jeudi 4 novembre 2010

Joies matinales

Après un boum retentissant, quel ne fut pas mon plaisir quand, arrivée en trombe, j’ai constaté que Julien avait pris les choses en main et Antoine dans ses bras pour le consoler?

J’aurais pu profiter de cette minute bien méritée pour me sauver, finir de m’habiller et tenter d’arriver à l’heure pour une fois, mais j’ai plutôt admiré mes cocos de loin. Quelle minute bien investie!

mercredi 27 octobre 2010

Notre théâtre: 35 ans d'amour!

Les billets pour la production d'automne sont en vente!

Je vous mets le lien ici.

J'espère que vous viendrez nombreux m'applaudir, pour une fois que je ne me vieillis ou que je ne m'enlaidis pas! Puis pour les curieux et les esprits mal tournés, sachez que dans cette production, j'embrasse encore une fois... un homme!

Ahhhh, pas facile, la vie d'actrice!


http://www.theatresbp.ca/

lundi 25 octobre 2010

To twin or not to twin?

Du phénomène gémellaire, bien des gens ne retiennent souvent qu’une chose ; il faut dégémelliser à tout prix! Séparer les enfants à l’école, ne jamais les habiller de façon semblable et surtout, surtout, ne jamais au grand jamais les appeler « les jumeaux ». Depuis que j’ai les miens, mon opinion est plus nuancée.

Cette façon de traiter les jumeaux comme s’ils étaient des frères ou sœurs d’âges différents me choque un peu parce qu’elle renie tout ce que leur arrivée ex aequo peut comporter de positif, d’amusant et de différent. Antoine et Julien sont nés le même jour, ils se ressemblent énormément et ça n’est pas près de changer. Ce sont des jumeaux, inutile de mettre ce mot à la poubelle comme le font certaines personnes autour de nous.

J’admets que ce ne doit pas être facile d’apprendre son nom quand on entend toujours celui d’un autre. A fortiori s’il s’agit de celui avec qui on fait les quatre cent coups, quand on n’est pas en train d’essayer de lui arracher les cheveux ou de lui voler son auto préférée! Je reconnais aussi les nommer « mon fils, mon trésor, mon coco-loup » plus souvent qu’à mon tour. Ce n’est pas faute de les habiller différemment, mais bien parce que c’est ce qu’ils sont… quand je n’ai pas trop le temps de réfléchir. Il m’arrive parfois même de bafouiller un « An-Julien, Antoi, Julien, toi le bébé », mais quel parent ne se trompe pas de nom entre sa marmaille? Je suspecte qu’il n’y a que les mamans de jumeaux qui se targuent de toujours prononcer le bon. Ils auront mis deux ans à réagir à l’appel de leur nom ce qui est quand même un de plus que Charlie le chat, d’accord, mais c’est fait maintenant. Ils répondent même correctement à la question : « Qui est ton jumeau? ». On peut bien leur mettre tous deux une chemise blanche, les appeler les jumeaux et les envoyer à la halte-garderie sans honte!

C’est une blague, ils n’ont même pas de vêtements semblables, tout le monde les appelle Toine-Toine et Juju et leur éducatrice est une perle. Tout de même, qu’est-ce qu’on rirait!

Tout ça pour dire que quand on me demande comment vont les jumeaux, il me fait plaisir de répondre : « Les jumeaux sont en pleine forme! Tu ne devineras jamais ce qu’a dit Antoine de son frère en se levant se matin. « Jolien, bisous, Rosalie! ». C’est Papa au Carré qui est fier de son gars! Puis est-ce qu’on t’a dit qu’on les habillait pareils pour Halloween, ça va être tellement comique de voir les voisins essayer de trouver celui qui a le plus de bleu… On avait penser déguiser Julien en Antoine, Charlie en Julien pis Antoine en chat, mais Charlie aime pas le bleu… Et bla, bla. bla… »

lundi 18 octobre 2010

De l'ourse ou de la bernache?


