dimanche 23 décembre 2012

Mission Impossible: une bonne dose d'adrénaline

Voici le coupable!
     Samedi, 22 décembre 2012, 12h00, une petite banlieue tout ce qu'il y a de plus ordinaire...

Les enfants, encore malades, dessinent sur la table pendant que je prépare une omelette. Les oeufs sont cassés, le fromage coupé mais j'attends encore un peu avant de partir la cuisinière. Tout le monde est en pyjama, petite musique de Noël en prime et flocons de neige qui tombent doucement en arrière-plan; le portrait ne saurait être plus idyllique.

Un bruit effroyable de sirènes vient troubler ce trop rare moment de calme chez nous. 

FLASH-BACK: DEUX SEMAINES PLUS TÔT
Le technicien du système d'alarme est venu poser un détecteur de propane et m'a demandé: Alors, Maman au Carré, si la double alarme représentant une fuite de propane se déclenche, que faites-vous?
Maman au Carré: J'attrape un jumeau sous chaque bras et je sors en courant!
Le technicien: Vous pouvez prendre le temps d'arrêter la sirène extérieure!
Maman au Carré: Quelle hérésie monsieur! je veux que nos voisins viennent à notre rescousse à la seconde même ou nous poserons nos pieds nus à l'extérieur! De plus, il ne saurait être question de réfléchir à la possibilité d'une fausse alarme lorsque nos vies sont en jeu, n'est-ce pas?
Le technicien: Il est vrai que je n'en ai jamais eu avec ce bidule...       

RETOUR AU MOMENT PRÉSENT
Je me précipite donc en courant pour arrêter le *CENSURÉ* de système d'alarme, mais ne réussis qu'à couper l'alarme extérieure (évidemment!). Le bruit aigu qui nous perce les oreilles en continu lui, me semble aller en augmentant. Les jumeaux me demandent pourquoi nous ne sortons pas puisque c'est une alarme. Ouin... pourquoi donc?? Parce qu'il n'y a pas la moindre petite odeur de gaz!! C'est la première chose que j'ai vérifiée.

Je cherche frénétiquement le numéro de téléphone de notre compagnie de sécurité, peine perdue, le bruit me fait perdre tous mes moyens. Heureusement, ils me téléphonent quelques minutes plus tard (j'espère que ce n'est pas standard comme délai!), mais ne réussissent ni à arrêter la sonnerie résiduelle, ni à m'expliquer comment faire. Je dois pour cela contacter mon technicien. Que je ne réussis pas à rejoindre. Ni Papa au Carré d'ailleurs...

Je demande donc aux garçons de s'habiller pendant que je tourne en rond à la recherche d'une solution. Éteindre l'électricité? Aucun effet, ça donne seulement une raison de plus à Antoine pour ne pas s'habiller. Coups de pieds dans le détecteur? Hum, un peu drastique, mais pas à exclure totalement. Deuxième coup de téléphone inutile à la centrale.

Au moins, les jumeaux jouent maintenant dehors et n'entendent plus le bruit qui rendrait tout, et n'importe quoi hostile. Je songe sérieusement à m'habiller et aller dîner au resto avec ma tribu quand le téléphone sonne. Papa au Carré.

J'explique la situation. Je l'entends presque douter de mon aptitude à exécuter calmement ce qu'il me dictera. D'ailleurs, en entendant mes inflexions frisant la panique, il menace un instant de faire la mission à ma place... à son retour dans 30 minutes. Pris de pitié devant ma détresse, il consent à expliquer: Tourne le boitier d'un quart de tour dans le sens anti-horaire.
J'essaie de mobiliser rapidement le peu de confiance et de ressources manuelles que je possède.
Il continue: Tu devrais voir un paquet de fils, arrache-les. Non, commence par le fil rouge seulement.
Une petite goutte de sueur me perle sur le front: Je ne risque pas de tout faire exploser si c'est le mauvais fil? Ou de m'électrocuter? Ou de tout briser?

Semblerait que je ne cours aucun risque. Je défais donc le ruban électrique qui protège le fil rouge, prends une respiration et tire d'un coup sec. L'alarme que j'avais arrêtée repart de plus belle et le téléphone est coupé. Ça y est, j'ai échoué, ça devait être le fil vert. Je cours en priant entrer mon code et constate avec fierté que, si le téléphone est toujours coupé, le silence est revenu dans la maison verte! Je réussis même à remettre en fonction le téléphone.

 C'est tout de même beaucoup trop d'émotions à gérer pour moi. J'aspire maintenant au calme et à la sérénité qui caractérisent si bien notre famille (euh... mettons).

Disons que depuis, les mots ''Mission Impossible'' sont à jamais rayés de ma liste au Père Noël, j'ai eu ma leçon cette année. Par contre, avant ma camomille, je connais un certain technicien qui me doit quelques explications...

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