lundi 12 juillet 2010

La ***** brassière d'allaitement

Messieurs, j’ai longuement pensé à vous avant d’écrire ce texte. Une conclusion s’impose; les lignes qui suivent contiennent peut-être trop d’informations pour vous. Vous voici avertis. Mais, connaissant certains spécimens Martiens moi-même, il est évident que je me tire dans le pied; je viens probablement plus de titiller votre intérêt que de vous éviter une lecture pénible.
Mesdames, vous aurez deviné que je reviens d’une chasse longue et dangereuse pour l’estime de soi. J’ai nommé (roulements de tambour), la chasse à la brassière d’allaitement. Vous en conviendrez, trouver la brassière parfaite est souvent synonyme de frustrations. Acheter une brassière d’allaitement avant la naissance de ti-loup chéri et donc, sans connaître notre lettre de bonnet futur, est un vrai casse-tête. Imaginez maintenant, se procurer la chose un an plus tard quand la fibre du sacrifice comme notre vénérée poitrine sont retombés à des dimensions modestes, mais néanmoins fluctuantes à cause du nectar béni qui s’en écoule toujours régulièrement (ou quelque chose comme ça!).
J'ai envie de m'habiller normalement, de sortir mes petites robes d'été, de bronzer des épaules. Bref, j’ai besoin d’un soutien-gorge qui se dégrafe pour allaiter, qui fait des beaux seins (est-ce trop demander après avoir allaité pendant 13 mois?), et que je pourrais porter avec une camisole (est-ce vraiment trop demander???). La réponse à mes deux questions est simple : oui, c’est trop demander. J’en arrive à deux conclusions : 1- soit les mères sèvrent leurs nourrissons par conviction esthétique 2- soit elles passent rapidement aux brassières normales et exposent leurs mamelles à la disgrâce publique. Il est impossible de porter ces horreurs-là plus d’un an! Impossible. Je me demande déjà comment j’y suis arrivée si longtemps.
Les différentes vendeuses qui ont vainement tenté de m’aider aujourd’hui ont eu de ces commentaires!
-Oui, les bretelles doivent être larges parce que vous avez besoin de plus de soutien. (euh… pas moi, c’est des pamplemousses ratatinés maintenant) (désolée pour les Martiens qui sont encore en train de lire).
-Non, je ne porterais pas ce type de bretelles avec une camisole (avec un air sous-entendant, mais vous madame, avez choisi de vouer votre vénérée poitrine à un usage plus chaste que la mienne)
-Il y a bien ce modèle qui correspond à vos critères, malheureusement, le panneau n'est pas doublé. (ouais, bon, c'est quand même gentil de faire semblant que je n'ai pas un sein d'anorexique et un autre boulimique, vraiment, j'apprécie, mais sans façon.)
-Vous êtes vraiment cruche de penser être capable de trouver un beau soutien-gorge fonctionnel dans notre boutique madame. (non, ça c’est moi qui invente, mais je parie qu’elles l’ont toutes pensé.
Finalement, je suis allée à La Baie, section matante (je fais encore dans le « D » après tout), le paradis de la brassière sans vendeuses. J’étais comme un enfant au Toys ‘r’us, comme un missionnaire entouré de lépreux, comme Papa au Carré dans un magasin de gaming. Et j’ai déniché deux magnifiques spécimens sans panneaux rabattables… ça va être le festival du sein à l’air, mais vous aurez été prévenues mesdames… et messieurs (?) !

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