C’est tellement beau dehors, on dirait que les arbres irradient de la lumière. Pourtant à chaque automne, on dirait que mon énergie se sauve avec les feuilles qui tombent. Faut ajouter qu’on ne l’a pas eu facile dernièrement. Rien de majeur, simplement une suite de détails agaçants, souvent causés par les distractions amenées par le fatigue accumulée. Seulement, une distraction mineure peut parfois prendre des proportions démesurées quand elle nous amène par deux fois en trois mois à l'urgence en priorité 2 (intégrité d'un membre en jeu) ou qu'elle nous fait négliger de constater que nos enfants sont assez vieux pour renverser la commode à 5 tiroirs sur eux.

Je sais que je me plains le ventre rempli puisque tout reprend sa place, tranquillement. Comme mon sinus performé par l’extraction de ma dent de sagesse, qui s’est enfin refermé la semaine dernière. Le bout du pouce de Pascal qu’il a réussi, par je ne sais trop quel miracle, à conserver. Mon propre doigt, qui retrouve doucement sa mobilité. Les meubles des jumeaux qui sont maintenant solidement fixés au mur. Les garçons, qui sans manifester d’intérêt pour leur petit pot, n’en continuent toutefois pas moins d’accumuler les progrès au quotidien. Jusqu’à leur éducatrice qui nous répète souvent que nos petits clones sont tellement bien élevés (ça paraît que c’est pas elle qui leur donne leur bain!).

Mais en octobre, rien à faire, je tiens plus de l’ourse qui s’apprête à hiverner que de l’écureuil qui s’active partout avec ses noix… Tiens, tiens, peut-être serait-ce le temps de me transformer en bernache et de magasiner une petite migration vers les Bermudes?

vendredi 8 octobre 2010

Pourquoi Maman au carré?

En fait au début, j’avais tout préparé pour que nous devenions papa et maman Bis. Bis comme dans encore, ou bien deux. C’est mon beau-frère qui nous appelle comme ça depuis que nous avons appris «qu’il » s’écrirait en fait au pluriel. Je trouvais ça plutôt mignon et étais même prête à publiciser mon blogue quand j’ai googlé mon nouveau nom. Oh la bonne idée! Comme plusieurs choses sur la toile, ces deux simples mots mis ensemble ne renvoyaient qu’à des sites pour adultes, bis semblant avoir perdu sa fonction première pour ne s’appliquer qu’au terme bisexuel. Eject ma nouvelle identité, trop ambiguë!

Après plusieurs jours de torture de méninges, j’ai pensé à Maman au carré qui a immédiatement subi avec succès le test Google. Je n’étais pas certaine au début, mais j’ai ensuite été séduite par le raisonnement mathématique suivant. Que ce soit 1 à la deux, à la trois ou même à la neuf comme pour ma grand-maman, le résultat reste le même, une maman ne se multiplie pas, peu importe son exposant.

Malheureusement, on dirait que Maman au cube, ça sonne moins bien… En autant que ça ne devienne pas subitement Maman à la 4!

lundi 4 octobre 2010

Moi aussi je t'aime!

Les siestes sont de plus en plus difficiles depuis que nous avons changé de garderie, surtout pour Julien qui peut hurler en boucle: « Petit papa Noël, Antoine, non, Maman, peur musique », puis avec son frère, vider les tiroirs (bon ce n’est arrivé qu’une seule fois, d’accord!), courir dans la chambre, monter sur leur coffre à jouets pour observer notre si divertissante rue, sauter des matelas, le tout pendant plus d’une heure quand on n’intervient pas. On le sait, on a longtemps essayé de les laisser faire, ils s’endorment ensuite comme des bébés et peuvent dormir jusqu’à 17h30 si on ne les réveille pas.

Depuis une semaine, un élément nouveau s’est ajouté à la foire de l’après-midi et à la routine du soir. Pour comprendre, je dois vous expliquer qu’il faut vraiment faire très attention à ce que je souhaite! En juin, j’étais très fatiguée des corvées de couches et en avais plutôt marre de faire la vaisselle. Paf! C’est là que mon souhait m’est tombé sur la main sous la forme d’une énorme pierre. Dix points de suture et quatre mois plus tard, je suis plus… avisée quand on me demande ce que je veux. Bon d’accord, un œuf, bacon n’amènera fort probablement pas de conséquences fâcheuses en dehors de mon tour de taille, mais qu’en est-il de ce que j’avance sur mon blogue?

