction de mon ancienne propriété bien-aimée... Fenêtres, briques, bardeaux; tout disparaissait lentement... Eux aussi, mettaient leur chez-soi à leur goût.

Et ce matin, le choc. Il ne reste plus qu'une moitié (en ruines) de mon ancien chez-moi... Il doit exister des façons moins douloureuses d'enterrer le passé...

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