lundi 30 août 2010

Cachez ce tas que je ne saurais voir!

D'abord publié le 03-10-09


Quand j'ai commencé mon tas de compost chez moi, j'en ai presque fait une obsession. Je cherchais à mettre le plus de choses possible dedans et faisais des expériences pour voir ce qui fonctionnait ou pas. Par exemple, les papiers mouchoirs, les épluchures et les rognures de gazon disparaissent très vite. Les cheveux, le carton et les gros morceaux de légumes sont plus lents alors que les écales de pistaches et les épis de maïs prennent plus d'une année à se décomposer. Les pires sont les brindilles. Jusqu'à présent, je ne suis pas arrivée à les faire disparaître. Les sacs supposément "biodégradables" du sushi shop mettront, je pense cinq ans alors que les sacs des couches Moltex y arrivent sous notre climat, en 18 mois (acceptable). C'est cependant trop long pour avoir un compost qui est encore nutritif quand on veut l'utiliser!

C'est la raison pour laquelle je me procurerai au printemps un tamis à compost! Certains rêvent d'une nouvelle paire de chaussures. Pour ma fête, moi, je veux un tamis à compost!

Avec le recul je m'étonne d'avoir réussi à brasser mon tas une fois par 5 jours de mai à octobre, de l'avoir arrosé par temps sec, d'y avoir ajouter des feuilles mortes pour le garder en santé. Mais ou aie-je trouvé ce temps??? Peut-être que si je n'avais pas de blogue... Je ramenais même les déchets putrescibles lorsqu'on revenait d'un souper chez des amis. Jusqu'à ce que mon chum me l'interdise formellement après l'oubli d'un sac d'épluchures dans ma voiture.

Je le confesse avec réticence, j'ai même amené mes amis visiter mon tas de matières en décomposition tellement j'en étais fière.

Puis, en mai 2009, la cata! J'ai été dénoncée par des voisins jaloux, pollueurs (et probablement baby-boomeurs, forcément en fait puisque sur les cinq, ils le sont tous!)(salutations à mes lecteurs boomeurs!). Une inspectrice de la ville de Ste-Julie est venue me sommer de construire une boite pour cacher cette indignité rebutante de la vue des pauvres banlieusards qui nous entourent. Mon compost, inodore, je précise, était encore gelé et je ne pouvais donc le brasser pour faire disparaître les résidus de l'hiver, ô quelle horreur dépravée dans un quartier tel que le nôtre! C'est une nuisance, ça attire la vermine, c'est contraire au règlement et blablabla. Plus elle tentait de justifier l'injustifiable, plus elle me mettait hors de moi.

Finalement, elle nous a donné un mois de sursis(trop aimable) et Pascal a procédé à l'érection de la fameuse boite. RIP au pin mort pour cette cause. Depuis, mon dos crie "grâce, pitié'', lui qui n'arrive plus à remuer le précieux produit. Priez pour mon compost qui pourrit par manque de soins. Et louons la ville de Ste-Julie qui réussit si bien à encourager ses citoyens dans la poursuite d'une saine gestion des déchets!

Les écureuils(la dite vermine!) eux, viennent toujours, l'amoncellement de matières putrescibles est toujours là, simplement, nous l'avons rapproché des terrains des voisins (on trouvait le tas brun plus harmonieux qu'une boite en pin) mais maintenant, il est caché et m'enlève presque le goût de composter.

Élise 0 Ville de Ste-Julie -1

2 commentaires:

  1. Salut,

    contente de lire ton blog, il est bien et drôle! J'ai aussi des jujus, un blog, on est végé, et pour l'environnment, alors je vais être une liseuse fidèle ;-).

    Si ça te tente de donner ta recette préférée de compost et comment tu t'y prenais sans bac, ça m'a pas encore pris le goût d'en faire un, je suis ben intéressée...

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  2. Bonjour M_fight!
    J'ai hâte de lire ton blog.

    Pour le compost, je vais dans la simplicité. C'est surtout pour mes résidus de table... J'ai creusé un peu pour ''asseoir'' mon tas de compost sur le sol et je m'assure de mettre deux fois plus de feuilles mortes que de résidus de table... Facile à faire quand on a des feuilles... Si ce n'est pas ton cas, ce n'est pas si grave. On peut aussi prendre de la terre ou bien... être plus patient!

    À bientôt!

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