Je me cite. Le 2 janvier 2010, j’écrivais

Alors qu'Antoine ne dit presque jamais Mimi (maman) et encore moins Papoum (papa), il se promène fréquemment dans la maison en disant « nion nion nion » d'un air sérieux. Est-ce que c'est ce damné petit mot qu'il entend le plus souvent sortant de notre bouche? J'aurais préféré qu'il se dandine en disant « je t'aime » à tous ses toutous!

Eh bien voilà, nous sommes exaucés. Julien et Antoine passent maintenant une quinzaine de minutes avant chaque dodo à crier : « Je t’aimmmmmm papaaaaa, je t’aimmmmmm mamannnn! ».

Comment conserver son autorité dans ces circonstances? Comment ne pas dégouliner de fierté parentale à chaque soir? Comment… ne pas répondre?

vendredi 1 octobre 2010

Ouch!

Bon voilà, c'est fait! La dernière est partie ce matin et ça n'a pas été sans douleur...

Je parle bien sûr de la dernière dent de sagesse que j'hésitais à faire enlever parce que... Parce que quoi, au fait?

Je ne m'en suis souvenue qu'une fois la gencive à moitié engourdie et les instruments dans la bouche; je ne gèle pas bien!!!

Puis la dentiste a même ajouté que c'était la dent de sagesse qu'elle a mis le plus de temps à extraire. Joie, quand tu nous tiens!!

Les garçons ne diront plus seulement Papa bobo doigt? ce soir... C'est moi qui vais gémir Maman, bobooooo, bouche!!!

lundi 27 septembre 2010

Enfin un livre pour eux!

Depuis quelques temps, j’essaie de trouver un livre pour enfants qui aborde la notion de gémellité. Je voulais un truc simple, ludique et surtout, qui amène le sujet du point de vue des jumeaux. C’est ma maman qui a réussi à mettre la main sur un beau petit livre de la collection Mes histoires anniversaire des éditions Fleurus.

2 histoires pour mes 2 ans parle tout d’abord d’une maman qui a deux girafons, puis de Cerise et Lilas qui sont sœurs jumelles. Le livre vient avec un cd qui permet d’écouter tout d’abord la chanson Une bougie blanche, une bougie bleue avant d’entendre les deux histoires du livre. Antoine et Julien sont des fans! Ils connaissent le refrain et adorent répéter les couplets en dansant. Quand l’histoire commence ensuite, ils viennent s’asseoir sur nos genoux pour mieux l’apprécier.

Le cadeau sur mesure pour les deux ans des jumeaux que vous connaissez!

2 histoires pour mes 2 ans, Claire Renaud et Karine-Marie Amiot, éd. Fleurus, Paris, 2009

lundi 20 septembre 2010

Points de suture et crème de fesses

Nous venons encore une fois de vivre une fin de semaine assez particulière. Papa au Carré est parti à la chasse à l’orignal hier matin après s’être coupé le pouce en tranchant des patates douces. Vous avez bien lu, les séjours à l’hôpital et les points de suture sur la main gauche sont à la mode cette année!
Après m’être mutilé le majeur gauche en juin, j’avais passé de merveilleux jours en congé de couches et de vaisselle, j’imagine que mon chum était jaloux et voulait lui aussi profiter des bienfaits qu’amènent une catin sur le doigt. Permettez-moi tout de même d’exprimer des doutes quant au moment choisi pour être sur le carreau. Vingt-quatre heures avant de partir à la chasse, franchement! C’est à peine s’il va en profiter!
Papa au Carré parti, hier soir j’étais seule avec les jumeaux qui en ont profité pour renouer avec leur passion bien établie pour la crème de fesses. Laissés seuls à peine deux minutes avec un pot fraîchement ouvert, ils ont réussi à faire un dégât que j’ai ensuite mis une heure à nettoyer.
Adieu l’aventure aventureuse dans le bois que j’avais tout d’abord planifiée! C’est plutôt Diego, le sauveteur d’animaux qui a eu la cote…
J’espère que Papa au Carré en profite!

vendredi 3 septembre 2010

J'aurais tellement voulu des jumeaux!

C'est une chose que l'on me dit souvent et que je n'arrive pas à saisir. Peut-être veut-on simplement être poli envers nous? Je comprends aussi qu'à la vue de mes deux merveilles on se dise qu'on en veut soi-même. Mais de là à consciemment désirer concevoir, mettre au monde puis élever deux enfants en même temps, ça me dépasse...Ce désir de maternité bissée est si fort chez certaines femmes, qu'il paraîtrait même qu'elles feignent l'infertilité pour se voir prescrire des hormones qui leur permettront de surovuler!


J'aimerais comprendre. Bien sûr que j'adore mes jumeaux, je ne regrette pas du tout leur présence, ni le bonheur qu'ils nous apportent. Il suffit de lire mon blogue pour le constater. Mais il est des réalités que l'on occulte souvent quand on pense "jumeaux". Et j'aimerais en parler dans ce billet.


Premièrement, une grossesse gémellaire est automatiquement considérée comme une grossesse à risques élevés. Pour les enfants bien sûr, mais aussi pour la mère ce dont je peux personnellement témoigner. Le risque de faire une fausse couche avant même de savoir qu'on a deux enfants est aussi très élevé. Les malformations, notamment cardiaques surabondent.

Les maux de la grossesse sont rapidement amplifiés, d'abord par l'abondance d'hormones, puis ensuite, à cause du poids des bébés dans l'utérus. À partir de votre 27e semaine, on commence à vous demander si votre date prévue d'accouchement n'est pas dépassée. Les rendez-vous et les échographies se multiplient. Si comme moi, vous avez la chance d'avoir des congés payés pour votre suivi de grossesse, vous les épuisez absolument tous. Toutes les mamans enceintes de jumeaux font également connaissance avec les Braxton-Hicks, les fameuses fausses (et surtout agaçantes!) contractions.

Ensuite, c'est la prématurité qui prend le relais dans les inquiétudes. Hier, en allant au guichet, j'ai justement croisé de sympathiques et courageux parents de jumeaux d'environ un an, qui m'expliquaient ce qu'est la vie de leur petite fille née à 24 semaines de grossesse. Son frère a eu la "chance'' de ne passer que quatre mois en néo-natalogie et il s'en tire avec des séquelles relativement mineures. Mais sa soeur qui en a passé huit, est aveugle et toujours gavée...

Je vous parle ici de deux magnifiques jumeaux bien vivants et je m'en voudrais aussi de taire une possibilité dramatique, tellement difficile à vivre, mais néanmoins existante; le décès de l'une des deux vies que l'on a portées en soi. Vivre l'inimaginable mort et l'immense joie de la naissance de ses deux enfants en même temps peut aussi être l'issue d'une grossesse gémellaire...

Parlons maintenant de l'accouchement. Médicalisé et sous monitoring foetal cardiaque obligatoire, on est loin des mantras et du bain tourbillon. Avec, la plupart du temps, une épidurale forcée, il se déroule toujours en salle d'op et avec plus de personnel masqué que dans un épisode de Dr House. Je vous épargne bien sûr le récit de mon accouchement puisqu'il n'est heureusement pas l'aboutissement normal d'une grossesse gémellaire. La réalité par contre, c'est que la plupart des mamans de jumeaux ont souvent comme moi, une histoire médicale un peu spéciale à raconter...

Je pense que la plupart des gens se fait une idée relativement juste de ce que peuvent être les premières semaines. Je ne suis par contre pas la plus qualifiée pour commenter puisque je n'en conserve plus beaucoup de souvenirs... Un effet combiné du manque de sommeil et des médicaments que je prenais à l'époque. J'en suis réduite à consulter les photos prises par la famille et les amis pour réaliser à quel point ils étaient mignons! Mais je peux vous dire une chose: j'aurais tellement aimé plonger mon regard dans le leur sans penser à ce dont l'autre pouvait avoir besoin...

Pour conclure ce texte dans le bonheur et l'allégresse (sic!), je vous laisse sur ces petites questions.

Saviez-vous que:

-Les parents de jumeaux sont beaucoup plus à risque de se séparer dans les années suivant l'heureuse arrivée que les parents de singletons?

-Les cas de maltraitance chez les jumeaux sont significativement plus élevés que chez deux enfants d'âge différents d'une même fratrie?

- Les épisodes de dépression sont dramatiquement plus fréquents chez les papas de jumeaux?

-Le stress vécu par les parents de jumeaux peut prendre différents aspects; financier, médical, isolement social, sentiment d'incompétence.

Alors, croyez-vous qu'elles veulent toujours avoir des jumeaux?