vendredi 14 janvier 2011

Jumeaux, rénos, dodo


J’ai arrêté de me sentir coupable de ne pas vous écrire plus régulièrement depuis déjà longtemps, mais je dois vous avouer que cette fois-ci, j’ai un minuscule sentiment de culpabilité qui me tire par la manche. En fait, je ne sais même plus par où commencer devant l’ampleur de la pause que je viens de prendre!

Côté Jumeaux, nous avons vécu l’apparition de six dents (!) depuis mon dernier post. Il en manque toujours deux pour cette série, mais croyez-moi, à voir leur comportement depuis quelques jours, elles ne tarderont pas!
Noël est arrivé juste au bon moment cette année et les petits loups ont maintenant plusieurs nouvelles passions nommées : M. et Mme Patate, Le Train (ça c’est vraiment quelque chose qui mériterait un billet entier!), le chocolat (une passion renouvelée mais toujours intense), les casse-tête, la chanson 23 décembre qu’ils marmonnent en même temps que s’époumone Annie Villeneuve (incluant le passage qui scande : « j’l’ai échangé contre une photo où on voit rien qu’une fille de dos qui s’cache les fesses avec les mains »), les trois grands-mamans (Françoise, Jocelyne et Lyette) qu’ils veulent appeler au moins une fois par jour, la pâte à ‘od’ler et les Backyardigans qui semblent avoir temporairement délogé Diego de sa case horaire pré dodo (merci mon Dieu pour ce renouveau!).

Côté Rénos, la liste est courte cet hiver, il faut dire que j’ai gardé un goût amer de ma blessure au doigt du printemps dernier. Vous savez, quand j’ai maladroitement laissé tomber une roche sur ma main en tentant d’améliorer notre aménagement paysager? J’en garde un doigt qui refuse de déplier complètement et une tendance à échapper tout objet ayant le malheur de se trouver dans ma main gauche. La cour n’a depuis plus connu d’améliorations. Par contre, Pascal a une nouvelle table, de nouvelles lumières dans son garage et une liste impressionnante de projets pour la belle saison (que quelqu’un nous vienne en aide!!!).

Côté Dodo, j’ai reçu un réveil matin qui snooze aux cinq minutes. Quelle invention géniale! Je snooze trois fois et j’ai l’impression d’avoir dormi 27 minutes de plus alors qu’en fait, 15 minutes se sont écoulées. C’est presque assez pour réussir à partir travailler à l’heure! Justement, côté organisation, je lis avidement le livre de Claudie Arsenault La conciliation travail famille. Jusqu’à présent, cette lecture me donne surtout envie d’arrêter les couches lavables, les soupes maison et les réveils à 5h45, mais peut-être que si je poursuis ma lecture jusqu’à la fin, je développerai une attitude positive envers cette fameuse conciliation. En attendant, puisque nous nous refusons à laisser tomber nos loisirs, nous apprenons à fonctionner en déficit chronique de sommeil durant la semaine, quitte à en faire provision dès que nous en avons la chance durant les week-ends.

Voici donc une année qui s’annonce déjà chargée en projets et en changements de cap. La vie a été généreuse avec nous depuis quelques années. Je vous souhaite, chers lecteurs, de connaître vous aussi la santé, le bonheur qu’apportent famille et amis, le succès et la paix.

lundi 20 décembre 2010

Les chances que ça arrive!

Environ 15% des jumeaux identiques sont ce qu’on appelle des jumeaux miroir. Un gaucher, un droitier. Une rosette qui part d’un côté, l’une de l’autre. Une dent qui apparaît à gauche chez l’un et quelques jours plus tard, à droite chez l’autre.

Il y a quelques mois de cela, je vous écrivais que nos jumeaux ne sont pas des jumeaux miroir. Eh bien, j’avais tort, leurs dents apparaissant toujours du même côté et leurs cheveux étant toujours si dépeignés que l’observation des rosettes ne nous avait pas beaucoup renseignés.

Puis hier soir, la révélation! Nous les avions installés côte à côte à table pour souper et c’était frappant de voir Julien manger de la main gauche alors que son jumeau privilégiait systématiquement la droite. Comme ils venaient de prendre leur bain, ils étaient pour une rare fois, bien peignés et de toute évidence, si les rosettes semblaient tourner du même côté, la vérité nous a pour une fois laissés sans voix; elles n’étaient pas implantées au même endroit! C'est clair maintenant, nous avons mis au monde un couple de jumeaux qui sera imbattable au badminton en double.

