mardi 6 juillet 2010

Le retour à la maison

Après la valse incessante des intervenants de l’hôpital, j’appréhendais le retour à la maison, tout autant que je l’anticipais. L’intensité de la vie avec des jumeaux nous a rapidement dépassée. Je suis revenue à la maison épuisée, vidée de toute énergie à un point tel que mon conjoint avait l’impression d’avoir trois bébés. Ces premières semaines sont vagues dans mes souvenirs. Il me semble que je ne faisais que tirer mon lait, passer du temps avec mes enfants et tenter de dormir. Je dis bien, TENTER de dormir. En effet, dans les premiers temps, tout comme dans mon ventre, nos enfants semblaient être incapables de dormir en même temps. Comme si celui qui dormait se laissait aller sachant que son frère veillait sur lui. Ajoutez à cela que j’avais souffert d’insomnie les deux derniers mois de ma grossesse et que j’avais tout juste réussi à respecter l’ordre de ne pas accoucher avant la fin des rénos. Les effets sur notre sommeil ont été dévastateurs.

J’avais toujours faim, j’étais insatiable et si Pascal avait compris qu’il devait cesser de m’appeler affectueusement son petit béluga échoué (sic), en revanche il me traitait souvent d’ogre allaitante (re-sic). Nous en avons mangé des spaghats, de la lasagne, du pâté chinois et autres mets de four chauds. Je n’aspirais qu’à une belle salade grecque double portion avec un petit sauté au tofu frais fait! Malgré cela, les soupes ont continué d’affluer jusqu’à ce que nous soyons en mesure de cuisiner nous-mêmes. Je sais que je ne devrais pas me plaindre d’avoir reçu trop d’aide et qu’à cheval donné, on ne regarde pas la bride mais… quand je me suis pesée au retour de l’hôpital, j’étais déjà revenue à mon poids d’avant grossesse. Ce n’est que deux mois et demi plus tard, quand j’ai finalement eu un peu plus de temps pour moi que j’ai enfin pu reprendre un peu de poids. Bizarrement, c’est grâce à ces 10 livres en plus que j’ai réussi à regagner un peu d’énergie pour m’entraîner et passer à travers mes journées.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire