lundi 12 juillet 2010

NOS (?) Cpe

Voici copie de la lettre que ma maman a composée et envoyée à son député. Je vous propose de la faire circuler dans votre milieu si vous êtes d'accord. C'est ainsi que le gros bon sens fera évoluer les choses.

Howick, le 8 avril 2009

Monsieur Stéphane Billette

Député du comté de Huntingdon

528, rue Frontière

Hemmingford

J0L 1H0

Objet : politique de soutien à la famille

Monsieur,

Par la présente, je tiens à vous faire part de certaines suggestions qui pourraient améliorer la politique de la famille voire même augmenter le nombre de bénéficiaires sans augmenter le budget.

En effet, notre politique prévoit un congé de maternité d'un an. Elle prévoit également une place à 7$ dans un CPE. Ce qu’elle oublie, c’est que la mère, en congé, n’a pas besoin de sa place en garderie pendant ce temps. En réalité, les familles sont obligées d’aller conduire leur enfant en garderie afin de conserver leur place et ce pendant un an.

Donc pour une naissance, nous payons pour la maman à la maison pendant un an, c’est merveilleux. Quel bon départ pour un enfant! Mais qu’en est-il de la fratrie que l’on écarte pour la journée? Comment se sent l’enfant de trois ou quatre ans que l’on envoie à la garderie pendant que le nouveau bébé, déjà difficile à accepter, demeure à la maison avec maman? Drôle de famille pour laquelle on écarte un ou deux membres pour mieux la mettre en place.

Qui ne connaît une famille dont la mère bénéficie d’un congé de maternité, le père d’un congé de paternité et qui doit aller porter l’aîné ou les aînés en garderie pour garder sa place ou leurs places? On parle même de mères qui reçoivent un appel d’un CPE disant qu’elles doivent amener leur enfant à la garderie dès l’âge de 6 mois afin de conserver sa place pour son retour au travail. Est-il acceptable qu’une mère cesse d’allaiter pour garder sa place en garderie? Qu’une famille soit séparée afin de pouvoir profiter des services offerts dans un an? Combien d’histoires du genre entendrons-nous avant d’agir et d’adapter ces politiques en évitant que ces services se recoupent et fassent l’effet contraire à notre volonté?

Selon les statistiques, il y aurait 84 500 naissances par année au Québec. 56% de ces familles ont déjà un enfant et 50% des familles envoient leur enfant en garderie. Donc, si les mères en congé de maternité gardaient leur aîné à la maison, 20 000 places se libéreraient pour un an… Pourrait-on donner ces places aux familles qui attendent? Au moins pour un an? Ceci en pensant qu’après un an, une autre mère partira en congé? Est-ce si difficile à gérer? Ne pourrait-on avantager les CPE afin qu’ils rendent la chose possible, qu’ils y trouvent un bénéfice eux aussi? A l’ère technologique, avec nos systèmes informatiques, ce ne devrait pas être trop difficile à gérer?

Notre politique de support aux familles est excellente, c’est indiscutable, mais on peut toujours penser à l’améliorer en modifiant quelques règles. Je crois que la mère à la maison, en congé de maternité, doit pouvoir garder ses enfants avec elle sans être menacée de perdre ses droits au service dans un an. Je crois également que d’autres places devraient être disponibles pour permettre à chaque famille d’en bénéficier mais ce n’est pas le but de ma lettre. Combien de places pourraient-on libérer si on permettait à la mère en congé de maternité de garder ses enfants à la maison? Voilà la vraie question. 20 000 places, sans qu’il en coûte un sou, voilà la vraie réponse. Peut-on l’ignorer?

Si on peut consentir un congé de maternité en donnant un poste temporaire à un employé remplaçant, ne pourrait-on pas donner un congé de garderie en donnant une place temporaire à un autre enfant? Celui-ci pourra peut-être devenir permanent dans un an?

Ce que je demande, c’est un peu de souplesse dans la gestion des Centres à la Petite Enfance pour le bien-être de tous et pour une plus grande rentabilité des services.

En espérant que vous pourrez considérer ces quelques faits, je vous prie d’agréer mes salutations les meilleures.

Jocelyne Miller

c.c. Ministère de la famille

p.j. Signatures de citoyens interpellés par cette situation

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