Si donc, une grossesse sans prise d’hormones sur 100 est gémellaire, pour ce 1%, on retrouve 2 couples de jumeaux fraternels pour un couple de jumeaux identiques (0.42%) et que de ce nombre, 15% soient des jumeaux miroir, on parle donc d’un peu plus d’un individu sur 1000 (puisqu’il faut multiplier par deux) et donc d’une grossesse sur 2000 qui donne lieu à cet étrange caprice de la nature.

Devant ce calcul, j’hésite souvent entre rester terrée chez moi par peur de la foudre (systématiquement évoquée lorsqu’on se livre à ce genre d'exercice) ou bien aller m’acheter des billets de lotto. Puis je me raisonne en me disant : « Mais qui a entendu parler d’une mère de jumeaux monozygotes, biamniotiques et miroir qui gagnait le gros lot ou bien se faisait frapper par la foudre? ».

Et de toute façon, par les temps qui courent, on a franchement plus besoin de dormir, de lait 3.25%, de temps et de couches que de millions! (À la relecture, je suis encore en train de me demander si je me crois!)


mardi 14 décembre 2010

Admiration maternelle

Puisque c’est mon blogue et que j’en fais bien ce que je veux, vous saurez bien me pardonner ces quelques instants de gagaїsme on ne peut plus maternel.

Pouvez-vous croire que mes petits loups ont déjà commencé à prendre des jouets pour se faire des histoires de plus en plus réalistes?

Ma préférée à ce jour est celle du petit baleineau qui a perdu sa maman et qui crie « Au secours, au secours! ». Julien ajoute : « Oh non! Petit bébé, perdu sa maman », lui donne un bisou, puis fait sortir la maman baleine de derrière son dos en disant : « Trouvé! Maman ». Et l’histoire se conclut par des bisous entre maman et bébé baleine.

Incroyable tout de même ce mélange de la chanson Trois petits minous ont perdu leurs mitaines et du livre Petit poisson blanc emprunté à la bibliothèque. Deux ans et demi et déjà un élément déclencheur, des péripéties et une conclusion. Personnellement, je suis en extase, mais, notez bien : je suis la maman.

lundi 13 décembre 2010

Incontournable Cardio-Poussette

Plusieurs événements ont récemment fait en sorte que je me remémore les premiers mois avec les jumeaux. En général, la plupart de mes souvenirs tendent à évacuer les côtés plus négatifs, pour se concentrer sur les moments agréables avec une exception toutefois; la première année des garçons. Tentative d’explication : les moments tendres y sont trop entrelacés à la fatigue et autres problèmes. Comme ce blogue se veut une ressource pour les parents de jumeaux, je le préfère positif et rempli de ressources, exit donc mes doléances. Je vous parle donc aujourd’hui de l’activité qui m’a le plus aidée à me remettre sur pieds : les cours de Cardio Plein-Air.

J’ai commencé quand les garçons avaient deux mois et demi et venaient tout juste de prendre le sein à temps plein. Éprouvée par mon HELLP syndrom et le cocktail de médicaments qui l’avait accompagné, je n’arrivais toujours pas à courir, mes muscles semblant tétanisés et faits de plomb. Treize mois plus tôt, j'escaladais le Kilimandjaro (5895 mètres, c'est pour me vanter!) avec Pascal et à cette époque, je traînais les pieds comme si j'y étais encore. Heureusement, notre groupe a eu la chance de tomber sur Mélanie, la propriétaire de la franchise, tout sourire et si enthousiaste que nous n’avions qu’une envie, bouger avec elle.

Josette et moi avions souvent croisé des groupes de gens qui faisaient du Cardio PleinAir dans le parc Angrignon, automne, printemps ou hiver avec le même bonheur. J’avais eu l’intuition que c’était fait pour moi et j’avais bien raison. J’ai commencé la session d’automne sur les fesses et je l’ai terminée dans une forme exemplaire, la petite sueur sur le front et la fierté gros comme ça à bout de bras.

Les cours se déroulent dans un parc et alternent marche (ou course) rapide et exercices musculaire et aérobique. L’entraîneur rectifie immédiatement tout mouvement mal exécuté parce que les groupes sont réduits à un maximum de 15 personnes. Complètement à terre à mes débuts, en très grande forme à la fin et traînant comme un boulet un mal de dos perpétuel, je suis la preuve que ces cours s’adressent à tous, peu importe notre niveau de forme physique ou le nombre de bébés que nous poussons devant nous.

