vendredi 10 décembre 2010

La survie par la congélation


Je lisais ce matin un article sur Céline qui parle de la fatigue occasionnée par l’allaitement de ses jumeaux. (Eh oui, Céline. C’est qu’on n’échappe pas à la référence « Céliiiine» quand on tient un blogue sur les jumeaux au Québec!) Pauvre Céline donc, ne dort plus, ne mange plus, se brosse les dents sous la douche et a peur de ne pas avoir retrouvé sa silhouette pour mars. Ses propos friseraient presque l’indécence si on ne les savait provoqués par une innocence pure, elle-même probablement explicable par une ignorance crasse de ce qu’est la vraie vie. Je me demande combien de fois par jour elle pense à sa mère, qui a elle-même mis au monde un couple de jumeaux? Lâchez la limousine and take a kayak, madame Dion-Angelil! On n’a pas tous un cuisinier, une femme de ménage, un styliste et un entraîneur à notre disposition quand vient le temps de s’occuper de notre famille. Prendre soin de nos enfants dans des conditions comme celles qu’elle vit maintenant, c’aurait été des vacances pour nous. D’où mes cheveux qui se hérissent quand je lis que la pauvre trouve ça fatiguant.

Tout ça pour vous dire que ce matin, je me demandais comment NOUS avions fait pour survivre sans personnel de soutien. Parents, amis et aide familiale viennent évidemment en tête de liste, mais ne sont pas au rendez-vous pour toutes les familles de jumeaux. Notre survie a donc dû passer par la congélation. Pas du type Disney bien sûr, mais plutôt du type Frigidaire. Comme le magnifique spécimen qui trône au milieu du garage de Pascal et dont nous avions fait l’acquisition quelques mois avant l’arrivée des jujus. Nous avons donc eu la chance, puisque nous en avions l’espace, de pouvoir préparer plusieurs repas à l’avance. Un merveilleux cadeau de shower qui a consisté en plusieurs petits plats maison et congelés a même pu y prendre place. Ensuite, je me suis mis à y placer tout ce que je pouvais : pain, beurre, légumes surgelés, portion unique, portion double, portion pour recevoir. Le tout étiqueté avec un soin qui aurait rendu jalouse mon enseignante obsessive de première année. J’ai même découvert que les sacs de lait, si manipulés avec soins, et quoi que longs à décongeler, pouvaient se congeler sans problème. Ces mêmes sacs, sont d’ailleurs en passe de détrôner les traditionnels Ziplock ici. Un sac à lait lavé, et rincé est en effet beaucoup plus résistant.

Grâce à une gestion qui m’impressionne moi-même et qui, je l’admets, tient autant de la paresse que de la saine organisation, je parviens maintenant à ne passer à l’épicerie qu’une seule fois par deux semaines. Je dois tout de même admettre que nous recevons un panier bio toutes les deux semaines en ce moment. Aussi, il nous arrive parfois de faire un saut de puce au marché pour en ramener concombre, laitue pour nous ou bananes et clémentines pour les petits ogres.

Tout de même quelle économie de temps appréciable pour qui tente de concilier travail-famille-manger-santé! Et finalement, pour Céline, vous voulez savoir la vérité ; je ne suis pas SI jalouse que ça. Moi aussi j’aurais aimé ça pouvoir passer tout mon temps avec mes bébés au début, mais pas au prix d’un retour au travail si rapide…ni surtout d’étrangers dans mon congélateur.

2 commentaires:

  1. Merci Fleuvero. C'est gentil de passer dire bonjour!

    Au fait, c'est toujours un plaisir de te lire.

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