vendredi 8 février 2013

Petite semaine ordinaire

Méritée comme rarement blanche le fut!
Je suis de nature très maladroite, sans doute parce que je suis si lunatique. Cette semaine, j'ignore ce qui se passe, peut-être un passage de Mars ou Vénus dans mon décan, mais ma maladresse est à son apogée et je cumule les bêtises comme ce n'est pas permis. J'ai toujours été ainsi, et si autrefois j'ai eu espoir de changer, j'essaie à présent de simplement... comment dire... assumer mes gaffes avec panache et grâce. J'essaie.

Tout a commencé lundi, lorsque je suis venue dîner à la maison pour mettre mon canard aux fruits et à l'Amaretto (eh non, je ne suis pas végétarienne!) à cuire dans ma merveilleuse mijoteuse. Ma main gauche, dont le majeur handicapé depuis 3 ans accélère le rythme des bris en cuisine, a laissé tombé la cuve sur le plancher de céramique. De gros morceaux, des miettes, de la poussière de mijoteuse, il y avait de tout partout.

Cet événement semble avoir sonné le début de la charge. Ensuite, les garçons ont retrouvé la cachette du beurre d'arachides auquel ils vouent un véritable culte. Je paie depuis pour mes lacunes de mère puisque je retrouve encore des traces du crime un peu partout dans la maison. En essayant de les nettoyer, j'ai d'ailleurs marché de tout mon poids sur le pied d'Antoine. Oui, j'ai marché sur mon enfant chéri! Oh! le regard mouillé et triste qu'il m'a lancé!

Aujourd'hui, j'espère que mes prouesses au volant de ma fidèle compagne sont passées inaperçues. C'est que, puisque j'habite au pied d'une montagne, il faut donc gravir au moins une côte raide pour se rendre chez moi, peu importe le chemin que l'on emprunte. J'ai tenté par deux fois de grimper la première, ce qui fait qu'à la seconde, l'expérience me dictait que si je n'y arrivais pas du premier coup, mieux valait renoncer. J'ai renoncé. La honte pour mon orgueil de conductrice! Je n'ai réussi qu'à la troisième côte et encore, c'est parce que la charrue était passée avant moi.
 
Mercredi, 6 février 2013, -20 degré, apothéose.

-Maman, tu as encore oublié tes gants à l'école comme une belle dinde?

Ce sont mes enfants qui, dans toute leur innocence, m'ont entendue marmonner en tentant de boucler leur ceinture, les doigts (est-il nécessaire de le préciser?) nus, livrés à la morsure du froid. À la lecture de ce qui suit, vous constaterez bientôt que le détail a son importance...

À la municipalité, voulant ouvrir mon porte-feuille pour payer les taxes, ma monnaie a semblé jaillir de toute part pour s'étendre bruyamment sur le comptoir et le plancher. L'art d'attirer l'attention. D'autant plus que je payais en plastique. Juste devant la sortie, je me suis retournée pour saluer la charmante préposée à l'accueil et ai accroché la courroie de mon sac à main dans la poignée de porte. Pendant quelques secondes, j'ai eu l'air d'un Arlequin de second ordre; le haut du corps projeté vers l'arrière alors que mes jambes continuaient leur chemin. J'ai cependant réussi, je ne sais trop comment à me recomposer un air (à moitié) digne, un petit sourire de circonstances et à passer la porte sans trop rougir.

J'avais encore une grosse épicerie à faire dans un endroit dont je tairai ici le nom. Je consens toutefois à vous révéler que mes cartes de crédit n'y sont pas acceptées. Au bout d'une grosse heure de dégustations, d'empilages dans le panier et de charmants moments avec les jumeaux, j'étais à deux doigts de franchir la file d'arrivée, les bras levés en signe d'accomplissement et de fierté lorsque ma carte de guichet a annoncé ''Limite excédée''. **BIP** (c'est de la double-censure) Je connaissais le topo, pour avoir fait la même, même chose la dernière fois que j'avais payé les taxes, car c'était elles, le coupable. À moins d'abandonner là mon panier chéri rempli de denrées dont nous avions vraiment besoin, j'avais une dernière course à faire dans le froid et... le sujet du prochain billet de mon blogue commençait lentement à émerger (j'avoue toutefois, que je pensais à l'origine l'intituler Petite journée ordinaire). J'ai donc rattaché les enfants dans leur siège, ai conduit quelques kilomètres et fait le transfert de fonds. Je le répète, en bonne lunatique je connais la routine! Revenue à mon point de départ, je confesse m'être demandée si d'être laissés seuls dans la voiture un petit 10 minutes allait vraiment affecter leur psyché à long terme. Réalisant que c'était plutôt la mienne qui allait en subir les contrecoups, je me suis re-re-regelée les doigts en entendant à nouveau le ''belle dinde''. Mais c'était cette fois ma petite voix intérieure qui parlait. Qui parlait un peu fort.

Leçon d'une semaine heureusement terminée (et fort bien terminée, merci! :-) ) : dinde d'accord, mais ne jamais oublier le ''belle'' ainsi que avec grâce et panache!

2 commentaires:

  1. J'espère que tu auras un meilleur weekend....et que le canard était bon ;)

    Merci pour ta visite chez moi!!!!

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  2. Le canard, tout comme le week-end était excellents. Merci de ta visite... virtuelle. :-)

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