Un seul bémol dans mon cas, le montage et le démontage de mon chariot avant et après chaque cours. Disons que lorsque j’avais la chance de pouvoir me rendre à vélo, je pédalais avec joie, même si ça signifiait devoir arriver un peu plus tôt pour allaiter, arrêter quelques minutes ou bien faire l’exercice de la planche tout en donnant le sein à Antoine et Julien.

Bref, une excellente activité pour les mamans en congé de maternité. Sortir de chez soi deux fois par semaine, prendre du temps pour nous en bonne compagnie et s’activer le cardio en pleine nature, c’est un must quand on est confrontée quotidiennement aux couches odorantes, à la purée et à des montagnes de vêtements à gérer.

vendredi 10 décembre 2010

La survie par la congélation


Je lisais ce matin un article sur Céline qui parle de la fatigue occasionnée par l’allaitement de ses jumeaux. (Eh oui, Céline. C’est qu’on n’échappe pas à la référence « Céliiiine» quand on tient un blogue sur les jumeaux au Québec!) Pauvre Céline donc, ne dort plus, ne mange plus, se brosse les dents sous la douche et a peur de ne pas avoir retrouvé sa silhouette pour mars. Ses propos friseraient presque l’indécence si on ne les savait provoqués par une innocence pure, elle-même probablement explicable par une ignorance crasse de ce qu’est la vraie vie. Je me demande combien de fois par jour elle pense à sa mère, qui a elle-même mis au monde un couple de jumeaux? Lâchez la limousine and take a kayak, madame Dion-Angelil! On n’a pas tous un cuisinier, une femme de ménage, un styliste et un entraîneur à notre disposition quand vient le temps de s’occuper de notre famille. Prendre soin de nos enfants dans des conditions comme celles qu’elle vit maintenant, c’aurait été des vacances pour nous. D’où mes cheveux qui se hérissent quand je lis que la pauvre trouve ça fatiguant.

Tout ça pour vous dire que ce matin, je me demandais comment NOUS avions fait pour survivre sans personnel de soutien. Parents, amis et aide familiale viennent évidemment en tête de liste, mais ne sont pas au rendez-vous pour toutes les familles de jumeaux. Notre survie a donc dû passer par la congélation. Pas du type Disney bien sûr, mais plutôt du type Frigidaire. Comme le magnifique spécimen qui trône au milieu du garage de Pascal et dont nous avions fait l’acquisition quelques mois avant l’arrivée des jujus. Nous avons donc eu la chance, puisque nous en avions l’espace, de pouvoir préparer plusieurs repas à l’avance. Un merveilleux cadeau de shower qui a consisté en plusieurs petits plats maison et congelés a même pu y prendre place. Ensuite, je me suis mis à y placer tout ce que je pouvais : pain, beurre, légumes surgelés, portion unique, portion double, portion pour recevoir. Le tout étiqueté avec un soin qui aurait rendu jalouse mon enseignante obsessive de première année. J’ai même découvert que les sacs de lait, si manipulés avec soins, et quoi que longs à décongeler, pouvaient se congeler sans problème. Ces mêmes sacs, sont d’ailleurs en passe de détrôner les traditionnels Ziplock ici. Un sac à lait lavé, et rincé est en effet beaucoup plus résistant.

Grâce à une gestion qui m’impressionne moi-même et qui, je l’admets, tient autant de la paresse que de la saine organisation, je parviens maintenant à ne passer à l’épicerie qu’une seule fois par deux semaines. Je dois tout de même admettre que nous recevons un panier bio toutes les deux semaines en ce moment. Aussi, il nous arrive parfois de faire un saut de puce au marché pour en ramener concombre, laitue pour nous ou bananes et clémentines pour les petits ogres.

Tout de même quelle économie de temps appréciable pour qui tente de concilier travail-famille-manger-santé! Et finalement, pour Céline, vous voulez savoir la vérité ; je ne suis pas SI jalouse que ça. Moi aussi j’aurais aimé ça pouvoir passer tout mon temps avec mes bébés au début, mais pas au prix d’un retour au travail si rapide…ni surtout d’étrangers dans mon congélateur.

vendredi 3 décembre 2010

Je fais appel à vous: des voeux pour Rose

Il y a quelques mois à Ste-Justine, deux petites jumelles identiques ayant le syndrome transfuseur-transfusé sont nées prématurément. L’une d’elle, Rose, est toujours hospitalisée. Nous ne pouvons qu'imaginer le déchirement que vivent la soeur jumelle de Rose, sa grande soeur, son papa et sa maman.

Sa maman Stéphanie, par l'entremise de son blogue, nous a récemment fait parvenir cette demande que je retranscris ici avec l'espoir d'être un petit maillon permettant de mettre un peu de couleur dans la vie de cette famille.


Donc, comme à Noël les gens s'offre des cartes, j'ai pensé que les gens intéressés à faire un petit geste peu coûteux pourraient envoyer des souhaits concrets à Rose. Vous pouvez faire parvenir, à compter de maintenant, des cartes, des photos, des dessins, des bricolages ou autres directement à Rose, à Ste-Justine. Les seules conditions sont : votre envoi doit contenir l'image d'une Rose (collage, image, dessin, peinture, etc.) et vos noms et liens avec nous (surtout pour les amis virtuels!).

Voici l'adresse, à réécrire tel quel;

Rose Santerre
CHU Ste-Justine
3175, Côte-Sainte-Catherine
Néonatalogie, 4e étage bloc 2
Montréal, QC H3T 1C5

Toutes vos lettres seront lues à Rose, puis déposées dans son lit, à la maison, en attendant son retour.
En vous remerciant et en espérant qu'une Rose pousse sur la neige bientôt.


Stéphanie conclut ainsi, puisque l'un de ses grands souhaits serait de ramener Rose à la maison pour l'hiver.

Pour visiter son blogue: http://roseetalysmesfleurs.blogspot.com/



lundi 29 novembre 2010

Deux minutes de motivation!

Depuis la fin de la production, je suis vidée. Fatiguée comme rarement je le suis. Faut croire que ça ne me fait pas de bien dormir, prendre mon temps pour manger, avaler mes vitamines religieusement tous les jours et passer mes soirées chez nous. Je suis en blues post-prod... C'est une condition très connue chez les St-Bruno Players, je suis certaine que les autres comédiens vivent la même chose. Sauf Nancy bien sûr. Elle vient de partir pour le Suuuud, la chanceuse!

De retour d'une journée harassante (je ne sais jamais s'il faut mettre un ''h'')... Disons plutôt... De retour d'une exténuante journée de suppléance, je n'avais le coeur à rien après le souper, mais un coup d'oeil à mes fils m'a fait prendre conscience que j'ai récemment négligé mes devoirs de mère. (J'entends mes lectrices féministes penser que les jujus ont aussi un père, ce à quoi je rétorque: il y a des limites au féminisme et l'entretien capillaire en est une!) C'est qu'avec le retour en force de la tuque, les cheveux de mes garçons me font invariablement honte à chaque matin. Ils sont pourtant magnifiques au sortir du bain, mais voilà, ce soir, la réalité me frappait de plein fouet; ils ne s'appelent pas René et Charles. La seule et unique visite chez le barbier ayant été un vrai cauchemar, une seule solution s'imposait: la coupe maison.

Je le fais depuis qu'ils sont petits et je connaissais des succès relatifs jusqu'à ce qu'ils se mettent en tête que je leur faisais mal... Mais ce soir, malgré mon épuisement, j'avais décidé que c'était maintenant que je coupais. J'ai même trouvé le combo idéal: le bain, un suçon et la chanson des trois petits minous qui ont perdu leurs mitaines. Et ma foi, je dois admettre que je suis assez fière du résultat.

Seulement... ma motivation est vite retombée et... on en a pour quelques jours à n'avoir aucun mal à les différencier. La coupe de Julien est vraiment belle et si personne ne prend de photos dans les prochains jours, Antoine ne saura jamais qu'il a perdu à Ma p'tite vache a mal aux pattes un certain jour de novembre...

lundi 22 novembre 2010

La vie est un gros pain

J’ai repris Julien quand il a déclaré avoir, et je cite, « flushé la toilette », en lui disant qu’on devait attendre le pipi ou le caca avant de plutôt « tirer la chasse ».

Tirée ou flushée, peu importe, puisque c’est six litres d’eau fraîche qu’il s’est bien sûr empressé de rebalancer dans les tuyaux pour me faire plaisir. J’ai encore bien des croûtes à manger comme mère…

lundi 15 novembre 2010

Semaine intense

Je viens de survivre à la première semaine de production, la plus intense, celle avec le moins de sommeil et le plus de stress. Celle qui nous fait immanquablement nous interroger sur notre degré de santé mentale et nous cause le plus de cauchemars. Quand on réussit à dormir, bien sûr!

À cause de ce fameux rôle, j’ai vu mes garçons une heure de moins chaque jour et le reste du temps passé à leur côté n'était que course folle à travers la maison, ce qui leur a pratiquement valu d’être embrassés toutes les cinq minutes et d’endurer des « Moi je t’aime beaucoup! » chaque fois que j’avais leur attention. Si je ne me retiens pas, ils vont finir gâtés pourris d’ici la fin de cette pièce! Bon okay, je confesse, je ne me suis pas trop retenue depuis plus longtemps que ça et le mal est maintenant fait ; ce seront probablement d’horribles petits enfants-rois! Enfin… disons co-régents puisqu’il sera difficile de décider lequel montera sur le trône.

Mais je m’égare, je m’égare. Je voulais simplement vous annoncer que les deux premières représentations se sont déroulées sans bug majeur et surtout, que j’ai toujours autant de plaisir à monter sur les planches et à côtoyer les merveilleux membres de la Troupe de théâtre Saint-Bruno Players.

C’est beaucoup, beaucoup de travail et d’implication de la part de plusieurs personnes et tout cela pour quatre fois deux heures de représentation, seulement. Déjà à partir du salut, tout n’est plus que souvenirs et impressions, le théâtre étant par définition, le plus éphémère de tous les arts. Et c'est ce qui le rend si passionnant à mes yeux.

lundi 8 novembre 2010

La meilleure des ressources

Si je veux remplir le mandat que je me suis fixée avec ce nouveau blogue, je dois absolument vous parler de l’Association de parents de jumeaux et triplés de la région de Montréal (APJTM). Il s’agit là d’une ressource incontournable pour tout parent de jumeaux, et ce dès l’annonce de la renversante nouvelle. Bref, on n’attend pas de se remettre du choc, on contacte l’APJTM immédiatement! Une téléphoniste bénévole se fera un plaisir de répondre aux questions et offrir un soutien personnalisé.t tre dedes

En effet, dans leur nouvelle aura gémellaire, les futurs parents ne le savent pas toujours, mais ils voguent lentement et irrémédiablement vers une parentalité en marge de la norme. Vous pouvez d’ailleurs procéder à l’expérience suivante ; demandez à des parents de jumeaux de vous raconter l’accouchement. Ou le suivi médical de la grossesse. Ou bien les premiers mois. Mieux encore, la première année. Puis, le dilemme de la séparation ou non à l’entrée à l’école. Ce que vous entendrez ne sera probablement pas banal pour vous. Mais ça l’est pour eux!

Vers qui se tourner donc, pour en parler sans devoir tout expliquer, tout justifier? Proches et amis, tout aidants et aimants qu’ils soient, ne pourront jamais remplacer le contact avec des parents de jumeaux qui sont passés à travers les différentes étapes si particulières à l’aventure gémellaire. C’est ici qu’intervient l’association.

Dès l’heureuse annonce, l’APJTM propose des services. Grâce au Jumello, le journal mensuel, les futurs parents pourront se familiariser avec leur nouvelle réalité. À chaque mois, l’association organise également une conférence sur des thèmes variés qui permet de socialiser et d’en apprendre un peu plus sur l’allaitement, les réalités de parents de jumeaux et le sommeil pour ne nommer que ceux-ci. Il existe même un service de parrainage entre des familles de jumeaux!

L’APJTM propose un très beau recueil de témoignages d’allaitement écrits par des parents de jumeaux et même de triplés qui ont allaité quelques semaines, mois ou années. Ce recueil sera par ailleurs bientôt réédité avec des témoignages plus récents. Le Jumello publie aussi une liste de marraines d’allaitement qui ont toutes allaité leurs jumeaux/jumelles, ce qui peut être très utile quand on sait que les défis auxquels nous sommes confrontés sont si particuliers.

Puis, deux fois par année, le bazar de l’association bat son plein à Montréal et permet à tous et chacun de s’équiper à petit prix et surtout, de constater que oui, on survit à la première année!

Également, le service de casting offert par l’APJTM est très populaire puisque la plupart des bébés que vous voyez dans vos émissions préférées sont en fait des jumeaux identiques… dénichés par l’APJTM

Finalement, les différentes activités organisées par l’APJTM réunissent ponctuellement des dizaines de jumeaux à la cabane à sucre, aux pommes, en camping, etc. Nos cocos suscitent sourires et regards partout où ils passent, mais pour une fois, ce sont les singletons qui sont en minorité lors de ces rencontres! À souligner, la fête de Noël qui demeure une activité incontournable pour plus de 300 enfants: modules gonflables, ateliers thématiques, le frère jumeau du Père Noël est même de la partie!

Et le plus beau dans tout ça, c’est que cette association fonctionne depuis bientôt 50 ans exclusivement grâce à ses bénévoles. Les frais d’adhésion sont minimes et ne servent qu’à supporter l’impression et l’expédition du Journal. Les merveilleux bénévoles réussissent à couvrir les autres frais grâce aux deux bazars organisés chaque année. Aucune subvention gouvernementale ne vient appuyer l’immense travail et soutien apportés à la grande communauté des parents de jumeaux, souligne par ailleurs Nathalie Ménard, la Présidente de l’Association.

Personnellement, ce que j’apprécie le plus de ce regroupement, est le forum de discussion dont vous trouverez le lien au bas de ce billet. Petits problèmes, gros malheurs, questions, témoignages, tout trouve réponse parmi ces mères (et quelques pères!) chaleureuses et compréhensives. La première année, je croyais que je n’avais pas le temps d’y aller, mais je regrette de ne être passée plus souvent faire un saut, je me serais évitée bien des angoisses. Savoir que ça arrive à tous les parents de jumeaux de se faire dévisager en public ne change rien à l’absurdité de la situation, mais ça aide au moins à finir son épicerie avec le sourire! Et surtout, dans cet espace, j’ai l’impression que mon quotidien est plus normal; je n’ai pas besoin d’expliquer ce que je ressens, ce que représente la prématurité ou encore, ce que c’est concrètement que d’élever mes deux petits monozygotes!

Ce que les mamans en disent :

Mon activité favorite avec l'APJTM a été la cueillette des pommes, poires et prunes en septembre dernier. Toute la famille a bien apprécié cette belle sortie qui fut très populaire d'ailleurs. On a beaucoup aimé la cabane à sucre et la fête de Noël également.

Ma conférence incontournable fut celle de l'allaitement de jumeaux et triplés donné par Vicky Paraschuk. Ce fut très intéressant et beaucoup de mamans enceintes de jumeaux y ont assisté.

J'adore recevoir le Jumello à la maison. C'est un petit plaisir! J'aime beaucoup écrire mes chroniques d'allaitement pour informer les mamans ou futures mamans qui désirent allaiter.

Les marraines d'allaitement de l'APJTM sont des femmes merveilleuses qui ont allaité leurs jumeaux avec succès et qui désirent partager leur expérience en aidant les futures mamans dans cett grande aventure. Elles savent nous réconforter et nous aider dans les moments nécessaires.

Marie-Christine, maman de Loïc Alexandre et Thomas Benjamin, signe la chronique Allaitement dans le Jumello


Les parents bénévoles qui organisent des sorties pour parents, enfants et amis de l'association travaillent fort pour nous offrir des activités variéees, amusantes et abordables. Ces sorties nous permettent de rencontrer ou de revoir des gens de l'association, d'échanger, de se divertir et s''amuser. Les coups de coeur pour notre famille ont été: la cabane à sucre, la cueillette de pommes, poires et prunes ainsi que la fête de Noël.

La Hila est maman de jumelles de 3 ans.


À l'annonce de la grossesse, qu'elle soit double ou non, s'amène l'éventualité des cours prénataux...quand j'ai demandé à mon médecin quelle importance elle attribuait au fait que je ne voulais pas vraiment suivre ces cours, elle m'a dit gentiment que j'allais certainement pouvoir quand même respirer de la bonne façon au moment opportun...mais il y avait quand même un élément de ces cours qui me tenait à coeur, je voulais allaiter, même si j'avais des jumelles...je me suis donc inscrite à l'APJTM pour suivre la formation sur l'allaitement...grâce à cela j'ai allaité mes filles jusqu'à huit mois et j'en suis très fière!

Véro est la maman de Laurence et Camille, 3 ans et Mathilde, 1 an


Pour contacter l’Association de parents de jumeaux et triplés de la région de Montréal ou pour signer la pétition concernant la majoration du congé parental des parents de jumeaux:

Téléphone : 514-990-6165

Fax : 514-666-0365

http://www.apjtm.com